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Xinjiang

© Chine Informations - La Rédaction

Le Xinjiang (uyghur : شىنجاڭ Shinjang — nom officiel chinois : 新疆, pinyin Xīnjiāng, "Région autonome ouïgoure du Xinjiang chinois") est une région autonome de l'extrême ouest de la République populaire de Chine, qui s'étend sur 1 646 800 km², au statut particulier, comme la Mongolie-Intérieure ou le Tibet. Il était anciennement appelé Turkestan oriental ou Turkestan chinois. Ces appellations sont encore parfois utilisées, notamment l'appellation Turkestan oriental par les indépendantistes, mais le gouvernement chinois les refuse. Le Xinjiang a une frontière de 5 400 km. Il a une superficie de 1 626 000 km² et occupe un sixième du territoire chinois.

Le Turkestan oriental est peuplé en majorité par les Ouïgours, parlant une langue turque, mais d'autres peuples d'Asie centrale comme les Kazakhs, les Kirghizes, les Tatars, les Ouzbeks, et les Tadjiks sont également présents. Selon le dernier recensement chinois, la population de ces musulmans est d'un peu plus de 11 millions, parmi lesquels, 8,68 millions de Ouïgours constituent la majorité. Les 9 millions restants sont en majorité des Hans. Ceux-ci, qui étaient moins de 10% au milieu du siècle dernier, représentent actuellement plus de 40% de la population totale vivent surtout dans les villes. Ainsi, dans la plupart des villes, le rapport Ouïgours-Chinois est passé de 9 pour 1 à 1 pour 9. Les forêts et les prairies ont été détruites pour répondre aux besoins énormes de l'économie chinoise.

Situés sur la Route de la soie, les Ouïgours ont joué un rôle important dans les échanges culturels entre l'ouest et est, et ont développé leur propre culture et civilisation.

De nombreuses langues d'origines kazakhes et ouïgoures sont parlées au Xinjiang. L'ili turki est une langue qui y est presque éteinte.

Xinjiang signifie littéralement "nouveaux territoires" ou "nouveau front pionnier", "nouvelle marche" (souvent mal traduit par analogie avec l'anglais par "nouvelles frontières").

Le Xinjiang est la plus grande région autonome de Chine. Sa capitale est Urumqi. Situé à l'ouest de la Chine sur l'ancienne route de la soie, il dispose de réserves de pétrole qui en font une région stratégique pour Pékin.

Le Xinjiang est entouré du Tibet au sud, du Qinghai et du Gansu au sud-est, de la Mongolie à l'est, de la Russie au nord et du Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Afghanistan, Pakistan et de la partie du Kashmir contrôlée par l'Inde à l'ouest. Le Xinjiang administre la région d'Aksai Chin, une région considérée par l'Inde comme une partie du Jammu-et-Cachemire.

Le Xinjiang est divisé en deux bassins par le Tian Shan, celui de Dzoungarie (Djoungarie) dans le nord et Tarim dans le sud. Le point le plus bas est 155 m sous le niveau de la mer et le plus haut sommet est à 8 611 m sur la frontière avec le Cachemire.

Sa situation géographique en Asie centrale faisant du Xinjiang une zone de passage, de nombreuses ethnies cohabitent, grâce aux diverses vagues de colonisation qui se sont succédé : populations indo-européennes (Tokhariens et Saces, ces derniers étant de langue iranienne) originellement nomades et qui se sont sédentarisées sur place, puis populations xiongnu, proto-turques, turques et enfin proto-mongoles. Les dernières recherches archéologiques ont mis au jour de nombreux corps très bien conservés dont la plupart pourraient avoir été ceux de Tokhariens ou de Saces. Ils datent des IIe millénaire av. J.-C. et Ier millénaire av. J.-C.. Le Xinjiang actuel résulte de siècles de lutte entre les dynasties chinoises et les peuples colonisateurs.

La dynastie des Han échoua à plusieurs reprises dans ses tentatives pour contrôler la région : dès le IIe siècle av. J.-C., les Chinois entrèrent dans le territoire du Xinjiang et s'affrontèrent aux Xiongnu, qui dominaient l'Asie Centrale de 200 av. J.-C. à 48 après J.-C. Un principe de colonies militaires, les tuntian, fut instauré par l'empereur Wudi et ses successeurs, mais se révéla être un échec. La dynastie chinoise des Tang reprit pourtant cette idée et installa dès le VIIe siècle après J.-C. des gouverneurs militaires dans les villes de Karachahr, Koutcha, Kachgar et Khotan. Les Tang perdirent le contrôle de la zone au VIIIe siècle au profit des Tibétains, puis des Ouïgours.

Le khan Bögü des Ouïgours se convertit au manichéisme après avoir pris Chang'an (Xi'an) en 762, et de précieux manuscrits datant de la fin du Ier millénaire ont été trouvés au Xinjiang et au Gansu, au nord-ouest de la Chine : superbes enluminures de Qoco près de Tourfan, importants textes religieux découverts par le sinologue Paul Pelliot dans les grottes de Mogao près de Dunhuang.

Pourtant le règne des Ouïgours souffrit d'exceptions notables : les nombreuses ethnies turques remirent en cause leur pouvoir, et les contraignirent à recourir à la protection des populations mongoles. Toutefois, la poussée des ethnies turques eut raison de ce protectorat : ils introduisirent l'islam au Xinjiang lors des Xe et XIe siècles, et l'installèrent durablement.

Le christianisme nestorien, qui atteignit la Mongolie et la Chine, fut lontemps présent chez les Ouïgours ; au XIVe siècle, on trouve encore un évêché nestorien à Kachgar, capitale historique du Xinjiang et, en 1289, le khan mongol de Perse (ilkhan) Arghoun envoie le moine ouïgour nestorien Rabban Sauma en ambassade auprès de Philippe IV le Bel et du roi d'Angleterre Édouard Ier avec une missive qui envisageait une attaque conjointe contre les Mamelouks.

En 1759, la région a été intégrée à l'État chinois. Avant le XIXe siècle, les Chinois la désignent par le mot Xiyu ("région d'Occident").

L'Empire mandchou remporte des victoires face aux Dzoungares, ce qui a pour conséquence l'incorporation du Turkestan oriental en 1876 à l'empire. Cette région est alors érigée en province sous le nom de Xinjiang, le 18 novembre 1884.

Après que l'empire mandchou a été renversé par les nationalistes chinois en 1911, le Turkestan oriental est tombé sous la coupe du gouvernement chinois nationaliste. Les Ouïgours, voulant se libérer de la domination étrangère, se sont soulevés à de nombreuses reprises contre le pouvoir chinois nationaliste et par deux fois, en 1933 et 1944, ont réussi à installer une République indépendante du Turkestan oriental.

La seconde République du Turkestan oriental, qui est restée indépendante pendant cinq ans, est tombée sous la coupe de la Chine communiste en 1949 après que ses dirigeants ont été tués dans un mystérieux accident d'avion en se rendant à une réunion avec le président chinois Mao Zedong.

Peu après que la République populaire de Chine a récupéré ce territoire, ses frontières ont été corrigées. Sa superficie passe alors de 1 820 000 en 1949 à 1 626 000 km², au profit des provinces du Qinghai et du Gansu.

carte SichuanVilles

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Site gouvernemental : http://www.xinjiang.gov.cn

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