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Pirates chinois

© Chine Informations - La Rédaction

Mise en place d'une grande confédération

Dans les années 1797, le pirate Ching est le chef d'une énorme confédération de pirates qui compose six flottilles qui ont chacune 10 à 40 jonques. Ainsi, ils pillent des navires et perpétuent des enlèvements dans les villages de la côte chinoise. La ville de Canton est l'un de leurs principaux repaires, laquelle dans les années 1800 compte plus de 80 000 jonques. Le pouvoir impérial de Chine est menacé à cause de l'élévation de la puissance de la confédération. Ainsi, dans les années 1822, l'empereur offre à Ching un poste à un rang élevé au sein de  la marine chinoise, une proposition que ce dernier accepte. En contre-offensive,  ses anciens amis lui expédient un joli plat de chenilles rempli de poison. Quand Ching décéda, sa femme Ching Shih devint leader de la confédération, en compagnie de son fils Chang Pao et appliqua dès lors un règlement relativement sévère.

Ching Shih

femme pirate chinois

Ching Shih est né en 1784 et décédée en 1844. On la connaît également sous l'appellation de Cheng I Sao. Elle est à ce jour la pirate asiatique la plus connue.

Dans les années 1801, elle épouse Cheng I, alors qu'il est le commandant d'une armada de pirates et est allié aux rebelles Tây Son, durant la rébellion vietnamienne. Chang Poa est leur enfant adoptif. En 1807 avant de rendre l'âme à cause de la gale, Cheng I réussit à joindre une association de 400 navires et  notamment 70 000 pirates.

Cheng I Sao est passée maître dans l'art de la manipulation. Elle prend la tête de la flotte grâce à des manoeuvres politiques. Aussitôt, elle entame une relation avec le fils qu'ils ont adopté, en le primant au rang de lieutenant, et l'épouse, renforçant ainsi son pouvoir au sein de la flotte.

Un ensemble de lois strictes est appliqué, qu'elle a d'ailleurs écrit elle-même.  Exclusivement, ce sont les dirigeants de la flotte qui ordonnent. Dans ce système, l'on considère la désobéissance à un ordre à une offense capitale. S'il existe un village qui vient continuellement en aide aux  pirates, c'est aussi une offense capitale si jamais on le saccage. Ainsi le voleur de butin ou encore le  violeur de femmes emprisonnées, sont condamnés à mort. Si jamais un de ses pirates s'accouple avec une prisonnière même consentante, il est décapité, et la prisonnière est jetée à la mer, en étant ligotée.  Pour preuve qu'un pirate a désertée et est repris, on lui arrache l'oreille, lequel est exhibé à tout l'équipage.

Divers actes de piraterie sont commis par l'escadre de Ching Shih, tel que le pillage de navires marchands ou la mise à sac de villages tout au long des rivières. Au cours de janvier 1808, le gouvernement essaye d'arrêter net leurs activités en lançant une série de batailles, mais malheureusement sans succès. Les pirates en profitent également  pour capturer leurs navires en renforçant ainsi leur flotte.  Le gouvernement est de plus obligé d'acheter des bateaux de pêche pour combler les vides car la flotte royale est amputée. La réelle menace pour  le pouvoir, loin d'être la progression de Ching Shih, provient plutôt des autres pirates. Tels que O-po-tae, un ennemi que l'on considère souvent comme étant le second plus grand pirate asiatique, mais il  oblige quand même sa flotte à se retirer. O-po-tae s'inquiète en revanche que Ching Shih veuille tout accaparer. Il  demande donc au gouvernement une amnistie, et il l'obtient pour ses hommes et lui-même. En 1810, Ching Shih gagne elle-aussi une amnistie dans la mesure où le gouvernement a tout consacré pour détruire sa flotte.

Ainsi, Chang Poa passe le reste de sa vie au sein d'un poste confortable dans le gouvernement. Ching Shih se lasse d'ailleurs de la piraterie et va vivre à terre jusqu'à sa mort. Avant de rendre l'âme en 1844, Ching Shih s'occupe d'un bordel et d'un cercle de jeux dans la ville de Guangzhou. Toutefois, la confédération perd peu à peu de son importance, mais malgré cela la piraterie se porte bien jusqu'aux passages des embarcations à vapeur.

Zheng Zhilong

Dans le Fujian à Nan'an, naquit Zheng Zhilong en 1604 et décède en 1661. Les occidentaux le  connaissent  aussi  sous l'appellation d'Iquan ou notamment, pour les Chinois, Yiguan. Au courant du  XVIIème siècle, il est pirate marchand, et également amiral travaillant sous la dynastie Ming. A 18ans, il se sépare de  sa famille pour aller à Macao. Il reçoit le nom de baptême de Nicolas Gaspard en se convertissant au christianisme. Ultérieurement, il travaille pour Li Dan qui est un commerçant chinois domicilé à Nagasaki. Ensuite, il épouse une japonaise nommée Tagawa Matsu. En 1622, lors du débarquement des hollandais aux Pescadores, Li Dan envoie Zheng Zhilong pour travailler comme interprète. Pour pouvoir monopoliser le commerce chinois et japonais, les Hollandais s'allient  avec les pirates, tel que Zheng Zhilong.

Zheng Chenggong, le fils de Zhend Zhilong est né en 1624, la même époque où Zheng décentralise ses affaires à Taïwan. Il bâtit 10 postes sur la côte Sud-Ouest de Taïwan, malheureusement il se fait expulser après l'arrivée des Hollandais. Il s'installe donc dans la ville de Fujian où il entretient une grande flotte de pirates tout au long des côtes du Japon jusqu'au Vietnam. Après la mort de Li Dan dans les années 1625, Zheng Zhilong devient donc le nouveau leader des flibustiers. Il combat contre le fils de Li Dan pour pouvoir  contrôler son empire commercial. Il obtient en plus le soutien des Hollandais en  coopérant maintes fois avec eux. L'empereur le proclame  amiral en 1628, et le sert même après la chute de Pékin. Par contre, en 1633, par peur que Zheng s'accapare du commerce, les Hollandais s'allient à d'autres pirates qui attaquent et détruisent la flotte que Zheng est  en train de construire. Zheng Zhilong accepte l'offre d'être commandant en chef des forces impériales et ordonne ainsi la défense de  la nouvelle capitale sise à  Fuzhou sous le règne du  Prince de Tang. Dans les années 1649, il prend l'initiative de laisser passer les troupes Mandchous et de s'accaparer de Fuzhou. Toutefois, en 1661 l'on l'exécute.

 

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