recherche
sous-menu
Vous êtes ici : Accueil  ❭  Guide  ❭  Chine  ❭  Personnalité  ❭  Artistes chinois

Ai Weiwei

© Chine Informations - La Rédaction

(miniature) Ai Weiwei Ai Weiwei

Ai Weiwei 艾未未 est un artistique et dissident chinois.

A ce jour, ses oeuvres ont été exposées aux États-Unis, en Belgique, en Italie, en Allemagne, en France, en Australie, en Chine, en Corée et au Japon.

Biographie

Ai Weiwei appartient à une illustre famille chinoise. Il est né le 28 août 1957 à Pékin. Son père Ai Qing (1910-1996) est un poète et intellectuel, et son demi-frère, Ai Xuan est peintre. Il est entouré d'une famille dans laquelle être artiste est devenu normal et on estime que cela l'a influencé dans sa décision de convoler avec l'artiste Lu Qing, avec qui il eu un fils du nom d'Ai Lao. Il a fait plusieurs formations, commençant par l'Académie de Cinéma de Pékin, où il apprit à dessiner et entra dans le monde de la photographie avant de se trouver une passion pour l'architecture. Le renommé Ai Weiwei est devenu un conseiller artistique important et célèbre dans un cabinet d'architecture Suisse Herzog & de Meuron. Il porte indubitablement la marque de la transformation profonde de la scène artistique indépendante chinoise, qui l'a amené à s'adonner sans restriction à l'architecture et à la réalisation du célèbre Stade national de Pékin (ou "Nid d'oiseau") construit à l'occasion des Jeux olympiques de 2008.

A l'heure où l'on recense environ 300 intellectuels chinois, Ai Weiwei fait partie de cette élite qui a apposé sa signature à la Charte 08.

Dans le célèbre magazine britanique Art Review, sorti en 2010, est fait mention de l'authenticité de cette "personne héroïque aux yeux de l'art contemporain". En 2011, il y est encensé comme "artiste le plus important de l'année".

Liberté d'expression

Un point qui le caractérise est sans nul doute sa frénésie. Il ne se cache pas d'avoir des choses capitales à dire et ose pour cela s'exprimer sur internet, évoquant les problèmes économiques et sociaux.

En mai 2009, à l'approche de la commémoration officieuse des 20 ans de la révolte étudiante de 1989, il diffuse une photographie de lui-même devant la porte de la Paix-céleste, -symbole du régime chinois-, avec le mot FUCK écrit en rouge sur sa poitrine. Ce cliché fera rapidement le tour du monde et ne fera qu'accroitre sa popularité. Le 4 juin 2009, date anniversaire de l'évènement de la place Tian'anmen, l'artiste met en ligne un poème intitulé ironiquement "Oublions". Dans celui-ci, Ai Weiwei qualifie les dirigeants chinois de "gangsters" et étale les problèmes non résolus dans le pays en protégeant le fondement humanitaire, notamment les victimes du tremblement de terre du Sichuan en 2008.  

Ai Weiwei s'applique régulièrement à montrer sa vision du régime chinois qu'il estime rigide, ainsi qu'à supporter la liberté d'expression et les droits de l'homme en général dans le pays. Après les Jeux Olympiques de 2008, il a commencé à évoquer sur le Web tous les problèmes qui pouvaient exister en Chine, ce qui eu pour effet un renforcement de la censure sur Internet.

Ses provocations à répétition finiront par agacer le gouvernement.

Ai Qing, son père, révolutionnaire, poète et intellectuel, avait déjà été dénoncé à l'époque comme "ennemi du peuple" et avait été transféré avec toute sa famille dans un camp de travail et de rééducation politique en 1957.

Prison

Le 3 décembre 2010, Ai Weiwei, partit rejoindre la Corée du Sud, est interpellé par la police et est interdit de sortie du territoire chinois. Il semblerait que ses élucubrations mettaient "en danger la sécurité nationale".

Ai Weiwei, qui souhaitait prendre un vol en direction de Hong Kong, est de nouveau arrêté le 3 avril 2011 à l'aéroport international de Pékin. Sa femme est alors également placée sous surveillance policière.

Le 7 avril, un représentant de l'autorité chinoise finit par décréter officiellement qu'Ai Weiwei est accusé de fraude fiscale.

