Voyages pendant les vacances nationales

Bonjour,

Je voulais faire part de mon témoignage. En Chine pour 6 mois, je voulais découvrir la Chine et suis donc bien obligé de le faire pendant les vacances nationales, car ce sont mes seuls jours de congé.
Voici donc un récit de mon voyage dans une des destintations les plus touristiques de la Chine : le Guangxi et Yangshuo, écrit peu après mon retour.

Je reviens de vacances dans le sud de la Chine, dans la province du Guangxi. Les Chinois ont deux semaines de vacances par an, mais ils sont obligés de les prendre tous en même temps, durant les vacances nationales. Si au nouvel an chinois, en février, les chinois se regroupent davantage en famille, lors des vacances d'octobre, célébrant la commémoration de l'anniversaire de la proclamation de la République populaire de Chine le 1er octobre et la fête de mi- automne qui tombe généralement à moins de deux jours, selon le calendrier lunaire, les chinois voyagent. Les seuls chinois ne travaillant pas sont précisément ceux travaillant dans le tourisme, si bien que le milliard et demi de chinois est concentré dans les endroits les plus touristiques ! Comme je me rendais dans un des endroits les plus beaux et plus connus de Chine, pour le Chinois en tout cas, tous mes collègues et amis shanghaiens me considéraient comme fou, et me prédisaient une noyade dans une marée humaine.




Je pris donc l'avion le 30 pour Guilin, la capitale de la province. La ville en elle-même n'est pas intéressante, mais est une étape indispensable vers les superbes endroits alentour. Je profitai du soir pour découvrir une des spécialités locales : le poisson de la rivière Li cuit dans la bière. Pour attirer le client, Les restaurants disposent dans la rue leur « menu vivant ». On peut donc voir toutes sortes d'animaux prêts à être pesés et cuisinés, il y a le choix : poissons de toutes tailles tournant en rond dans des bassines d'à peine leur taille, serpents, tortues ou encore des ragondins escaladant les barreaux de leur dernière cage. Si le plat fut en lui-même correct, mais pas exceptionnel pour de la nourriture chinoise, mon dîner fut surtout animé par une foule d'enfants chinois dont je fus l'attraction pendant une heure. Tous me parlaient évidemment chinois et s'amusaient de voir un européen tenter tant bien que mal de communiquer avec eux dans mon mandarin correct mais limité.

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J'embarquai le lendemain pour YangShuo à bord d'une espace de bateau mouche chinois. Je commençai alors à apercevoir la masse chinoise en vacances. La magnifique rivière Li, immense cours d'eau serpentant paisiblement entre les pains de sucre était le coeur d'un convoi sans fin de bateaux, à moins de cinquante mètres les uns des autres et contenant chacun au moins 300 touristes, presque tous chinois. Je continuai en faisant un petit tour, sur un bateau en bambou pour deux aux côtés d'un indien vivant à Canton rencontré sur le premier bateau. Il y avait plus de radeaux en bambous que d'eau visible sur la rivière. Néanmoins, je positivai. Il suffisait de considérer la rivière Li comme un train, traversant une région dont j'aurais observé le magnifique paysage par la fenêtre. De plus, je suis en chine, entre autres, pour découvrir la culture chinoise, et quoi de plus instructif que de passer un jour de vacances tel un chinois, à s'entasser au même endroit !

