Zang Kejia
L'un des grands poètes contemporains qui consacrait la plus longue période à la création littéraire, Zang Kejia 臧克家 s'est éteint le 5 février 2004 à Beijing, à l'âge de 99 ans, suite d'une maladie. C'est une très grande perte pour la poésie chinoise et le milieu littéraire.
Né en octobre 1905, le poète Zang commença à publier des poèmes à l'âge de 20 ans. Il a consacré toute sa vie à la création littéraire. En août dernier ont paru les « Oeuvres complètes de Zang Kejia »(12 volumes) pour la première fois par la Maison d'Editions « Shidai » (notre Temps) pour la littéraire et les arts.
Cette collection compte presque tous ses écrits depuis l925 jusqu'en 2001 dont poèmes, proses, romans, essais, critiques et notes... soit 6 millions de caractères au total.
Parmi ses anthologies poétiques figurent « Empreinte » (premier recueil en 1933), « La Main criminelle », « Le Chant des champs », « Mon petit chat », « Le Zéro de la vie », « Acclamations », « Mao Zedong », « Li Dazhao » etc.
On peut en lire les plus célèbres poèmes dont « Le Grand frère », « Le vieux Cheval », « L'empreinte », « Une femme de rapiéçage », « Le chant de l'exil », « L'Oiseau du printemps »,
« Certains... », et ses fameuses proses dont « Le Feu », « Le Lac miroir », « L'histoire des livres ».
Bon nombre de ses poèmes charmants ont été traduits dans beaucoup de pays dont, la France, la Russie, le Japon, la Grande-bretagne, les Etats-Unis, l'Italie, le Pays-bas, la Roumanie, la Pologne, l'ex-Yougoslavie, la Tchèque, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan et la Corée du Sud.
Toute sa vie durant, ayant vécu les heures de troubles et traversant toutes les rudes éprouves, le parcours miraculeux synchronise toutes les vicissitudes d'un siècle écoulé ; dans les différentes périodes, il a réalisé de beaux verts et écrits qui deviennent la lumière éclairant le coeur des gens et le clairon rayonnant l'esprit de l'époque. Il devient un témoin des transformations historiques et un participant enthousiaste à la cause révolutionnaire et l'édification moderne du pays.
Zang Kejia, dit aussi Zang Yuanwang, et nom de plume : Sun Quan et He Jia, naquit en octobre 1905 au comté de Zhucheng, province de Shandong, en Chine de l'Est. Il passa dix-huit ans dans un petit village et suivit les cours privés. Il entra en 1923 à l'Ecole normale n¡ã I de Jinan (chef-lieu provincial). A 15 ans, il s'intéressa à la poésie et écrivit des proses. puis en 1926 à l'école annexe de Wuhan relevant de l'Institut politico-militaire central et en 1929 à l'université de Qingdao. Diplômé en 1934, il devint enseignant du Lycée Linqing dans la province. Sous les conseils de Wen Yiduo, célèbre professeur et grand lettré patriote, il commença à éditer la poésie dont la première collection « Laoyin »(La marque) est apparue en 1933, suivi d'autres collections.
1937-1942, il fut secrétaire du commandant en chef de la 5è Garnison dans la résistance à l'agression japonaise, chef du Groupe culturel et membre de la Commission des activités culturelles, conseiller de la 30è Armée et directeur adjoint de la Maison d'Edition 31.Il continua de composer des poèmes et d'écrire des repartages sur la Résistance. 1942-1946 à Chongqing, il fut élu membre du Conseil de l'Association chinoise des milieux culturel et artistique pour la lutte anti-japonaise.
Après la Guerre, il impliquait dans des activités éditoriales et a édité sa première collection des histoires courtes et prose. 1946-1948 à Shanghai, il le rédacteur en chef du journal « La voix des Chinois d'outre-mer », de la revue mensuelle « Nouvelles culturelles » et de « Poésie et Création » etc.
Depuis l'avènement de la Chine nouvelle en 1949, Zang Kejia a occupé plusieurs positions importantes, comme membre du secrétariat de l'Association des écrivains chinois (AEC), rédacteur en chef général du mensuel « La Poésie », président d e la Plume littéraire et membre du Conseil de la Fédération nationale des artistes et littéraires. Ses travaux incluent des recueils dont « Poèmes choisis de Zang Kejia », « Une nouvelle Etoile » « Le Vent d'Est », « Acclamations », « Poèmes de Mao Zedong et appréciations », « Li Dazhao », « Fleurs diverses », « La Poésie et la Vie », Réflexions sur la poésie », « Aujourd'hui et hier » « A la mémoire des amis » ainsi que « Oeuvres choisies de Zang Kejia »(6 tomes) etc.
De plus Il a été député de la 2è et 3è APN (Assemblée nationale populaire à et membre permanent du 6- et 7è Comité national de la CCPPC (Conférence consultative politique du Peuple chinois).
En janvier 2002, Zang Kejia a reçu le prix des Poètes chinois créé pour la première fois : « Mérites pour toute la vie ». Et en 2003, il s'est vu décerner le prix d'or « Ame de la Poésie » en Chine contemporaine remis par le Pen international des poètes.
Pour sa longévité littéraire et poétique, du point de vue moral qu'artistique, Zang Kejia est considéré comme Immortel de la poésie contemporaine de Chine et un des grands poètes dans le monde.