Riz hybride
Une équipe de scientifiques agricoles dirigée par Yuan Longping *, a développé un nouveau type de riz, appelé riz hybride, qui permet approximativement la culture de12000 kg de riz par hectare. Le riz hybride s'est avéré être très bénéfique dans des zones où il y a peu de terres arables et a été adopté par plusieurs pays Asiatiques et Africains.
Une méthode couramment utilisée pour créer de nouvelles espèces, que ce soit dans l'alimentation ou chez les animaux, est le croisement.
Dans le cas du riz où la plante se reproduit toute seule, il serait impensable de provoquer cette reproduction pour un champ entier de riz, sachant qu'il faudrait s'attarder sur chacune des plantes.
C'est pourquoi Yuan Longping et son équipe se sont évertués à trouver un riz sauvage dont l'organe mâle serait atrophié, on aurait alors des plantes femelles. Ce fut chose faite dans les années 1970. Aujourd'hui, le riz hybride existe et est déjà cultivé, il en existe d'ailleurs plusieurs déclinaisons (résistant à la sécheresse, aux inondations,...). [wikipédia]
Le riz hybride est au centre des recherches agronomiques actuelles en Asie. De nouvelles espèces à la croissance rapide pourraient permettre d'augmenter la production de 20% à 50%, selon l'International Rice Research Institute, organisation basée aux Philippines. Un nouvel institut international, le Hybrid Rice Research and Development Consortium, vient d'être créé. Il regroupe 19 firmes spécialisées en biotechnologie et 15 centres de recherches publics de Chine, Inde, Indonésie, Iran, Malaisie, Philippines, Sri Lanka et Vietnam.
Les chinois, pionniers dans les recherches sur le riz hybride, assurent que ces nouvelles céréales pourraient apporter une réponse à la pénurie que traverse actuellement la planète. Le pays prévoit d'ailleurs de construire un centre de développement à Madagascar "pour aider l'Afrique à promouvoir la production agricole". Le projet, d'un coût de 1,28 million de dollars (820.000 euros), devrait aboutir d'ici 2010, selon l'Académie des sciences de l'agriculture de la province du Hunan, chargée de la construction. Le riz hybride actuel assure un rendement d'environ 12 tonnes par hectare (contre 4 à 6 tonnes/ha dans les rizières classiques des pays en voie de développement, selon la FAO). [Patrick Cros]
La plantation de riz hybride est d'une grande importance pour augmenter la production agricole et garantir l'offre de nourriture. La demande pour le riz ne cesse de croître, surtout en Asie, Afrique et Amérique Latine où le riz est l'aliment de base, tandis que la terre cultivable est limitée, la population, en croissance rapide et le travail, bon marché.
Durant la dernière décennie, les pays d'Asie ont bénéficié d'apports substantiels de la culture de riz hybride donné par la Chine. En 2003, la superficie de la culture de riz hybride a atteint environ un million d'hectares dans l'Asie du Sud et du Sud-est, dont le Bangladesh, l'Inde, l'Indonésie, la Birmanie, les Philippines et le Vietnam.
Avec l'aide des développements technologiques de la Chine en matière de riz hybride, le Vietnam est devenu le troisième plus grand exportateur de riz dans le monde, alors qu'il souffrait d'une grande pénurie alimentaire quelques années auparavant. En Egypte, le riz hybride importé de Chine marche très bien dans ses sols salins-alcalins et la production y est même supérieure de 35% à celle des sols normaux.
Après des années d'expansion, la culture de riz hybride occupe la moitié des rizières de la Chine avec une production de 6,2 tonnes par hectares.
Yuan Longping 袁隆平 (Pékin, 7 septembre 1930) surnommé "Père du riz hybride" est un professeur Chinois de l'université agricole de Changsha (Hunan) spécialisé dans la culture du riz. Il est également Directeur-Général du Centre National de Recherches et Développement Chinois pour le riz hybride. En 2004, il a reçu le Prix Wolf (agriculture).