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Toutefois, je décidai de tenter une découverte plus pittoresque le lendemain. Je louai un vélo et partit à la découverte de la campagne chinoise avec un Français, une Canadienne et une Etats-Unienne rencontrés sur place. Après un début de route qui nous fit peut, tant les sentiers indiqués sur notre carte ressemblaient à des autoroutes où se mêlaient autocars, vélos et motocyclettes. Finalement, après avoir traversé le premier pont, un des plus célèbres de la région, nous nous retrouvâmes seuls dans la campagne chinoise. Je pus me baigner dans un paisible affluent de la rivière Li, nous nous perdîmes dans les villages chinois, mais les habitants nous aiguillèrent à chaque fois. Le calme, la beauté et l'ancestralité de ce parcours contrastaient fortement avec l'agitation de la route précédente. Nous terminâmes la journée en crapahutant au sommet d'une montagne pour observer le paysage au travers d'une montagne naturellement trouée ; malgré la célérité du lieu, nous n'étions qu'une petite dizaine au moment du coucher du Soleil. Je me demandais vraiment où était cette foule horrible qu'on me promettait. La réponse arriva bien vite. Sitôt redescendus de la montagne, nous enfourchâmes nos bicyclettes pour regagner le centre-ville. La route était inondée de voitures, à l'arrêt complet tellement l'embouteillage était intense. Les nombreux piétons, vélos, et autres tricycles motorisées circulant dans tous les sens n'aident par ailleurs pas à fluidifier le trafic. Les chinois, pensant sans doute que cela fera évaporer les autres voitures klaxonnent alors en permanence. Des embouteillages monstrueux au milieu des klaxons incessants : voilà comment les chinois semblent utiliser leurs deux semaines de vacances relaxantes ! Une fois arrivés en ville, après dix kilomètres de slalom entre les pare-chocs, je vis la foule compactée dans la seule commerçante de la ville. Nul besoin de marcher pour y avancer, il suffit de se laisser pousser par la foule grouillante, les pieds presque décollés du sol.
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Je partis le deuxième jour à la découverte d'un autre village, Xingpping, au nord, toujours à vélo. Le fort dénivelé du parcours et la mauvaise échelle des cartes touristiques que nous nous étions procurées rendirent l'étape plus sportive, mais donc plus calme, les chinois préférant visiblement les parcours organisés en autocar. Nous traversâmes des villages chinois souvent surpris de voir des cyclistes affronter leurs pentes, je jouai au Ping-pong avec des enfants chinois, et nous pûmes admirer le parcours de la rivière Li du haut des montagnes, rappelant le Viêt-Nam des films de guerre hollywoodiens. Nous nous perdîmes encore davantage, mais, comme j'étais le seul du groupe à parler quelques mots de mandarin, j'allai à la rencontre des habitants pour demander notre chemin aussi souvent que possible. Nous arrivâmes tant bien que mal au village où nous souhaitions aller, un charmant petit village, si charmant qu'il était, lui, envahi par les cars de chinois. Mais heureusement le parcours pour y aller compensait largement la destination bondée. Nous terminâmes notre journée en dégustant les spécialités du marché local. Je goutai donc aux fameux escargots locaux, à des espèces d'écrevisses, et au... chien, qui n'a pas grand-chose de particulier, surtout avec de nombreuses épices chinoise.
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Je revic la foule au moment de rentrer à Guilin. Arrivé à la gare bien en avance sur le dernier bus, le vendeur au guichet me dit qu'il ne vendent pas de billet pour Guilin ! Je pense d'abord catastrophé que c'est complet avant de voir une queue gigantesque et de comprendre qu'il me faudra faire la queue sur 500m pour monter dans le bus ! Je me dis que je vqis pqsser lq nuit là, mqis finalement, à raison d'un car toutes les dix minutes, rempli à raz bord avec même des petites tabourets dans l'allée centrale, l'affaire fut bouclée en 1h30.
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Je finis enfin mes vacances en me rendant aux rizières en terrasse du dos du dragon, de superbes rizières où je me rendis seul, cette fois. Malheureusement le temps y fut maussade, le brouillard rendait juste très beau un paysage que l'on devinait exceptionnel. À un moment, je décidai d'emprunter un petit sentier pour pouvoir couper entre deux routes. Au bout d'une demi-heure dans la forêt bien dense, je n'étais plus vraiment sûr de la route que je devais suivre, et hésitai à rebrousser chemin. Avant cela, je tentai de yodler, tel un tyrolien, afin de vérifier que j'étais bien seul. Je fus surpris d'entendre des cris répondre à mon appel. Je rencontrai donc une famille de six cantonais à cinq minutes de marche, encore plus perdus que moi. Nous décidâmes de continuer ensemble : j'étais content de pratiquer mon mandarin avec eux, et eux amusées de voir un européen parlant chinois. Nous rebroussâmes revînmes finalement tous sur nos pas une heure plus tard, lorsque nous fûmes d'accord sur le fait que personne ne savait où il fallait aller pour continuer ! Je passai finalement une journée sympathique avec mes compagnons de routes cantonais, que j'abandonnai en soirée puisqu'ils devaient rentrer chez eux alors que je dormais sur place, espérant pouvoir observer le lever de Soleil sous un ciel plus clément le lendemain. Malheureusement, si je me réveillai bien avec le chant du coq, ce fut pour mieux observer le brouillard intensifié et la bruine. J'avais prévu de faire une grande randonnée mais vu les conditions, je demandai à une habitante locale de me servir de guide. MA guide était de l'ethnie Yao. Les femmes de cette ethnie ont une particularité étonnante : elles ne se coupent les cheveux que deux fois dans leur vie, et ajoutent à leur cheveux naturellement très longs des mèches composées de leurs cheveux déjà coupés ou de cheveux hérités de leurs ancêtres, afin de former une mèche épaisse qu'elles enroulent ensuite en chignon. Je pus battre la campagne au milieu des rizières, belles malgré la brume, mais dont les photos ne rendent malheureusement pas compte de la splendeur.
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Pour conclure, ce furent de magnifiques vacances. Même si les prix sont plus élevés et les réservations plus difficiles à faire, si vous n'avez pas le choix dans les dattes, n'hésitez pas à partir en vacances durant les vacances natiionales ! On trouve toujours des choses intéressantes à faire.
x" width="px" alt="illustration" >//ne pas être trop difficile en cette période tout de même, on est content quand on trouve un lit en n'ayant réservé que la veille //

