Zhao Ziyang
Zhao Ziyang 赵紫阳 (17 octobre 1919 - 17 janvier 2005) était un homme politique chinois, parvenu au poste de premier ministre de 1980 à 1987 puis premier secrétaire du Parti communiste chinois de 1987 à 1989.
Dirigeant d'une cellule locale du PCC pendant la Seconde Guerre mondiale, Zhao Ziyang atteint le poste de secrétaire du PCC pour la province du Guangdong à la fin des années 1960. Persécuté et mis à l'écart pendant la Révolution culturelle, il occupe ensuite divers postes au sein du PCC, et se fait connaître pour l'amélioration apportée à l'industrie et à l'agriculture de la province du Sichuan.
Devenu membre du comité central du Parti communiste chinois en 1973, il devient Premier ministre en 1980.
Lors des manifestations de la place Tiananmen à Pékin en mai-juin 1989, il avait tenté de parlementer avec les étudiants réclamant plus de démocratie dans le pays. Les manifestations avaient été écrasées dans le sang, contre l'avis de Zhao Ziyang, et celui-ci avait été écarté du pouvoir par les caciques du parti. Depuis 1989, il était gardé en résidence surveillée.
Sa mort mit les autorités chinoises dans l'embarras. Ses obsèques durent attendre une semaine pendant laquelle la famille du défunt lutta pour que sa nécrologie officielle ne soit pas expurgée, en vain, sa fonction de 1er ministre n'était même pas mentionnée :
«Au cours de la période d'ouverture et de réforme, le camarade Zhao Ziyang a servi le parti et l'État à un poste important et a apporté une contribution précieuse au parti et au peuple. Mais pendant la période de désordre politique, survenue au printemps et à l'été de 1989, le camarade Zhao Ziyang a commis de graves erreurs».
Finalement, il a été incinéré dans le cimetière révolutionnaire de Babaoshan à Pékin le 29 janvier 2005 au cours d'une cérémonie très encadrée par la police. Quelques centaines de manifestants ont cependant tenté de manifester à l'extérieur du cimetière et quelques uns ont été arrêtés. Encore aujourd'hui le rappel des évènements de Tian an Men reste un sujet tabou pour le pouvoir.