Peinture murale des temples en Thaïlande
En Thaïlande, pour instruire les populations largement analphabètes, les moines se servaient de récits et d'images. Leurs histoires illustraient les vertus bouddhiques et la conduite morale essentiels à la connaissance divine et au bonheur. Toute une tradition de peinture murale s'est ainsi développée et c'est d'ailleurs l'une des plus belles contributions de la Thaïlande à l'art religieux mondial.
Malheureusement les artistes (moines ou laïcs) utilisaient une technique de peinture à la fresque sèche, rapidement dégradable sous un climat humide. Les plus anciennes peintures murales ne remontent donc qu'au début du XVIIIème siècle.
Les éléments de l'arrière plan sont souvent fascinant. Ils montrent des scènes de la vie quotidienne, avec parfois d'amusants personnages : des hommes et des femmes en train de flirter, des groupes en train de bavarder, d'accomplir des tâches ou de jouer. Comme une fenêtre ouvrant sur le passé, ils restituent les costumes de façon réaliste, et les expressions de visages avec beaucoup de détails. Ces éléments sont traités avec une fantaisie toute particulière dans les temples du Nord, en particulier ceux de Chang Mai.
Sous les galeries extérieures des temples figurent souvent les épisodes du Ramakian, des scènes d'actions avec des personnages très vivants peints dans des couleurs vives.
A l'intérieur du Bot (sanctuaire principal qui accueille les ordinations), se trouve la principale image du Bouddha et des fresques illustrant les jakata, les vies antérieures de la divinité.