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15 peines de la Chine ancienne et impériale

© Chine Informations - La Rédaction

(miniature) 15 peines de la Chine ancienne et impériale 15 peines de la Chine ancienne et impériale

« Les cinq peines » 五刑 (wǔ xing) est une expression désignant 5 sanctions physiques infligées par le système juridique de la Chine ancienne et impériale. Celles-ci ont évolué dans le temps et il en a existé au total une quinzaine.

Les 5 peines originelles

Ces peines étaient à l'origine destinées aux esclaves puis plus tard aux serfs et enfin à tous citoyens ordinaires qui avaient enfreint la loi. Le but de ces peines, à par la peine de mort, était de marquer les corps à vie durant la Chine pré-impériale.

Les 5 peines en question :

1. Le tatouage du visage avec une encre indélébile, connue en chinois par 墨 () et 黥 (qíng), cette peine concernait 1.000 crimes.

2. La coupe du nez, 劓 () en chinois concernait également 1.000 crimes

3. L'amputation des jambes. Connue en chinois par 刖 (yuè) 膑 (bìn) ou斩趾 (zhǎnzhǐ), cette peine était appliquée pour 500 crimes.

4. L'ablation des organes reproducteurs masculins. 宫 (gōng), 淫刑 (yínxíng), 腐刑 (fǔxíng) ou  蚕室刑 (cánshì xíng) consistait à couper le pénis et les testicules du délinquant sexuel qui devait ensuite travailler comme eunuque au palais impérial. La peine concernait 300 crimes.

5. La peine de mort 大辟 (dàpì). Les méthodes d'exécution étaient variées : ébouillanter le condamné vivant (烹pēng), lui arracher la tête et les 4 membres en les attachants à des chars (车裂 chēliè), la décapitation (枭首xiāoshǒu), la strangulation (绞jiǎo), le découpage lent et douloureux (凌迟língchí), etc. 200 crimes étaient punis de la peine de mort à l'époque.

Durant la Chine impériale

Au cours de la dynastie Han de l'Ouest, le tatouage et l'amputation ont été supprimés comme sanctions et durant les dynasties suivantes, les cinq peines ont subi diverses modifications. A partir de la dynastie Sui, les cinq punitions avaient atteint la forme de base qu'ils auraient jusqu'à la fin de l'époque impériale. Il était alors possible d'éviter les peines contre un paiement en cache mais ne moyen de rémittence n'était cependant absolument pas accessible aux classe moyennes et pauvres.

Un bref aperçu des cinq punitions au cours de la dynastie Qing :

1. La fessée avec une lame de bambou, 笞 (chī) en chinois. Il existait 5 degrés de cette peine avec un nombre de coups s'étalant de 10 à 50.

2. Les coups de bâtons sur le dos, les fesses ou les jambes 杖 (zhàng). Là encore, il y avait 5 différents niveaux de la peine avec un nombre de coups allant de 60 à 100.

3. Les peines de réclusion et d'intérêt publique ou徒 () en chinois. Il existait 5 degrés différents selon la gravité du crime commis :

  • Un an de travaux forcés plus 60 coups de grand bâton
  • Un an et demi réclusion criminelle ainsi que 70 coups de grand bâton
  • Deux ans de travaux forcés ainsi que 80 coups de grand bâton
  • Deux ans et demi de réclusion ainsi que 90 coups de grand bâton
  • Trois ans de servitude pénale et de 100 coups de gourdin

4. L'exil à perpétuité 流 (liú). Selon le crime commis, il existait une distance minimum à parcourir à partir du lieu de résidence :

  • 2000 Li (~1.000 km), plus de 100 coups de gourdin
  • 2500 Li (~1.250 km), plus de 100 coups de gourdin
  • 3000 Li  (~1.500 km), plus de 100 coups de gourdin

5. La mort 死 (). Après les dynasties Sui et Tang, il y avait généralement deux options : la strangulation ou la décapitation. A partir de la dynastie Song, le découpage lent et la décapitation sont devenus plus courants.

5 peines pour les femmes délinquantes

Les peines pour les femmes étaient différentes de celles destinées aux hommes pour les mêmes crimes commis.

Les 5 peines destinées aux femmes :

  • Xíngchōng (刑舂), où l'auteure du crime était obligée de moudre le grain.
  • Zǎnxíng (拶刑), également connu sous le nom de zǎnzhĭ (拶指), consistait à serrer fortement les doigts entre des bâtons.
  • Zhangxing (杖刑), où la criminelle était battue de coups de bâtons en bois.
  • Cìsǐ (赐死) : la délinquante était contrainte au suicide.
  • Gōngxíng (宫刑), la séquestration ou détention. Punition pour les crimes sexuels.

Références

  • "Law as punishment", Fu Zhengyuan (1993)
  • "Marquis of Lu on Punishments (吕刑)"
  • "Dictionary of Chinese law and government, Chinese-English", Philip R. Bilancia (1981)
  • "Law in Imperial China: Exemplified by 190 Ch'ing Dynasty Cases", Bodde, Derk, et Clarence Morris
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