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Tibet

© Chine Informations - La Rédaction
   

(miniature) Drapeau du Tibet Drapeau du Tibet

Le Tibet ou Bod བོད་ en tibétain, est une région autonome en Chine.

Appelation

En chinois, l'appellation de la région autonome est Xizang 西藏. Durant la République de Chine, qui ne régit  présentement plus que l'île de Taïwan, cette province fut partagée semblablement en deux, de 1939 à 1950. D'une part, le tiers Est, la province du Xikang, dont la capitale fut Kangding, qui représentait préalablement un district administratif spécial au sein du Tibet. Dans les années 1955, Xizang fut partiellement lié à la province du Sichuan. L'utilisation du terme "Tibet" par la République populaire de Chine est faite pour désigner la région autonome du Tibet, dont Lhassa est la capitale, l'une des cinq régions autonomes de la République populaire de Chine, incluant ainsi la majorité de l'État indien de l'Arunachal Pradesh. Par conséquent, elle et la République de Chine revendiquent la possession. En 1965 fut fondée la région autonome du Tibet qui compose un ensemble administratif et recouvrant notamment quelque 1,2 million de kilomètres carrés. Cette zone administrative fut signalée sous l'appellation de "Tibet" par le gouvernement de la Chine et la plupart des journaux européens, et fait également partie des encyclopédies et des guides de voyage.

Au cours de la promulgation du système unifié de romanisation par la République populaire de Chine, les noms de lieux furent transformés comme le terme tiré du pinyin : "gZhi-ka-rtse" qui devient de ce fait "Xigaze". Par ailleurs, un lieu identique au Tibet peut posséder de nombreuses "orthographes", par exemple, le nom en caractères chinois, pouvant être transcrit en pinyin, voire dans les anciennes transcriptions occidentales, comme le Wade-Giles (anglo-saxons) ou la transcription EFEO (francophones). Le concept est le même pour l'appellation en tibétain, qui peut pareillement être translittéré de manières différentes. La translittération "Wylie" de l'orthographe tibétaine est la meilleure solution, conformément à  l'usage des tibéto-logues surtout davantage occidentaux que chinois, nonobstant que celle-ci rende compte de l'orthographe et nullement de la prononciation. Plus particulièrement, selon les récits d'Alexandra David-Néel, voyageuse et orientaliste ainsi que ceux du missionnaire catholique Nicolas Krick, le Tibet se voit fréquemment calligraphié en "Thibet". Les Tibétains se servent de l'un des trois dialectes du tibétain, un idiome familial tiré du tibéto-birmane, et en majorité représenté par des bouddhistes qui pratiquent plus formellement  le bouddhisme vajrayâna.

Tibet culturel

L'on discerne différentes définitions du Tibet qui sont distinctes des notions administratives ou également officielles.

La conception de "Tibet culturel" a une portée plus ou moins étendue, qui unit exclusivement une unité formée par la région autonome du Tibet et les zones autonomes tibétaines, et augmentant ainsi des régions tibétaines qui existent dans les pays limitrophes du Tibet. Ensuite, d'après le tibéto-logue Andrew Martin Fischer, la région autonome du Tibet, qui est accolée aux différentes zones tibétaines autonomes (préfectures et comtés incluses), dans d'autres provinces chinoises, forment ce que l'on désigne le Tibet culturel ou Grand Tibet. Malencontreusement, selon  Antoinetta Lundkvist, auteur d'une thèse concernant le bouddhisme vajrayana dans l'État de New York aux États-Unis, le Tibet culturel remembre similairement les populations tibétaines visibles non seulement en Chine occidentale, mais également au Bhoutan, en Inde (Ladakh, Zanskar, Lahul, Spitti and Kinnaur), au Pakistan (Baltistan), au Népal, et au Sikkim.

Culturellement parlant, le Tibet représente la surface asiatique peuplée par les Tibétains, toutefois, l'on rencontre différentes ethnies telles que : les Han, les Hui, les Mongols, les Tu et les Qiang. Celles-ci recouvrent notamment  la région autonome du Tibet dans son acception la plus étendue, et touchent également les zones autonomes tibétaines dans le pays chinois, ainsi que dans les régions tibétaines demeurant dans les pays limitrophes.

