Sériciculture
La sériciculture est l'élevage du ver à soie.
Elle consiste en l'ensemble des opérations de culture du mûrier, d'élevage du ver à soie pour l'obtention du cocon, de dévidage du cocon, et de filature de la soie
Elle prend place dans un élevage de vers à soie, appelé dans certaines régions magnanerie.
Les origines
L'origine de l'élevage du ver à soie appartient en partie à la légende. Celle-ci raconte que c'est la princesse chinoise Si-Ling-Chi qui, il y a 26 siècles, faisant tomber un cocon de papillon dans sa tasse de thé, découvre le principe du dévidage de la soie.
L'Empire de Chine va conserver durant plus de deux millénaires l'exclusivité de la fabrication de la soie. Son commerce s'étend, plus de deux siècles avant J.-C., jusqu'à la Grèce. Finalement le Japon, puis l'Inde, réussisse à découvrir le secret de la fabrication de la soie et deviennent d'importants producteurs. Les Romains nommaient Sericum la région située au-delà du Gange.
Ce n'est qu'au cours du VIe siècle après J.-C. que la technique de fabrication arrive dans le Bassin méditerranéen, l'Empire Byzantin la conservant d'abord soigneusement. Procope de Césarée (v. 500-560) décrit la façon dont l'empereur Justinien (483-565) réussit l'élevage. La conquête arabe diffuse ces techniques plus largement. La Sicile, sous l'impulsion de Roger Ier de Sicile (v. 1034-1101), devient un centre producteur. La diffusion continue tant en Espagne, autour de Grenade, Tolède ou Séville qu'en Italie auteur de Venise, Florence ou Milan. La venue des papes à Avignon au début du XIVe siècle introduit la culture de la soie dans la région.
La sériciculture en France
Louis XI (1423-1483) invite des artisans italiens et grecs à s'installer à Tours, ville qui compte 8 000 métiers à tisser en 1546) et qui devient ainsi un centre séricicole plus important que Lyon, Montpellier ou Paris.