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Musique chinoise

© Chine Informations - La Rédaction

(miniature) Musique chinoise Musique chinoise

Une nuit de lune en fleur sur la Rivière du Printemps met de bonne humeur celui qui l'écoute, comme s'il contemplait un gracieux paysage peint à la manière orientale ; Automne mélancolique donne le sentiment de chagrin intérieur qu'inspirerait une morne journée d'automne ; Embuscade sur dix côtés transporte l'auditeur dans le tonnerre d'un champ de bataille du passé ; Le monde entier se réjouit réveille la joie chez celui qui le fredonne. Ce ne sont là que quelques exemples de compositions musicales chinoises célèbres, et chacune peut transporter l'auditeur dans un monde de sensations intenses.

Les origines de la musique chinoise remontent à une lointaine antiquité. Il y a environ 3 000 ans, une théorie musicale complète et des instruments de musique sophistiqués faisaient déjà leur apparition en Chine, en grande partie pour les besoins de la musique orthodoxe rituelle ordonnée par Confucius. Sous la dynastie Han (206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.), la Cour impériale créa un Office de la Musique qui était chargé de recueillir et d'éditer des airs anciens et des chants folkloriques. Gréce aux contacts commerciaux avec l'Asie centrale, la musique étrangère fit son entrée en Chine sous la forme, par exemple, du p'i-p'a (une sorte de luth) et du hou-ts'in (un violon à deux cordes que l'on tient verticalement). Sous l'influence de cette musique d'origine étrangère, les compositeurs de l'époque modifièrent et améliorèrent la musique chinoise. Au temps de l'empereur Hiuan-tsong (713-755), de la dynastie T'ang, la Cour organisa la Troupe de chant et de danse de l'Académie du Jardin de la Poire, formant un grand nombre de musiciens et créant ainsi une base solide pour la musique.

Dans la musique chinoise, les variations de rythme, la mesure, la qualité du timbre et les fioritures, sont très caractéristiques et très différentes de leurs contreparties occidentales. Cela est dû principalement aux sons et aux styles de jeu propres aux instruments de musique chinois.

Les instruments de musique chinois peuvent être classés en quatre catégories selon la faùon dont ils sont joués : instruments « à souffle » ou à vent, instruments à cordes frottées, instruments à cordes pincées et percussions. Le ti, une flûte traversière en bois, est le plus populaire des instruments à vent ; il est fait d'un tube de bambou et a une sonorité claire, haute et pure. Le célèbre compositeur chinois de Taïwan, Ma Chouei-long, a écrit un concerto pour ti et orchestre symphonique de style occidental. Lorsqu'il a été exécuté par un orchestre symphonique américain à Taïwan, Chinois et étrangers ont été transportés par les sonorités intenses et pénétrantes du ti, et les critiques ont été unanimement chaleureuses.

Autre instrument à vent chinois, la flûte droite, en bambou, appelée p'ai-hiao, qui ressemble un peu à la flûte de Pan. C'est l'un des plus anciens instruments de musique chinois. A cause de sa forme gracieuse, elle a été choisie comme emblème de la musique chinoise en République de Chine à Taïwan.

La catégorie des violons chinois appelée hou-ts'in comprend des instruments qui n'ont que deux cordes et un archet passant entre celles-ci. L'archet est donc solidaire du violon tout le temps que le musicien en joue. Ces instruments ont une sonorité douce et élégante. L'emploi du portamento et du vibrato donne l'impression d'entendre une complainte ou des pleurs. Dans l'orchestre chinois moderne, le hou-ts'in occupe une place comparable en importance à celle du violon dans l'orchestre occidental.

Il y a très peu d'instruments à cordes pincées dans un orchestre occidental. Mais comme ils sont très développés en Chine -- la Chine est sans doute le pays qui possède la plus grande variété d'instruments à cordes pincées -- les orchestres chinois, aussi bien folkloriques que modernes, les utilisent beaucoup. Les partitions transmises de l'antiquité favorisent également les instruments à cordes pincées. Le p'i-p'a est un instrument à cordes pincées, qui rend des sons très carctéristiques. Pai Liu-yi, poète de la dynastie T'ang, décrit le timbre et les variations du p'i-p'a comme « de grosses et de petites perles tombant sur un plateau de jade. » Le kou-cheng, sorte de cithare pouvant posséder 16 ou 21 cordes, est actuellement l'instrument traditionnel chinois le plus populaire à Taïwan. Une légère caresse donne le son gai et rythmé de l'eau courante et gracieuse.

Dans l'opéra chinois traditionnel, la partie réservée aux percussions est appelée wou-tch'ang, littéralement « scène martiale ». Le joueur de pan-kou, un petit tambour permettant de garder le tempo, dirige le reste de l'orchestre. Il a le contrôle du déroulement de l'action et de l'atmosphère ; c'est en quelque sorte le « chef d'orchestre ». En raison de la richesse du timbre et de la variété des instruments de percussion chinois, ceux-ci sont à présent fréquemment utilisés dans les compositions musicales de style occidental. Par exemple, un grand gong peut créer une atmosphère majestueuse et impressionnante ; des effets dramatiques peuvent être obtenus avec le tambour t'ang ; quant au « poisson de bois » (mou yu) et au lithophone (ts'ing), ils peuvent créer une atmosphère mystérieuse.

Le développement de la musique chinoise traditionnelle, en République de Chine à Taïwan, peut être divisée en deux catégories générales. La première est venue de la musique traditionnelle jouée par des troupes folkloriques habituellement formées de trois à cinq ou, au plus, dix musiciens. Les interprètes sont généralement égés et jouent surtout des airs folkloriques extraits des opéras traditionnels. Ce genre de musique donne à l'auditeur une bonne idée des rythmes de la vie rurale. La seconde catégorie est représentée par la version moderne de l'orchestre chinois composé de douzaines d'instruments différents. Ces orchestres modernes se sont développés pour répondre à l'évolution de la société. Ils interprètent la musique traditionnelle chinoise, mais ils jouent également des versions adaptées de chants folkloriques ainsi que des compositions symphoniques classiques et modernes. Ces dernières sont largement appréciées des jeunes mélomanes.

Il existe actuellement trois orchestres professionnels en République de Chine à Taïwan, qui donnent fréquemment des concerts de musique chinoise : l'Orchestre municipal de musique chinoise de Taïpei, l'Orchestre de musique chinoise de la Compagnie de radiodiffusion chinoise (BCC : Broadcasting Corporation of China) et l'Orchestre expérimental de musique chinoise de l'Académie nationale des beaux-arts de Taïwan. La plupart des membres de ces orchestres ont été formés dans les facultés de musique traditionnelle des universités et des établissements d'enseignement supérieur locaux. En plus de la formation technique et musicale qu'ils ont reùue, ils ont également étudié la musique traditionnelle sous la direction d'interprètes folkloriques chevronnés. De cette faùon, ils préservent et transmettent la tradition tout en assurant le développement de la recherche musicale. En plus des trois orchestres professionnels, il existe environ deux cents orchestres amateurs ou scolaires. Les écoles élémentaires, les collèges et les lycée proposent des cours de musique pour l'apprentissage des instruments traditionnels, ce qui prouve également l'engouement du public pour la musique chinoise traditionnelle à Taïwan.

Les compositeurs essaient d'incorporer des éléments appartenant à d'autres musiques et d'introduire des innovations tout en préservant l'esprit de la musique traditionnelle. Ils insufflent ainsi à la musique chinoise une vitalité nouvelle.

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