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Su Tseng-chang

© Chine Informations - La Rédaction

Su Tseng-changSu Tseng-chang  蘇貞昌 est né en 1947, dans le district le plus méridional de l'île de Taïwan, celui de Pingtung, d'un père fonctionnaire et d'une mère institutrice. Diplômé en 1969 de la faculté de droit de l'université nationale de Taiwan, à Taipei, il passe les examens du barreau avant d'exercer la profession d'avocat pendant une dizaine d'années.

En 1973, il rejoint la Chambre de commerce junior de Taipei, participant avec enthousiasme à l'organisation de ses activités. Accédant à la présidence de cet organisme, puis à la vice-présidence de la Chambre de commerce internationale junior de Taiwan, il peut mettre en pratique ses talents d'organisateur.

En 1979, l'Incident de Kaohsiung éclate, et la confrontation qui a lieu entre les autorités et les militants démocrates débouche sur l'emprisonnement de plusieurs d'entre eux. Epris de justice sociale et militant des droits de l'homme, Su Tseng-chang prend le parti de défendre les dissidents, en dépit des dangers qu'il encourt alors que le pays vit encore au rythme de la Terreur blanche et est soumis à la loi martiale dictée par un régime autoritaire. Il côtoie alors Chen Shui-bian, aujourd'hui président de la République, qui a lui aussi rejoint l'équipe d'avocats réunie pour plaider en faveur des prisonniers politiques.

En 1981, il est élu député à l'Assemblée provinciale de Taiwan. Quatre ans plus tard, il y est reconduit, sa candidature étant celle qui obtient le plus grand nombre de suffrages.

En 1989, les électeurs le portent à la tête du district de Pingtung. Durant ce mandat, il parcourt le district, promeut l'adoption de manuels scolaires en langues locales autres que le mandarin, étend les espaces verts et lance de nombreux projets d'infrastructures. Il soutient personnellement les efforts des agriculteurs de son district en les aidant à promouvoir leurs produits, notamment les jamboses­ dites "perles noires" – ce qui renforce sa popularité.

En dépit de ce bilan positif, il n'est pas réélu en 1993, son rival s'étant livré contre lui à une intense campagne de dénigrement. Ce dernier est d'ailleurs ultérieurement condamné en justice pour diffamation et obligé de formuler des excuses publiques qui arrivent malheureusement trop tard.

Cette épisode marque un tournant dans la carrière politique de Su Tseng-chang. Accédant au poste de secrétaire général du Parti démocrate-progressiste (DPP) à l'invitation de son président, Shih Ming-teh, Su Tseng-chang est élu député au Yuan législatif dans la circonscription de Taipei en 1995. Deux ans plus tard, les électeurs le choisissent pour prendre la tête du même district – le plus peuplé du pays.

Cette victoire fait de lui la seule personne à avoir occupé les fauteuils de chef de district à Taipei et à Pingtung, ce qui lui donne une excellente connaissance des dossiers. A ce poste, il met à l'épreuve ses remarquables capacités de gestion, plusieurs grandes réalisations voyant le jour sous son mandat. Doté d'une population de plus de 3,7 millions d'habitants – le sixième de la population totale de l'île –, le district de Taipei est projeté en avant.

Grâce à son bilan et à son image, Su Tseng-chang est réélu en 2001 avec la majorité absolue. La confirmation de cette seconde victoire est d'autant plus remarquable que sa circonscription est alors la seule à demeurer fidèle au DPP dans toute la partie nord de l'île.

Durant ce mandat, il se consacre à la réalisation de plusieurs projets dont beaucoup tournés vers l'éducation.