Le 17 avril, une manifestation de soutien pour l'artiste se tient  à Hong Kong pour demander "la libération de ce militant des droits de l'homme".

Ai Weiwei est libéré sous caution le 22 juin. La police pékinoise annonçait alors officiellement qu'il restait l'objet d'une enquête  pour évasion fiscale de sa société Fake. Cette décision est prise "du fait de la reconnaissance par Ai Weiwei de ses crimes", en considération de son état de maladie chronique, et de son intention répétée de rembourser au fisc les sommes manquantes. 

En septembre 2012, Une cour d'appel chinoise condamne Ai Weiwei pour évasion fiscale. L'artiste est alors sommé de payer une amende de 15 millions de yuans (près de 2 millions d'euros). Les opposants chinois voient dans cette affaire une tentative de la part du pouvoir de museler le dissident. Pour le soutenir, près de 30 000 citoyens chinois lui ont envoyé des dons s'élevant à près de 19 millions de yuans.

Débuts artistiques

Ai Weiwei a fondé le groupe d'avant-garde "Les étoiles" avec d'autres intellectuels à l'aspiration révolutionnaire en 1979 (Huang Rui, Ma Desheng, Li Shuang, Wang Keping, Zhong Acheng...).

Une centaine de ses œuvres ont été exposées à l'anniversaire des Étoiles, "The Stars: Ten Years, 1989" (Hanart Gallery, Hong-Hong et Taipei) et l'exposition rétrospective de Pékin en 2007, "Origin Point" (Today Art Museum).

Voyage en Amérique

Etant donné sa qualité d'artiste, le voyage faisait partie intégrante de sa vie. En 1981, avec des relations éminentes, part explorer l'Amérique et plus particulièrement New York, où il a commencé à étudier à la Parsons The New School for Design, qu'il abandonne toutefois rapidement. Au début, Il préféra vivre modestement, grâce à des petits métiers, comme celui de charpentier ou peintre en bâtiment, créant un milieu invariablement fertile avec les Chinois exilés de l'East village. C'est lui qui a lancé le readymade, consistant à transformer des pièces en art conceptuel en se basant sur ses performances artistiques.

En 1987, Ai Weiwei fait partie des membres actifs et l'un des piliers de la fondation de la Chinese United Overseas Artists Association, dont le siège est à New York. Il s'est aussi majoritairement impliqué dans des actions au sein du mouvement de l'East Village, premier collectif d'art expérimental.

La Manifestations de la place Tian'anmen et son dénouement tragique le 4 juin 1989, l'ont marqué et pour exprimer son mécontentement, il fait une grève de la faim de huit jours avec un collectif appelé "Solidarity for China".

Retour  en Chine

Ai revient en Chine quelques temps plus tard. Il ne serait pas rentré immédiatement si ce n'avait été à cause de son père malade. En 1994, à Pékin, il collabore avec Feng Boyi, sur une série de publications underground connues sous l'appellation "Les livres du drapeau rouge" (The red flag books).

Influencé par la culture occidentale, et tout en gardant les implications de son sang chinois, il devient très iconoclaste, à la fois narquois, subtilement nuisible et profond. Il s'attache à la réplique du système politique centralisé et aux contradictions de la modernité.

En 1999, il dessine sa résidence le Studio House, inspirée d'une photographie de la Stonborough House de Paul Engelmann et Ludwig Wittgenstein à Vienne,.

En 2000, il inaugure le nouvel espace de la galerie China Art Archives and Warehouse (CAAW), première galerie et archive d'art contemporain en Chine, qu'il a contribué à créer en 1998.

En 2003, il créé le studio d'architecture Fake Design à Caochangdi, avec 19 employés (2010) qui l'aidèrent à réaliser par exemple le Yiwu South Riverbank (Jinhua, 2002), les 9 Boxes-Taihe Complex (Pékin, 2004), ou le Gowhere Restaurant (Pékin, 2004).

Quelques oeuvres

(miniature) Fuck Ai Weiwei Fuck Ai Weiwei

(miniature) FUCK sur le torse FUCK sur le torse

(miniature) Ai Weiwei Ai Weiwei

(miniature) Ai Weiwei Ai Weiwei

Accueil  ❭  Guide  ❭  Chine  ❭  Personnalité  ❭  Artistes chinois
PARTAGER SUR FACEBOOK !
...
La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.