Présence chinoise au Brésil
Les Chinois sont peu nombreux au Brésil et il n'existe pas de communauté chinoise à proprement parler dans le pays. Cependant l'Histoire nous apprend l'origine des premiers d'entre eux, arrivés au début des années 1800.
Plantations de thé
Illustration du peintre Allemand Johann Moritz Rugendas (1802-1858).
Au Brésil, la culture du thé a commencé autour de la ville de Rio de Janeiro en 1814, en grande partie sur l'île du Gouverneur, et dans l'actuel jardin botanique de la ville. Des Chinois avaient été recrutés pour enseigner la plantation et la préparation thé. Beaucoup d'entre eux cependant, on vite abandonné les plantations et sont devenus colporteurs.
Les premiers agriculteurs chinois (une centaine) sont arrivés à Rio en 1812, ramenés de la colonie portugaise de Macao par le comte de Linhares et à la demande de Jean VI, dans le but de tester la réactivité du sol brésilien à la culture du thé. Ceux-ci avaient été sélectionnés à cause de leur grande expérience en la matière. D'autres arrivèrent plus tard afin de s'occuper des cultures et récoltes.
Les plantations de thé à Rio devinrent vite une source de prospérité pour le pays qui vendait une grande partie de ses récoltes en Europe.
"Le point de vue chinois" (Vista Chinesa)
"Le point de vue chinois" (Vista Chinesa) est une autre trace historique de la présence chinoise à Rio de Janeiro. Il s'agit d'un endroit extraordinaire où l'on peut admirer la seule et unique structure inspirée de l'architecture chinoise de la ville et sûrement du pays tout entier. Son nom est surtout dû à son incroyable vue panoramique.
Histoire
En 1856, le Jardin botanique de Rio fut relié à Alto da Boa Vista par une route ouverte sous l'influence du baron Bom Retiro et dont la mise en oeuvre et l'entretien avaient été confiés à l'amiral Thomas Cochrane. Des travailleurs chinois également venus de Macao et qui avaient été employés dans un premier temps pour développer la culture du riz au Brésil, ont finalement oeuvré à la construction de ladite route, n'ayant démontré aucune compétence en agriculture.
En 1903, le maire Pereira Passos avec l'architecte Luis Rei, fit construire un pavillon de style chinois en bambou sur les bords de cette route construite par des Chinois.
Communauté
Contrairement à New York, Paris, Montréal ou Londres, les grandes villes brésiliennes ne possèdent pas de quartiers chinois.
Aujourd'hui, la "communauté chinoise" au Brésil est encore très discrète et peu nombreuse. En raison de l'éloignement, il est plus facile pour les Chinois de migrer en Europe par exemple. Il semblerait également que les principaux obstacles à la migration soient culturels, éducatifs et du domaine du travail.
Pour la plupart, les immigrés chinois ne sont pas venus directement de Chine mais sont passés par d'autres pays , généralement européens. Certains ont fait des séjours prolongés dans des pays comme la France ou le Royaume-Uni avant de s'envoler pour Rio, souvent attirés par l'effervescence.
Les Chinois au Brésil réussissent principalement dans le commerce.
Même s'ils fêtent leur Nouvel an comme tous les Chinois ailleurs dans le monde, le défilé de dragon géant est généralement moins populaire que le carnaval de Rio, plus grandiose et plus spectaculaire. Les Chinois arrivent cependant à faire accepter leur culture et depuis maintenant quelques années, on peut observer durant ledit carnaval, des dragons asiatiques défiler au milieu des chars brésiliens.