La jeune femme handicapée « Bleuciel » vit souriante sur le haut plateau Qinghai-Tibet, lieu sacré plus proche du ciel bleu

Au sein du site écologique Xianzu de Lhassa, on trouve une auberge familiale dont la particularité n'a rien à voir avec le style ni la décoration, mais consiste à sa propriétaire, une jeune femme de fer qui s'appelle « Bleuciel ». 
En 2005, Bleuciel, photographe publicitaire à Pékin, a accepté l'invitation des amis et fait pour la première fois l'excursion à Medog où elle est restée pendant trois mois. « Je n'ai pas trouvé l'excursion à Medog aussi difficile que je l'avais imaginée. » Ainsi, elle est allée à Medog pour la deuxième fois en hiver de 2008 lorsqu'il y neigeait très fort. Cette fois, Bleuciel a passé six mois au Tibet. Elle s'est éprise de Medog, de Lhassa, et du Tibet.

En 2009, à l'approche de l'été, Bleuciel est retournée à Lhassa. Elle a déjà décidé de vivre désormais dans cette ville. Elle a loué une maison pour en faire l'auberge. En juin, juste avant l'ouverture de son auberge, elle s'est mise avec ses amis en chemin pour Medog pour une autre fois. Mais cette fois, il lui est arrivé un malheur misérable.

Le soir, arrivant dans le village de Baibung du comté de Medog, ces excursionnistes se sont installés dans une auberge. Pour ne pas manquer le beau paysage de la nuit, Bleuciel a voulu contempler le ciel constellé d'étoiles scintillantes en s'appuyant contre la balustrade de l'auberge au premier étage. Mais à cet instant-là, la balustrade s'est écroulée brusquement si bien que Bleuciel est tombée au sol en bas. « Alors, je ne me sentais pas du tout la partie basse de mon corps. » Elle a été envoyée immédiatement dans un hôpital à Chengdu, capitale de la province du Sichuan à quelques kilomètres de Medog. Le diagnostic définitif a montré qu'elle a été atteinte de la fracture de vertèbres thoraciques. Cela voulait dire que Bleuciel passerait le reste de sa vie sur le fauteuil roulant.

« J'ai pleuré, mais j'ai fini par m'essuyer les larmes, car on doit continuer à faire face à la vie, quoi qu'il arrive », Bleuciel nous a raconté ce qu'elle faisait et pensait au fond de son malheur. Au bout de trois mois d'hospitalisation, elle a insisté pour sortir de l'hôpital et rentrer chez ses parents à Shenzhen. A cause de la perte de connaissance subie par la partie basse du corps, Bleuciel n'était pas capable de prendre soin d'elle-même sans l'aide de ses parents. « Même pour aller aux toilettes, je ne pouvais me débrouiller sans l'aide de ma maman. » Fille très indépendente pleine de volonté, Bleuciel en souffrait beaucoup. A ce moment-là, Bleuciel s'est déterminée à ne pas avoir recours à autrui à moins qu'elle ne puisse vraiment s'en débrouiller.

Après le festival du printemps de l'an 2010, Bleuciel a pris une telle décision que tout le monde était contre : retourner au Tibet. Mais finalement elle est arrivée à persuader sa mère et s'est rendue au Tibet.