Chronologie de la présence missionnaire catholique en Chine
635 : Alopen (l'évêque Abraham), moine syrien nestorien, arrive à Chang-An (Shaanxi). Fondation de plusieurs monastères et églises.
1294 : Jean de Montcorvin, franciscain, commence l'évangélisation à Pékin.
1552 : Le 2 décembre, St. François-Xavier meurt sur l'îlot de Shangchuan (Guandong).
1583 : Arrivée de Matteo Ricci, jésuite. Conversion de lettrés.
1645 : Décret de la Propagande, interdisant le "culte" à Confucius et aux défunts.
1654 : Ordination à Manille du 1er prêtre chinois, plus tard évêque à Nankin (1690).
1704 : Le St. Office interdit les "rites". Mission de Mgr de Tournon, légat du pape.
1724 : Édit de persécution de Yong-Zheng : interdiction de prêcher sous peine de mort. Cependant, des jésuites et des lazaristes resteront à la cour pendant près d'un siècle.
1860 : Traité de Tientsin (Tianjin) : les missions sont protégées par la France.
1900 : Révolte des Boxers : massacre de chrétiens.
1926 : Consécration à Rome de 6 évêques chinois. Ils seront 23 en 1940.
1939 : La Congrégation de la Propagande abolit le décret contre les "rites".
1949 : Après l'arrivée au pouvoir des communistes : intense propagande athée.
1950 : Lancement du Mouvement patriotique des trois autonomies à Guangyuan (Sichuan).
1951 : Création du bureau gouvernemental des Affaires religieuses, puis des associations patriotiques des catholiques et des comités de réforme de l'Eglise. Expulsion de Mgr Riberi, l'internonce, et de nombreux missionnaires; arrestation de catholiques, nationalisation des établissements confessionnels : écoles, collèges, hôpitaux...
1954 : Condamnation des Trois autonomies par Pie XII (Ad Sinarum Gentes).
1955 : Décapitation de la résistance catholique : arrestation des évêques de Shanghai, Baoding, Taizhou, Hankou...
1957 : Répression des contestataires après les "Cent fleurs" (1956) et création de l'Association patriotique des catholiques à l'échelle nationale.
1966 : Décade de chaos de la révolution culturelle : églises fermées, prêtres et religieuses sécularisés et envoyés en prison ou aux travaux forcés.
1970 : Libération de Mgr Walsh, américain, dernier missionnaire catholique emprisonné, un acte pour préparer la normalisation de rapports sino-américains. De Hongkong, Paul VI s'adresse à la Chine : tentative de dialogue.
1971 : Réouverture de l'église du Nantang, à Pékin.
1979 : Élection démocratique de Mgr Fu Tieshan comme évêque de Pékin, consécration en décembre. Libération et, souvent, réhabilitation de prêtres se trouvant en prison ou en camp de travail depuis plus de 20 ans. En août, le pape Paul VI exprime l'espoir de renouer avec l'Église de Chine.
1980 : 3ème comité national de l'Association patriotique (22-30 mai).
Président : Mgr Zhang Jiashu. Projet de création d'un grand séminaire.
Juin : création de la commission des Affaires religieuses (RAC) et de la Conférence des évêques de Chine (CBC).
1981 : Nomination par le pape de Mgr Tang comme archevêque de Canton. Cela suscite de violentes protestations de la part de l'Association patriotique et du gouvernement. De nouvelles consécrations épiscopales ont lieu, ce qui porte à 40 le nombre des évêques constitutionnels.
1982 : Ouverture d'un premier grand séminaire à Shanghai le 11 octobre. Réarrestation de prêtres (nouvellement libérés) pour leurs relations avec Rome.
1983 : Fin septembre : ouverture de l'Institut de philosophie et de théologie de Pékin.
Septembre : pour la 1ère fois réouverture d'un couvent qui regroupe 24 religieuses de diverses congrégations.
1984-85 : Officiellement, il n'y a plus de différences entre congrégations religieuses.
Il y aurait plus de 20 000 communautés catholiques et entre 5 à 6 millions de fidèles.
1986 : 18 novembre : le congrès de l'Association patriotique met au point de nouveaux statuts qui mettent en relief les principes d'indépendance et d'autogouvernement de l'Église catholique en Chine.
1989 : Le Centre diocésain de recherche "Guangqi" a entrepris la traduction de la publication des principaux documents conciliaires, tout en laissant soigneusement de côté les passages qui pourraient porter à la polémique afin d'éviter tout conflit avec la pensée marxiste.
Septembre : quelques prêtres (chinois et étrangers) résidant à Hongkong sont autorisés à venir donner des cours au grand séminaire de Shanghai.
21 novembre : des évêques chinois, reconnus par le Vatican mais pas par le gouvernement de Pékin, ont crée leur propre conférence épiscopale à Zhangyi, plaçant à leur tête Mgr Fan (72 ans) de Baoding (nommé par Pie XII en 1951). Tous ces évêques seront arrêtés par la suite.
1990 : Avril : Affrontement entre policiers et catholiques au village de Youtong (province du Hebei) font 2 morts et 350 blessés.
Reprise et intensification des arrestations de milliers de chrétiens.
Inauguration d'une grande imprimerie moderne catholique à Shanghai. Le diocèse projette d'imprimer des livres de théologie, de philosophie, de spiritualité et de liturgie.
1991 : Nomination de Mgr Gong Pinmei, évêque de Shanghai résident aux USA, au cardinalat, nomination considérée comme inacceptable par les organismes officiels de l'église de Chine.
1993 : Offensive diplomatique du gouvernement chinois, y compris vers le Vatican, en vue de la désignation de Pékin comme ville des Jeux olympiques de l'an 2000. Echec de cette diplomatie.
1994 : Voyage officiel du cardinal Wu de Hongkong en Chine populaire.
1995 : Délégation de catholiques de l'Eglise officielle au grand rassemblement de Manille présidé par Jean-Paul II.
Mort de Mgr Tang aux U.S.A. Il était vice-président honoraire de la Conférence épiscopale clandestine.
1997 : A partir de 1997, la répression se fait plus intense à l'encontre de l'Eglise catholique " clandestine " en particulier dans les provinces du Hebei et du Fujian.
2000 : Alors que tout laissait croire à un rapprochement de Rome et de Pékin, l'Association patriotique organise une ordination d'évêques le 6 janvier à Pékin pour saboter les négociations.
Mort du cardinal Gong Pinmei aux Etats-Unis.
120 martyrs chinois vont être canonisés en octobre à Rome.