Su Tseng-chang recherche le soutien du Cabinet pour obtenir un budget permettant le dragage de la Keelung et des autres cours d'eau du district en vue de remédier au problème des inondations. Il lance de nombreux projets d'infrastructures importants dans les transports, dont ceux du prolongement des lignes périphériques du métro de Taipei, de la ligne express desservant l'aéroport international de Taoyuan et d'axes de communications tels que la Voie express Est-Ouest et l'Autoroute n° 2. Sous son administration, des espaces verts couvrant plus de 900 ha sont développés sur les berges des rivières du district, des attractions touristiques de niveau international, comme le Quai des pêcheurs, à Tamsui, et la Rive gauche, à Pali, sont réalisées, et des musées sont ouverts, comme celui de la Céramique, à Yingko, celui de l'Archéologie de Shihsanhang, à Pali, et celui du Parc écologique de l'or, à Chinkuashih.

Tourné vers le développement économique, Su Tseng-chang coordonne fréquemment son action à la tête du district avec celle du gouvernement. C'est sous son impulsion que sont établis le Parc industriel Tingpu de haute technologie, à Tucheng, et le Parc industriel technique Tatung, à Shulin, dans lesquels s'installent des entreprises de renom international – comme Hon Hai Precision Industry Co. Ltd. et DBTEL Taiwan Ltd. – qui y investissent des milliards de dollars américains et y créent des dizaines de milliers d'emplois. Ces efforts deviennent un modèle de collaboration entre les pouvoirs publics et les collectivités locales pour attirer les investissements.

Dans sa circonscription, Su Tseng-chang promeut les festivals locaux tout au long de l'année pour développer le tourisme et multiplier les opportunités commerciales dans les communes et les municipalités. Dans ce sens, il a su appliquer l'un des mots d'ordre du gouvernement qui est de "mettre de la culture dans l'industrie" et "de l'industrie dans la culture". Sous sa conduite, le district de Taipei parraine les Jeux nationaux de 2003, où les athlètes du district remportent le championnat par équipe pour la 6e année consécutive. L'année suivante, le district accueille la fête des Lanternes de Taiwan qui attire environ 4 millions de visiteurs.

En avril 2004, l'université de Kyungnam, en Corée du Sud, décerne le titre de docteur honoris causa en droit à Su Tseng-chang pour ses efforts en faveur de la démocratie et au service de l'Etat.

A la lumière de la carrière politique de Su Tseng-chang et de son expérience électorale, le président Chen Shui-bian le désigne directeur de sa campagne pour les présidentielles de 2004. A la suite de sa réélection, il le nomme secrétaire général de la présidence de la République.

Su Tseng-chang est ensuite chargé du Projet de réforme de la Constitution. Il se consacre aussitôt à cette tâche, instaurant le comité de Réforme constitutionnelle au sein de la présidence de la République et organisant des colloques d'experts pour recueillir leurs avis dans les domaines des droits de la personne, de la femme, du travail, ainsi que dans ceux du bien-être social, de la protection de la jeunesse et des médias. L'objectif est de s'assurer que les besoins de la société taiwanaise seront bien pris en compte dans la réforme constitutionnelle. Les initiatives de Su Tseng-chang avivent l'intérêt public pour la réforme et ont une influence décisive sur le Yuan législatif qui, le 23 août 2004, adopte un amendement constitutionnel jetant les bases de la seconde phase du processus.

Il est nommé directeur de campagne du DPP pour les élections législatives à la fin de cette même année. Sur le thème "réforme et progrès", son comité de campagne parcourt l'île, soutenant les candidats de sa formation. Le nombre des suffrages obtenus est légèrement plus élevé qu'à la précédente consultation, et le DPP gagne 89 sièges, soit 2 de plus que dans la chambre sortante. Toutefois, les résultats escomptés n'ayant pas été atteints, le président Chen Shui-bian démissionne de la présidence du DPP.

A la suite de ce revers électoral, la nécessité d'une transformation apparaît clairement au DPP. Su Tseng-chang annonce qu'il est candidat au poste désormais vacant de président de la formation. Pendant sa campagne, il prend l'engagement de "tracer un chemin plus large" pour le parti comme pour l'ensemble de la société taiwanaise.

A l'évidence, sa plate-forme séduit les adhérents, puisque le 30 janvier 2005, il est élu à la tête du parti en remportant pas moins de 99,71% des suffrages exprimés. Il prend ses fonctions le 15 février 2005.

