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Xiwangmu, Reine-mère d'Occident

© Chine Informations - La Rédaction

Xiwangmu, Reine-mère d'OccidentXiwangmu 西王母, Xi Wangmu, Hsi Wang Mu, ou Reine-mère d'Occident, est un personnage de la mythologie chinoise antique devenu sous la dynastie Han une divinité taoïste.

Les Immortels vivent sur le Kunlun, la montagne du milieu du monde autour de laquelle tournent le soleil et la lune, où règne la Dame Reine d'Occident, Xiwangmu, avec son époux le Seigneur Roi d'Orient, Dongwanggong. La première est une divinité fort ancienne : elle était à l'origine la déesse des épidémies, résidant à l'ouest du monde et commandant aux démons de la peste. Dès l'époque des Han, elle était devenue la déesse qui protège et guérit des épidémies. Vers la fin du Ier siècle avant notre ère, une sorte de panique se répandit à travers tout le Nord de l'empire : on annonçait une épidémie terrible, dont seraient protégés seulement ceux qui placeraient sur leur porte certains charmes de la Dame Reine d'Occident. C'est peut être à la suite de cette affaire qu'on prit l'habitude de dessiner la figure de celle ci sur la poutre faîtière des maisons et des temples funéraires, comme on le faisait couramment à la fin du Ier siècle de notre ère, et cette habitude donna naissance à son parèdre le Seigneur Roi de l'Orient. Celui-ci n'est en effet qu'une création de l'esprit de symétrie : dans les maisons bien orientées (l'entrée au Sud), la poutre faîtière de la salle principale étant dirigée de l'Est à l'Ouest, la figure de Xiwangmu occupa d'autant plus naturellement le côté correspondant à la région qu'elle habite, l'Ouest, que ce côté étant yin une figure de femme y convenait parfaitement ; mais l'autre extrémité de la poutre se trouvait démunie de figure : l'Est étant yang, ce fut une figure d'homme qu'on y plaça, et ainsi naquit la personne du Seigneur Roi d'Orient, dont le rôle est toujours resté très effacé.

Xiwangmu était aussi devenue anciennement la déesse qui donne une longue vie : il semble bien qu'elle joue ce rôle dans le Roman du Fils du Ciel Mu, le plus ancien roman historique chinois (IVe siècle avant notre ère) qui nous soit parvenu partiellement. Ce caractère se précisa peu à peu ; elle devint celle qui cultive et qui garde les Pêches d'Immortalité dans le jardin du Seigneur d'En Haut : ainsi la décrit, vers le IIIe et le IVe siècle de notre ère, l'auteur de la Vie secrète de l'Empereur Wu des Han, et des poètes du Ve siècle les montrent, elle et son mari, festoyant les Immortels sur le Kunlun. C'est lui qui a peu à peu pris le pas sur les autres, surtout depuis que les auteurs de l'Investiture des Dieux et du Voyage en Occident l'ont repris et développé. La Dame Reine d'Occident et le Seigneur Roi d'Orient tiennent la liste des Immortels, les gouvernent, les récompensent ou les châtient suivant leurs actes dans ce nouveau monde, qui ressemble au nôtre, sauf que l'on y jouit d'une félicité parfaite. Les jardins de Xiwangmu sont situés au sommet du Kunlun. C'est là que pousse le Pêcher, dont les fruits confèrent l'immortalité. C'est là que se trouve son palais de jade à neuf étages entouré d'un mur d'or. Les Immortels en habitent l'aile droite, qu'arrose la Rivière des Martins Pêcheurs, les Immortelles l'aile gauche qu'entoure le Lac des Perles. A leur arrivée, ils vont saluer la Dame d'Occident, puis le Seigneur d'Orient, puis sont conduits rendre hommage aux Trois Purs ; après quoi ils vivent dans la joie et les festins, soustraits à la douleur et à la mort, et remplissent les diverses fonctions du palais. S'ils commettent des délits graves, ils en sont exclus pour un temps : ils descendent alors naître sur terre jusqu'à ce que, leur peine expiée, ils remontent reprendre leur rang.

Les descriptions anciennes de Xiwangmu en font un monstre aux dents de tigre, à la queue de panthère, qui porte sur la tête une aigrette et qui excelle à hurler. Elle n'a conservé d'elles que sa coiffure. On la figure ordinairement comme une belle jeune femme, en costume de cour, coiffée d'une aigrette ; elle est souvent accompagnée d'un paon, parfois même est assise sur l'oiseau. Ce sont d'ailleurs là des représentations de fantaisie. Le culte de Xiwangmu est mort depuis longtemps, et elle n'a survécu que dans le folklore, et surtout dans la poésie.

Comme toutes les divinités, elle possède de nombreuses appellations :

- Reine-mère (王母 wangmu) ou Reine-mère aïeule (王母娘娘 wangmu niangniang), titres honorifiques donné aux grandes déesses ;
- Mère d'or (金母 jinmu), l'ouest étant associé au métal selon la théorie des cinq éléments ; son homologue le Roi-père d'Orient devient alors le Père de bois (木公 mugong), élément associé à l'est.
- Mère d'or du bassin de jaspe (瑤池金母 yaochi jinmu), d'après le nom du lieu où elle aurait reçu le roi Mu ;
- Mère d'or du magnifique Occident résidant sur le Mont de la tortue (龜山西華金母 guishan xihua jinmu) ;
- Vieille dame d'Occident (西姥 xilao) ;

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