Jiaobeijiu
Lors de la cérémonie nuptiale en Chine, l'usage rituel veut que les deux jeunes mariés boivent le "Jiaobeijiu" 交杯酒 (trinquer en entrelaçant les bras). Cette ancienne coutume est transmise de génération en génération et remonte à une époque très ancienne et lointaine.
Selon les documents historiques, déjà lors de la dynastie des Qin (221 à 207 av. J.-C.), les deux mariés trinquent en buvant chacun du vin dans une louche faite d'une demie-calebasse, ce qui signifie par là qu'ils sont liés à jamais, qu'ils ne forment qu'un et qu'ils ne se sépareront plus ; qu'ils sont égaux par la condition et qu'ils ont les mêmes droits et charges ; et qu'ils s'aimeront tendrement, se respecteront réciproquement et seront très attachés l'un à l'autre jusqu'à la mort.
C'était à partir de l'époque des Tang (618 à 907) que le verre a remplacé la louche.
Le "Jiaobeijiu" est conservé depuis et dure jusqu'à aujourd'hui, mais il a connu un changement assez grand. Le fait de n'avoir plus la même forme et malgré toute son évolution, sa signification symbolique et morale demeure la même : les mariés sont liés à jamais, ne se sépareront plus et seront attachés l'un à l'autre jusqu'à la mort. Un autre sens des bras entrelacés signifie que les époux partageront les joies et les peines et resteront unis pour le meilleur et pour le pire.