La Chine améliore la médecine traditionnelle pour mieux profiter au peuple du monde

Dans la salle destinée à la médecine traditionnelle chinoise (MTC) du centre de santé communautaire de Sanlitun, situé dans l'arrondissement de Chaoyang, à Beijing, des illustrations délicates des méridiens chinois sont accrochées aux murs, avec des explications détaillées en chinois et en anglais pour chaque méridien ainsi que chaque point d'acupuncture. De chaque côté du "couloir des herbes médicinales", des échantillons de plantes médicinales chinoises sont exposés, chacun étant accompagné d'une description claire en chinois et en anglais, détaillant le nom des herbes, leurs saveurs et leurs effets thérapeutiques.

"Ces dernières années, je me suis toujours rendu au centre de santé communautaire local pour recevoir des soins médicaux, et j'ai particulièrement bénéficié des traitements de la MTC. Je sens que ma santé s'améliore de plus en plus", a déclaré Wang Shichun, qui habite dans l'arrondissement de Chaoyang, à Beijing.

La MTC, développée par le peuple chinois au fil de milliers d'années, est utilisée dans la vie quotidienne pour lutter contre les maladies. Elle se caractérise par une approche holistique mettant l'accent sur l'harmonie, l'individualité, les traitements préventifs et la simplicité.

Lors d'une interview accordée à Xinhua, Yu Yanhong, directrice de l'Administration nationale de la MTC (ANMTC), a affirmé que son administration s'était engagée à protéger la santé de la population sous tous ses aspects et tout au long de leur vie en exploitant les capacités de la MTC et en soutenant la combinaison de la MTC et de la médecine occidentale.

La Chine compte désormais 41.700 cliniques de MTC, et plus de 99% des centres de soins de quartier et du niveau de bourg sont capables de fournir des services de MTC.

En 2023, les 93.000 institutions médicales spécialisées en MTC en Chine ont enregistré 1,54 milliard de visites médicales, selon Mme Yu.

En outre, la MTC s'est répandue dans 196 pays et régions, devenant ainsi une force importante dans la gouvernance mondiale de la santé, selon les données de l'ANMTC.

"La MTC devrait s'intégrer dans les sociétés occidentales, entrer dans le cadre de l'enseignement médical supérieur, et contribuer à la recherche et au traitement des maladies humaines principales", a expliqué Zhu Miansheng, présidente de la Fédération paneuropéenne des spécialistes de médecine traditionnelle chinoise et vice-présidente de la Fédération mondiale des sociétés savantes de médecine chinoise.

La Chine envisage de former plus de 1.300 personnes venues de l'étranger à la MTC au cours des trois prochaines années, a annoncé l'ANMTC lors de la cérémonie de clôture de la Conférence mondiale 2024 sur la médecine traditionnelle, à Beijing.

La Chine est disposée à travailler avec la communauté internationale pour encourager l'apprentissage mutuel des médecines traditionnelles, les intégrer plus profondément dans le système de santé mondial, et promouvoir la transformation et le développement innovants de la culture de la médecine traditionnelle, a déclaré le président chinois, Xi Jinping, dans une lettre de félicitations envoyée à la Conférence qui s'est tenue à Beijing, les 3 et 4 décembre.

Ayant pour thème "Diversité, Héritage, Innovation : Faire bénéficier le monde de la médecine traditionnelle", la conférence vise à établir une plate-forme de coopération et d'échanges mondiaux pour la médecine traditionnelle, favorisant ainsi la coopération et les échanges entre les différentes nations du monde dans le domaine de la médecine traditionnelle.

Depuis plus de 60 ans, la Chine a envoyé des équipes médicales dans 76 pays et régions, presque chaque équipe médicale chinoise comprenant un médecin en médecine traditionnelle chinoise. Leur expertise et leur service de qualité ont contribué de manière significative à la promotion de la médecine traditionnelle chinoise à l'étranger et à l'augmentation de son influence internationale, a déclaré Li Juan, directrice adjointe du département de la coopération internationale de la Commission nationale de la santé.