Les forces de l'ordre prises à partie dans le sud de la Chine
Par --par Christopher Bodeen-- | AP – il y a 3 heures PEKIN (AP) — Nouvelle flambée de violence en Chine: des protestataires ont incendié ce week-end plusieurs véhicules de police dans une province du sud du pays, pour dénoncer les mauvais traitements infligés par les forces de l'ordre aux travailleurs migrants, selon des témoins.
Si les manifestations violentes sont devenues fréquentes en Chine au cours de la décennie passée, ces dernières semaines semblent avoir été particulièrement troublées. Les éléments déclencheurs étaient différents dans chacun des cas, mais la majeure partie des incidents trouvaient leur source dans les ressentiments envers les inégalités sociales, l'abus de pouvoir et la négation de doléances légitimes.
Les dernières émeutes, survenues dimanche soir, ont fait suite à trois jours d'agitation croissante à Xintang, dans la province du Guangdong, axe central de l'industrie chinoise des exportations. Les récits d'incidents dans les médias contrôlés par l'Etat sont rares mais l'agence officielle Chine Nouvelle a précisé qu'une équipe gouvernementale avait été envoyée dans la région pour faire taire les rumeurs relatives aux troubles.
En mai dernier, la Mongolie intérieure avait été le théâtre des plus importantes manifestations de rue dans la région depuis une vingtaine d'années, tandis qu'un homme, dont les terres avaient été saisies, avait dirigé sa colère contre des bâtiments publics d'une ville du sud de la Chine: trois personnes ont été tuées et au moins neuf autres blessées dans l'explosion de trois bombes artisanales qu'il avait déclenchées.
La semaine dernière, plusieurs milliers de protestataires ont également attaqué des bureaux publics à Lichuan, dans le centre du pays, après le décès d'un membre du conseil municipal, qui aurait été tabassé à mort par la police, pendant sa garde à vue.
Les autorités chinoises ont réagi avec nervosité à l'ensemble des troubles, en particulier après les soulèvements populaires de cette année dans plusieurs pays du monde arabe. Au cours des derniers mois, des centaines de militants critiquant la politique gouvernementale ont été interrogés, appréhendés ou ont disparu.
Les violences à Xintang ont éclaté vendredi soir quand une femme enceinte a été poussée au sol lors d'une intervention contre des vendeurs de rue, pour la plupart des migrants venus de la province du Sichuan (sud-ouest).
Les gens ont rapidement afflué, bloquant la circulation et attaquant des bâtiments publics à coups de jets de briques et de bouteilles, selon Chine Nouvelle. La police a procédé à l'interpellation de 25 personnes, accusées d'incitation aux troubles, a précisé l'agence de presse en ajoutant qu'aucune victime n'avait été déplorée.
Les heurts se sont poursuivis et des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche soir à un échangeur routier, mettant le feu à plus de vingt véhicules d'urgence. Des affrontements ont opposé les protestataires à des policiers et des membres des forces paramilitaires, a rapporté lundi un vendeur de l'usine de fabrication de textile Xintang Ruilong, située à proximité du lieu des incidents.
Le vendeur, qui s'est présenté sous le surnom de Wang, a déclaré que les violences avaient éclaté après des coups donnés par des agents auxiliaires des forces de police, à des vendeurs migrants, sur ordre des autorités locales. Les vendeurs auraient alors contacté parents et amis, qui seraient arrivés par groupes et s'en seraient pris aux véhicules avant d'affronter les forces de sécurité.
Une ouvrière d'une autre usine de confection de textile Fengcai, également surnommée Wang, a de son côté expliqué que les dirigeants avaient interdit à quelque 400 travailleurs migrants de quitter l'installation. "Il y avait beaucoup de gens dans les rues la nuit dernière, criant et tentant de créer le chaos", a-t-elle dit. "Certains d'entre eux ont même cassé des véhicules de police".
Un enregistrement vidéo des incidents mis en ligne sur internet montre des foules bloquant la circulation, attaquant des véhicules et incendiant des bus. AP
cr/v161/ir
pour dénoncer les mauvais traitements infligés par les forces de l'ordre aux travailleurs migrants, selon des témoins.
Dernière édition : 14/06/2011 04h08
Si les manifestations violentes sont devenues fréquentes en Chine au cours de la décennie passée, ces dernières semaines semblent avoir été particulièrement troublées. Les éléments déclencheurs étaient différents dans chacun des cas, mais la majeure partie des incidents trouvaient leur source dans les ressentiments envers les inégalités sociales, l'abus de pouvoir et la négation de doléances légitimes.
On créé des emplois partout (même des personnes qui appuient sur un bouton d'ascenseur toute la journée....).
Dernière édition : 14/06/2011 16h48
Je crois que nous avons bien compris que vous attendiez LE soulèvement avec impatience