Ahn Chang-ho
An Chang-ho ou Ahn Chang-ho (1878-1939) est considéré comme le plus grand résistant et patriote coréen. Il nait près de Pyongyang dans une famille de fermiers, mais il étudie les classiques avant de suivre des cours dans une école occidentale de l'Armée du Salut. Témoin, dans son enfance, de la guerre sino-japonaise et de la lutte des grandes puissances pour coloniser son pays, il est persuadé que l'indépendance de la Corée dépend de sa modernisation et que l'éducation en est le vecteur principal.
En 1897, il rejoint le Club de l'indépendance, crée l'année précédente par quelques patriotes, dont le futur président de la république Syngman Rhee. Afin de mettre en pratique ses idées, il crée une école primaire. En 1902, il part à San Francisco et y aide les coréens expatriés qui y mènent une vie très dure. Quatre ans plus tard il revient en Corée, où il donne des conférences. Il monte une usine de céramique à Masan pour réunir des fonds et crée une autre école à Pyongyang. En 1910, il part de nouveau pour les États-Unis où il essaie d'organiser des groupes de partisans de l'indépendance de son pays, sans grand succès.
Il crée le Hungsadan en 1913. Après le 1er mars 1919, Ahn part à Shanghai où il forme le gouvernement provisoire. En 1921, il devient le Premier ministre. Par la suite, il organise des groupes de résistance en Mandchourie. Il est arrêté puis relâché en 1927. En 1932, il est de nouveau arrêté pour un attentat contre les Japonais à Shanghai, dont il n'est en fait pas responsable. C'est l'oeuvre d'un autre résistant, Yun-Bong-gil.
Relâché après quatre ans de prison, il repart sur les routes pour sensibiliser le peuple, mais est encore arrêté en 1937. Relâché peu après pour être soigné, il meurt en 1939. On se souvient de lui comme d'un orateur inspiré et d'un infatigable pédagogue. Il est enterré avec sa femme dans le parc Tosan.