Une de ses premières décisions est de faire en sorte que le DPP co-organise la marche du 26 mars, une manifestation démocratique et pacifique contre la "loi antisécession" adoptée par Pékin un peu plus tôt dans le mois. C'est également sous sa direction qu'en mai 2005, le DPP remporte 127 sièges lors des élections à l'Assemblée nationale ad hoc et fait la promotion d'un amendement constitutionnel concernant la réforme des institutions parlementaires, celle-ci consistant en quatre volets principaux : l'abolition de l'Assemblée nationale, la réduction de moitié du nombre de députés au Yuan législatif, la mise en place d'un système électoral prévoyant un siège de député par circonscription et l'inclusion du droit de référendum dans la Constitution. Ces changements ont pour objectifs d'améliorer le fonctionnement des institutions, d'adapter la Constitution à la société actuelle et de la rendre plus pertinente. En décembre 2005, toutefois, le DPP obtient de médiocres résultats lors des élections locales "trois en un", ne remportant que six municipalités et districts, contre dix précédemment. Su Tseng-chang démissionne immédiatement de la direction du parti.

La mission de Su Tseng-chang dans l'entourage du président Chen Shui-bian n'était toutefois pas terminée, et le 25 janvier 2006, il est nommé Premier ministre. En prenant ses fonctions, il déclare que son ambition est de "prendre la bonne voie et agir avec pragmatisme", et il appelle les membres de l'équipe gouvernementale à donner le meilleur d'eux-mêmes et à faire preuve de la plus grande intégrité. Il exige également de ses collaborateurs qu'ils confient la gestion de leur patrimoine à une société financière indépendante. Il promet de composer un "Cabinet d'action" qui, en mettant l'accent sur le développement durable et le bien-être des générations futures, s'attèlera aux grandes questions économiques et de société avec tout le sérieux nécessaire afin de dresser un plan d'avenir pour le pays. Il demande que ce plan soit mis en oeuvre le plus rapidement et le plus efficacement possible afin que l'équipe gouvernementale remplisse au mieux ses responsabilités.

Su Tseng-chang propose de donner la priorité à la prospérité économique et à l'harmonie sociale. L'accent est mis sur le respect de l'autorité du gouvernement qui perdrait sa légitimité s'il ne parvenait à assurer la prospérité et la paix.

Su Tseng-chang pense en effet que pour garantir l'harmonie et la stabilité sociales, allouer les ressources nationales de façon judicieuse, promouvoir l'équité et la justice, réduire le fossé entre les riches et les pauvres, et enfin venir en aide aux défavorisés, le gouvernement doit exercer avec soin l'autorité dont il est investi. C'est le seul moyen, dit-il, de répondre aux aspirations des citoyens, de justifier l'existence du gouvernement et d'apporter l'espoir à Taiwan.

Su Tseng-chang est persuadé que la grandeur d'un pays s'illustre plus par la façon dont on y prend soin des personnes désavantagées que par sa puissance militaire ou économique. Le gouvernement doit donner des opportunités égales aux défavorisés et faire en sorte que ceux-ci ne soient pas distancés dès la ligne de départ. Grâce à une grande variété d'outils économiques, les pouvoirs publics ont le devoir de répondre aux besoins spécifiques de ce groupe de population, d'essayer de compenser leurs déficiences et de protéger leur dignité, afin que tous puissent jouir de la sécurité et d'une vie confortable.

Au regard des efforts de maintien de la paix entre les deux rives du détroit de Formose, Su Tseng-chang appelle la Chine à reconnaître et respecter ses convictions – à savoir que Taiwan est selon lui un pays indépendant et souverain –, et à traiter avec Taipei de façon pacifique et équitable, afin que les deux rives normalisent leurs échanges et coexistent dans un contexte de réciprocité et de prospérité partagée. Su Tseng-chang souligne également l'importance de l'union nationale à l'ère actuelle de la mondialisation. En travaillant ensemble, dit-il, le gouvernement et la population parviendront à remporter le soutien de la communauté mondiale et à faire de Taiwan l'un de ses membres.

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La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.