La rencontre Xi-Biden aura un impact positif sur la coopération climatique mondiale, selon le chef de l'OMM

La récente rencontre entre les dirigeants chinois et américain à San Francisco aura un impact positif sur les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, a estimé le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, dans une récente interview accordée à Xinhua avant la 28e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28).

Il a également salué la contribution de la Chine au monde dans le domaine de l'énergie propre. Pour le chef de l'OMM, cet engagement fait écho à l'esprit de coopération qui a conduit à la signature de l'Accord de Paris en 2015, unissant la Chine, les Etats-Unis et l'Europe dans une compréhension partagée.

"Le développement positif de l'interaction entre les Etats-Unis et la Chine est significatif, car ces acteurs majeurs ont le potentiel d'influencer des changements substantiels sur la scène mondiale", a dit M. Taalas en espérant que les résultats de cet engagement seront visibles dans les semaines à venir. La COP28 doit se tenir à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.

Le 15 novembre, l'OMM a publié un nouveau rapport mettant en garde contre la hausse croissante des gaz à effet de serre emprisonnés dans l'atmosphère.

Petteri Taalas a dit à Xinhua que de nouveaux records avaient été établis pour les principaux gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote. Le dioxyde de carbone contribue à environ deux tiers du potentiel de réchauffement, tandis que le méthane y contribue à 20% et le protoxyde d'azote à 6%. A l'heure actuelle, l'atmosphère contient 150% de plus de dioxyde de carbone que les niveaux préindustriels.

Avec la poursuite de l'augmentation des émissions provenant des activités industrielles, il est urgent de déployer des efforts concertés pour affronter et atténuer le changement climatique, a-t-il souligné.

Selon lui, au cours des dix dernières années, le monde a acquis des outils technologiques avancés pour résoudre les émissions de dioxyde de carbone, tels que des énergies solaire et éolienne moins chères, tandis que les coûts des batteries et des véhicules électriques diminuent et que de plus en plus de constructeurs automobiles cessent de produire des véhicules à carburant fossile.

Parlant des investissements substantiels de la Chine pour augmenter ses capacités en énergies renouvelables afin d'atteindre un pic d'émissions de carbone d'ici 2030, M. Taalas a déclaré que ce pays était déjà le plus grand producteur d'énergies renouvelables. Il "se situe en tête de la production de technologie solaire et joue un rôle significatif dans la fabrication de technologie éolienne", a-t-il déclaré.

Le secrétaire général de l'OMM a aussi noté le fait que la Chine était déjà le plus grand producteur de véhicules électriques au monde et que le marché s'agrandissait manifestement. "Par conséquent, la Chine peut apporter une contribution significative de ce point de vue", a-t-il dit.