Lettrés dans la chine ancienne
Les lettrés étaient une strate éssentielle de la Chine impériale. Ces derniers ont établis leur pouvoir sur leur savoir et leur art. Rompus à la connaissance du corpus des textes classiques, aux subtilités de la rhétorique confucéenne et à tous les exercices du pinceau, ils pouvaient franchir avec plus ou moins de bonheur, les examens mandarinaux.
L'homme de lettre (les femmes étaient très rares mais pas inexistantes, en particulier sous le règne de l'impératrice Wu) devenait ainsi l'intendant du pouvoir, pour le compte duquel il rendait la justice, levait l'impôt, décidait des ouvrages d'intérêt collectif, orchestrait la corvée et le recrutement.
Révocable, le lettré fonctionnaire pouvait même connaître l'exil si ses propos trop aiguisés déplaisaient à la cour. Les marches du sud-ouest servirent longtemps de terres d'exil aux mandarins destitués.
Certains lettrés refusaient de devenir fonctionnaires mais n'ont pas moins brillés dans l'histoire : libre-penseurs, philosophes, poètes…ils ont donnés à la culture chinoise sa richesse et sa profondeur.
Les lettrés ont connu des heures de gloires et d'autres plus sombres en fonction des dynasties règnantes mais ils sont toujours restés au cœur du système et ont souvent détenus le véritable pouvoir de l'Empire.