Je voudrais aussi vous décrire mes vacances chinoises et militer pour une région moins visitée que la votre.

Habitant Pékin, j'ai passé les vacances du nouvel an dans le Shanxi (3e ton) puis dans le Shanxi (1er ton) avec ma famille française. Cette période était la seule pour nous permettre de voyager ensemble, donc nous avons cherché un lieu intéressant, sans la possibilité de changer les dates.

J'étais assez peu amballé par l'idée d'aller à Xi'an, mais finalement, il était intéressant de découvrir l'histoire de l'origine de la Chine, et même de l'empereur qui lui donnera son nom occidental : Qin. Les tombeaux sont impressionnants, s'est vrai, et on se dit que c'est domage qu'il ne soit pas possible de ouvrir les tombeaux et qu'on doive se contenter des « annexes », car les chinoi n'ont pas l'argent ni la technique pour fouiller le centre des tumulus et ne veulent pas voir ce travail fait par des étrangers. On a vraiment envie d'être milliardaire et mécène pour financer la formation d'archéologues chinois ainsi que les fouilles nécessaire à l'excavation de ces trésors engloutis depuis des millénaires.

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Nous sommes ensuite allés à Pingyao, où la température a encore chuté de quelques degrés (jusqu'à -15°C!!!!!!!). Heureusement, nous saviont qu'il allait faire si froid et avions pris nos précautions en achetant du matériel thermique de bonne qualité à Shanghai et en nous couvrant bien, contrairement à d'autres familles françaises qui étaient réellement en « touristes » et souffrait réellement d'un froid dont elles n'avaient pas mesuré l'ampleur.
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Ce charmant petit village est réellement beau, on a l'impression dans ces régions de voyager dans le temps, à une époque à l'arrêt. Les petites ruelles, le papier découpé, les petites maisons aux toits toujours bien décorés forment un charme difficilement déscriptible.

Nous sommes ensuite allés à Lijiashan, conseillée par le Lonely planet Guide ,à 4h de route à l'ouest de pingyao, à la frontière entre les deux Shanxi. Il exite encore des chinois vivant dans des habitation troglodytiques, à la température à peu près stable tout le long de l'année, qui doivent encore transporter l'eau à la force de leurs épaules depuis le huanghe dans la vallée jusqu'à leur maison, perchée dans les sentiers escarpés. Il est vraiment dur de ce dire qu'on est dans le même pays que Pudong, à une paire d'heure de vol...

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La Chine est la meilleure machine à voyager dans le temps.

Rimisac, vous me faites rêver avec votre voyage et vos magnifiques photos. Je suis déjà venu plusieurs fois relire votre topic et surtout regarder ces photos. J'ai vraiment envie de repartir en voyage. En tous les cas MERCI.

Kevin P. c'est aussi une belle expérience que vous nous racontez avec aussi de jolies photos. Vous auriez du lancer un nouveau sujet au lieu de mettre votre expérience en commentaire...

 En tous cas Merci à tous les deux, car vos récits me font voyager.

Alex

Pour moi, la meilleur chose à visiter en Chine reste tout de même. 

Etre seul, ou en très petit nombre, sur la grande muraille, par temps clair en été.

Mais, justement, comme il est bon de garder ce genre de bons plans pour soi, je ne vais pas donner trop de détail en public sur où et quand y aller

(juste : évitez Badaling et s'il fait moche, allez à Mutianyu, au moins il y a une tyrolienne)