Encre de Chine
Comme son nom l'indique, l'encre de Chine 墨 (mò) est une encre qui est utilisée principalement en Orient. Elle est choisie pour de multiples usages comme la peinture, l'écriture et le dessin. Les personnes qui utilisent l'encre de Chine l'apprécient particulièrement par ses nombreuses qualités.
Introduction
L'encre de Chine n'est pas indélébile, mais elle possède une grande densité. Elle est idéale que ce soit pour tracer un trait que pour un remplissage ou un lavis. Pour obtenir la densité idéale, il est possible de la mélanger avec de l'eau. L'utilisateur doit alors être capable d'évaluer la quantité d'eau nécessaire pour obtenir la texture désirée.
Selon l'histoire, l'encre de Chine serait véritablement originaire de ce pays. Toutefois, il paraît que c'est en Inde qu'est apparue pour la première fois la variété d'encre dont découle l'encre de Chine. Cette dernière est connue dans les pays anglophones sous le nom d'IndiaInk, qui signifie littéralement « encre indienne ». Et en néerlandais, elle est connue sous l'appellation d'Oost-IndischeInkt, traduite par « encre indienne orientale ». Il n'y a pas de date précise sur la création de ces différentes sortes d'encre.
Histoire de l'encre en Chine
Il a existé au fil des années un nombre incalculable d'encres apparentées à l'encre de Chine. Il n'y a pas de formule fixe pour la fabrication de l'encre de Chine. Mais il faut noter que toutes les encres ne sont pas de l'encre de Chine. La fabrication de l'encre de Chine est alors entourée d'un grand flou, de plus, il n'est pas obligatoire d'indiquer sur les emballages la composition de chaque encre.
On a pu retrouver des objets qui datent de l'an 4000 ou même 5000 av. J.-C., et qui ont été peints avec de l'encre de Chine.
A l'époque, on utilisait un bâton de bambou. On le plongeait dans une sorte de laque, et on le déposait sur de la soie. On utilisa plus tard une pierre noire, qui était en fait un bâton d'encre, à la place de la laque. Ce bâton était trempé dans l'eau. La pierre noire diffusait une liqueur ou un suc de couleur noire, après qu'elle soit plongée dans l'eau. Il était aussi possible de la calciner afin d'obtenir une poudre. On y ajoutait de l'eau et le mélange obtenu était de l'encre.
En 260 av. J.-C., l'encre était disponible sous un autre format : l'encre noire de charbon. La laque était brûlée avec du charbon de bois de sapin. On obtenait alors une grosse boule noire. La meilleure encre était fabriquée à cette époque dans la province de Jiangxi. Les fabricants d'encre de cette région utilisaient le bois des sapins qui recouvrent les collines du mont Lu. Cette encre avait une texture qui était aussi dure que la pierre. Sa fabrication avait débuté sous la dynastie des Tang. Un fonctionnaire était entièrement dédié à la fabrication des encres au sein des unités de production. Il était aussi chargé de l'expédition annuelle d'un tribut de bâtons d'encre de Chine à destination de la cour impériale. Ce poste était très important et il se transmettait de génération en génération.
A partir de la dynastie des Tang (618 - 907), le nom du fabricant était inscrit sur les bâtons d'encre.
La province de l'Anhui était renommée pour l'excellente qualité de l'encre qu'elle produisait. Cette encre était appelée Encre Hui. Hu Kaiwen était une manufacture d'encre qui s'est ouverte en 1792, sous le règne de l'empereur Qianlong. Elle était réputée fabriquer la meilleure encre Hui de Chine. Elle existe encore actuellement, et il est possible de la visiter. Lors de l'Exposition universelle qui s'était déroulée à San Francisco en 1915, elle avait obtenu le premier prix pour la qualité de ses produits.