23/02/2011 à 14:14 - Une légende méconnue ?
Merci Lulu ! plus j'avançais dans ma traduction, plus cette légende, dont je ne connaissais que l'épisode central des amours contrariées du bouvier et de la tisserande - souvent évoquées dans les romans chinois -, m'a touchée ; j'imagine ce qu'en aurait fait Claude Lévi-Strauss, notre grand anthropologue récemment disparu, s'il avait abordé le continent asiatique de manière plus approfondie : elle touche à toute la civilisation chinoise, dans son agricultuture, sa civilisation technique, ses coutumes matrimoniales, son économie commerciale, son astronomie. En ce sens, elle me semble largement méconnue.
@ François : j'ai beaucoup aimé les extraits de votre livre que j'ai pu lire sur le net.
J'ai essayé, dans ma traduction, de tenir compte de la polysémie des termes chinois et des contraintes stylistiques du français => je donne parfois le sens purement chinois dans le vocabulaire joint et je prends quelques libertés avec le texte originel pour tenir compte de la logique et/ou de l'imaginaire de la langue française ; c'est un jeu d'équilibriste assez délicat (ex. le mot "mauvais" au sens d'abîmé, bien attesté en français).
Si je parle des "branches de la rame", c'est parce que tout le monde n'a pas l'habitude de cultiver des haricots et que les tuteurs ne sont pas nécessairement ramifiés ; or la rame des haricots, dans le mythe, délimite le cadre de l'observation du ciel, c'est pourquoi j'ai voulu ce pléonasme apparent.