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Les notables chinois et la concession française (SHANGHAI, 1849-1946)

© Chine Informations - La Rédaction
   

L'absence de représentation chinoise est inscrite dans le règlement d'organisation municipale de 1866 : les Français et étrangers, sont en vertu de la lettre des traités, les seuls à résider dans la concession et donc les seuls électeurs.

(miniature) Les notables chinois et la concession française (SHANGHAI, 1849-1946) Les notables chinois et la concession française (SHANGHAI, 1849-1946)

Or, très vite, les notables chinois, séduits par la tranquillité du lieu, souhaitent y habiter et y acquérir des terrains. Ne pouvant en droit accéder à la propriété du fonds (il doivent alors recourir à des prête-noms occidentaux), ils n'en sont pas moins assujettis au paiement des taxes et impôts. Leur absence du conseil municipal peut d'autant moins se justifier et une revendication se fait jour : Pas de taxation sans représentation . En 1914, les autorités françaises, qui viennent d'obtenir une extension de la concession, admettent, en contrepartie, le principe de la nomination de deux conseillers chinois. Mais ceux-ci ne siègent pas au conseil municipal et ne sont que très rarement appelés à donner leur avis.

Après mai 1925, la question se pose avec plus d'acuité sous la pression des évènements politiques, et après l'annonce de l'octroi prochain d'une représentation chinoise au sein du conseil du settlement international. Le consul général Meyrier défend l'idée d'une association plus étroite des Chinois à la gestion des affaires municipales, avec l'arrière-pensée de les amener ainsi à désirer d'eux-même le maintien de l'administration française mais aussi de contrebalancer avec l'appui chinois l'influence grandissante au Conseil des autres occidentaux. Il laisse à son successeur, P.E. Naggiar, le soin de faire des deux conseillers en titre, Lu Baihong et Lu Songhou, des membres du Conseil municipal à part entière (avril 1926).

Tout naturellement, c'est parmi les vieilles familles catholiques francophones, médiateurs traditionnels de la société chinoise et vecteurs de la culture française, que sont choisis les conseillers. Le premier d'entre eux, Lu Baihong, convoqué dès 1919, est présent au conseil jusqu'en 1937. Catholique fervent, très actif par ses oeuvres philanthropiques (il a contribué à la création, avec Nicolas Tsu (Zhu Zhiyao)  de la branche shanghaienne d'une Union pour l'action catholique chinoise en 1912), c'est aussi un homme d'affaires prospère dans le transport maritime notamment.

Parmi les autres conseillers, on trouve aussi un diplomate (Wu Zonglian, ancien ministre de Chine en Italie, entré au Conseil en 1927), un ancien membre de l'administration locale (Lu Songhou, ancien président de la municipalité de Nantao), un pédagogue (Zhu Yanzhi, co-directeur de l'Institut technique franco-chinois), un banquier (Wei Tingrong), directeur du Crédit franco-chinois et gendre du président de la chambre de commerce chinoise).

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