Mencius
Mencius, 孟子 Meng Zi (dont le nom a été latinisé par les jésuites), est un penseur chinois ayant vécu aux alentours de 380-289 av. J.-C. Il aurait étudié auprès d'un disciple de Zisi, le petit-fils de Confucius. Se posant en défenseur des stricts enseignements du maître, il a combattu sans relâche les « hérésies extrémistes » des disciples de Mozi et de Yang Zhu. Sillonnant la Chine chaotique des Royaumes Combattants à la recherche d'un sage-roi capable de restaurer la paix, il a rencontré un grand nombre de princes de cette époque et leurs entretiens sont consignés dans le livre qui porte son nom, le Mencius, un des Quatre Livres formant, avec les Cinq Canons, le corpus néoconfucianiste tel que défini par Zhu Xi, le grand réformateur des Song.
Bien qu'il soit considéré traditionnellement comme son continuateur le plus orthodoxe, Mencius adapte aux réalités de son temps les enseignements de Confucius. Il utilise des arguments polémiques et défend que l'homme est né avec un sens moral inné, les circonstances seules l'empêchant de révéler cette bonté naturelle. Xun Zi, autre grand confucianiste pré-impérial, défendra l'inverse un peu plus tard.
On raconte que la mère de Mencius déménagea trois fois pour trouver un voisinage convenable à l'éducation de son fils. Dans le quartier des fossoyeurs, l'enfant Mencius creusait des tombes miniatures, dans celui des abattoirs, il tuait les petits animaux ; ils finirent par s'installer près d'une école.