Xylographie en Chine
Les chinois ont inventés le papier et eurent des livres au Ier siècle de notre ère, soit un demi-millénaire avant l'Europe. Ces livres étaient reproduits par xylographie, procédé peu coûteux et qui permettait d'associer texte et illustration en gravant des tablettes de bois.
Planche à imprimer du Yinzhi jinjian (Le miroir des déterminations secrètes)
La xylographie consistait à reproduire le texte à imprimer sur une feuille de papier transparente qui était retournée et gravée sur une planche de bois tendre. L'encrage des parties saillantes permettait d'avoir autant de feuilles que l'on souhaitait.
Dès le Xème siècle sont ainsi reproduits des textes volumineux. Ainsi les classiques chinois et l'ensemble du canon bouddhique furent reproduits par cet ingénieux procédé. De même la xylographie permit la diffusion des connaissances et les progrès des mathématiques et de l'astrologie durant la période allant du XIème au XIVème siècle.
La Chine n'a pas pu cependant adapter les caractères mobiles d'imprimerie et ce jusqu'à l'adoption des presses occidentales à la fin du XIXème siècle, en raison du trop grand nombre de caractères de l'écriture chinoise (plus de 6000).
Le plus ancien xylographe daté que l'on ait découvert en Chine est le fameux Sutra du Diamant, l'un des grands textes du bouddhisme, daté de 868 et trouvé en 1907 par Aurel Stein dans les grottes de Mogao près de Dunhuang, en Asie centrale et qui est conservé à Londres à la British Library.