Tibet géographique

La superficie du Tibet représente près de 1 221 600 km2 pour la Région autonome du Tibet, laquelle concorde approximativement  au Tibet indépendant de facto, aux alentours de 1912 et 1950. Néanmoins, l'aire est davantage restreinte que celle du territoire dirigé par les dalaï-lamas sous la dynastie Qing, qui équivaut à 2 500 000 km2 pour le "Tibet historique"ou "Grand Tibet". Théoriquement, la métropole historique est Lhassa, qui centralise ordinairement l'autorité religieuse et spirituelle. S'étendant d'est en ouest sur une distance d'environ 2 400 km, et du nord au sud sur environ 1 000 km, le plateau du Tibet est situé entre les longitudes 78°24' et 104°47' Est et les latitudes 26°2' et 40°3' Nord au coeur du continent asiatique. C'est un pays gigantesque d'environ 2,5 millions de km² (soit 5 fois la France) avec une altitude moyenne de 4 200 m, qui rassemble les plus hautes montagnes du monde.

Le plateau tibétain est défini comme le "toit du monde", plus large plateau mondial, qui est longé par une triade titanique de chaînes de montagnes tels les monts Kunlun, la chaîne de l'Himalaya et notamment le Karakoram ou Karakorum, qui, en conséquence assemblent des frontières naturelles.

Les trois grands fleuves chinois : le Mékong, le Yángzǐ Jiāng et le Huáng Hé, coulent à travers le plateau du Tibet qui, plus précisément, abrite au niveau de la province de Qinghai la plus grande et la réserve naturelle la plus élevée des sources des trois rivières de Chine. Le Tibet représente le capital réservoir d'eau de l'Asie et la source des plus grands fleuves et rivières.

 

Subdivisions autonomes

D'autre part, la République populaire de Chine a installé des subdivisions autonomes tibétaines au sein des provinces chinoises du Gansu, du Sichuan, du Qinghai et du Yunnan (le Tibet oriental, les anciens Kham et Amdo). Ces subdivisions sont au nombre de douze avec dix préfectures et deux comtés pour ne citer que celles-ci: dans le Gansu, se situe la préfecture autonome tibétaine de Gannan ainsi que le comté autonome tibétain de Tianzhu, le xian ; dans le Sichuan, se trouvent deux préfectures autonomes, la préfecture autonome tibétaine de Garzê et la préfecture autonome tibétaine de qiang d'Aba, ainsi qu'un comté autonome appelé le Xian  et celui de Muli ; dans le Qinghai, sont établis 5 préfectures tibétaines, la préfecture autonome tibétaine de Golog, la préfecture autonome tibétaine de Haibei, la préfecture autonome tibétaine de Hainan, la préfecture autonome tibétaine de Huangnan et la préfecture autonome tibétaine de Yushu et notamment une préfecture autonome mongole et tibétaine, la préfecture autonome mongole et tibétaine de Haixi ; enfin dans le Yunnan, la préfecture autonome tibétaine de Dêqên.

Tibet ethnique ou ethnologique

Le Tibet ethnique ou ethnologique surpasse les frontières naturelles. Il représente majoritairement les régions qui furent naguère habitées exclusivement ou  en majorité par la population d'origine tibétaine. L'on parle du Tibet géographique ou plus précisément le Bhoutan, pour évoquer les régions orientales et occidentales du Népal, les régions, présentement indiennes, du Ladakh, de Spiti et de Kinnaur, partiellement de l'Arunachal Pradesh et ainsi que du Sikkim.

Selon le gouvernement tibétain en exil et la diaspora tibétaine, le Tibet est composé de trois régions :

  • le dBus-gTsang ou Ü-Tsang que l'on prononce [ytsaŋ] en tibétain central, et en chinois "Wei-Zang », correspond à la Région autonome du Tibet,
  • l'A-mdo, en chinois Anduo, au nord, concerne les provinces chinoises du Qinghai, du sud du Gansu, et du nord du Sichuan ou du district de rNga-ba
  • le Kham, énoncé en chinois Kang, à l'est et au sud-est, correspond aujourd'hui  à une partie de l'est de la région autonome et de deux provinces chinoises : le Yunnan et le Sichuan soit district de dKar-mdzes.

Au VIIe siècle se réalisa l'unification de cet ensemble de contrées sous la souveraineté du monarque Songtsen Gampo, mais également de Tri Ralpachen qui, plus tard parapha  le traité de paix sino-tibétain de 822, semblable à celui du XVIIe siècle sous le 5e dalaï-lama.

Tibet historique

L'expression de "Tibet historique", est la désignation du territoire revendiqué par le gouvernement tibétain exilé et utilisé par  différents auteurs pour démontrer l'ensemble formé par la Région autonome du Tibet, le Kham et l'Amdo. Cette expression de "Tibet historique", qui est appliquée à l'ensemble de la région autonome du Tibet et aux préfectures et comtés tibétains, est pareillement visible sur le site de l'association Free Tibet Campaign ainsi que sur le site World Tibet News.

