Éléphant en Thaïlande
L'éléphant compte parmi les symboles les plus puissants de la culture thaïlandaise. Jusqu'en 1917, un éléphant blanc figurait sur le drapeau national. Il y a une double explication historique à cela : d'une part, l'éléphant a toujours été l'animal de trait par excellence, dans les fermes comme dans la jungle ; d'autre part, le troupeau d'éléphants constituait l'arme suprême des armées d'Asie du Sud-Est jusqu'à l'appirition des chars et des armes lourdes. La société thaï est restée fort respectueuse de ces animaux qui attirent, par ailleurs, fortement les touristes occidentaux.
On estime actuellement la population d'éléphants sauvages de Thaïlande à 1300 ou 2000 têtes (ce qui est plus qu'en Inde mais moins qu'au Myanmar). On dénombre par ailleurs environ 3800 éléphants domestiques. Vers 1900, il yavait au moins 100 000 éléphants en Thaïlande, en 1952, ils n'étaient que 13 397. Aujourd'hui c'est la province de Tak qui en recense le plus : cette province est aussi l'une des trois seules (avec celles de Mae Hong et de Surin) où la population éléphantine a augmentée ces vingt dernières années.
Lafemelle porte son petit pendant 22 mois. Dès qu'ils atteignent l'âge de 3 à 5 ans, les animaux sont mis en apprentissage pour 5 ans. On leur apprend à pousser, à porter et à empiler des troncs d'arbre, ainsi qu'à se baigner et à marcher en file indienne. On confie ces éléphentaux à deux cornacs, un vieux et un jeune (parfois le père et le fils), qui pourront suivre l'animal durant toute sa carrière, soit une cinquantaine d'années. la loi thaïlandaise exige que les éléphants soient mis à la retraite et relachés dans la nature à l'âge de 61 ans, ils vivent généralement 80 ans, voire plus.
De nos jours, l'éléphant reste un inégalable moyen de locomotion dans la jungle. Un éléphant adulte peut atteindre une vitesse de 23 km par heure. Depuis que l'abattage des arbres est interdit en Thaïlande, les besoins des éléphants domestiqués ont beaucoup décru. Les éléphants au chômage sont souvent négligés par leurs propriétaires. Par ailleurs la déforestation et les braconniers chasseurs d'ivoire mettent la population d'éléphants sauvages en péril.