Le Grand Tibet

L'expression "Grand Tibet" fut employée par le  tibéto-logue américain Melvyn C Goldstein dans son ouvrage "The Snow Lion and the Dragon". La phase de détente du Grand Tibet fut textuellement engagée par le gouvernement en exil, lequel englobe au sein d'une unique unité administrative le Tibet politique et le Tibet ethnographique. Logiquement, l'effectif élevé de réfugiés en provenance du Tibet ethnographique est le signe d'une intention d'esquiver la menace d'une division auprès de la communauté des exilés.

Au courant des années 2008 et 2010, durant plusieurs interviews, le dalaï-lama a précisé que la désignation de "Grand Tibet" est utilisée par le pouvoir chinois, et qu'en aucun cas les autorités tibétaines en exil ne s'en servent.

Climat

La végétation est d'une densité incroyable tout autour des lacs, malgré les 3700m d'altitude.

Le Tibet a un climat très continental, froid et sec. Etonnamment, l'atmosphère a une altitude équivalente, ce qui est probablement dû au rayonnement de la terre. En conséquence, cela provoque de considérables gradients nord-sud de pression, et contribue alors résolument à l'épiphénomène de mousson. Sur le plateau du Tibet, les permutations de températures sont plutôt brusques: par exemple, par un temps ensoleillé et torride, si l'on suppose que des nuages couvrent le ciel, la température peut baisser brusquement de plusieurs dizaines de degrés. Entre la nuit et le jour, le climat peut aussi varier énergiquement.

Géologie

Le plateau tibétain découle de la collision au cours des 50 millions d'années entre les plaques indienne et eurasienne. Etant le plus haut (plus de 5 000 m) et le plus vaste plateau mondial, le plateau tibétain s'élève à plus de cinq millions de km². Il est côtoyé par certaines chaînes de montagnes comme celle du Tien Shan au NO, du Qilian Shan au Nord-Est, ainsi que l'Himalaya au Sud. Sa taille inaccoutumée provient incontestablement de la collision de l'Inde et de l'Eurasie, à une rapidité  exceptionnelle de 15 cm/an avant la collision, et qui est actuellement de 5 cm/an. Les dégradations associées à cette collision se perçoivent dans une grande majorité de l'Asie, jusqu'en Sibérie. Malgré la haute altitude, le très faible relief du plateau est attaché aux limites rhéologiques de la croûte continentale : la collision provoque son épaississement de 60 à 90 km d'épaisseur, soit davantage le double d'une croûte normale. La croûte continentale renferme des isotopes radioactifs du thorium, de l'uranium et du potassium qui engendrent de la chaleur. Un réchauffement de la croûte fut provoqué par cette forte concentration d'isotopes radioactifs: elle devint effectivement "molle", et ne permet plus de soutenir un tel épaississement aussi important. L'on observe de plus une déformation extensive telle que les failles normales au sein même de la zone qui fut compressée devrait être indissociable de  l'expansion à plat. Les séismes sont fréquents sur le plateau du Tibet : pour limiter les conséquences, les demeures sont bâties autour d'énormes piliers en troncs d'arbres entiers.

Ressources hydrauliques et hydroélectriques

L'eau constitue la première ressource naturelle du Tibet. Effectivement, le Tibet représente la source prépondérante de multiples fleuves comme le Yangzi Jiang, le Huang He, le Mékong, l'Indus, le Brahmapoutre, le Salween, l'Irrawaddy, le Sutlej et deux affluents du Gange : le Ghaghara et le Gandaki. L'hydraulique et l'hydroélectrique sont potentiellement énormes. 30 % des ressources hydrauliques chinoises se baseraient au Tibet. Les réserves d'eau du Tibet et l'importance colossale de ces fleuves font du Tibet une image de "château d'eau de l'Asie". Selon la journaliste Caroline Dubois, c'est la raison pour laquelle les deux gigantesques asiatiques que sont la Chine et l'Inde, convoitent cette précieuse ressource.

Ressources minières

D'autre part, le Tibet possède d'abondantes ressources naturelles, particulièrement en pétrole, en gaz, en bauxite, en étain, en arsenic, en charbon, en jade, en saphir, en quartz, en sel, en chrome, en cuivre, en borax, en uranium, en lithium, en fer, en or, en argent, en plomb, en zinc et notamment en cobalt. Les éventuelles ressources minérales du Tibet sont évaluées à plus de 78,4 milliards de dollars. La proximité des voies d'accès et l'exploitation des gisements miniers déterminées par Pékin furent fréquemment initiés sans considération pour l'environnement selon le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie. L'hydrographie, l'atmosphère et les sols sont largement affectés, un fait résultant des degrés inquiétants de pollution.

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