Je préfère
Laozi (Lao-Tseu), bien que je n'ai pas compris le livre "Tao Te King".
En effet :
1°- Une citation taoiste dit :
"
Si tu veux être heureux, sois-le ".
Je trouve que c'est une attitude très très positive.
2°- Je suis pour le
Yin-Yang.
Un extrait de "
l'Histoire de la Pensée Chinoise" d'Anne Cheng, fille du François Cheng :
" ... Ce n'est que sous les Royaumes Combattants, au IVe-IIe siècle av. J.-C., que Yin et Yang commencent à être perçus comme les deux souffles primordiaux ou principes cosmiques qui, par leur alternance et leur interaction, président à l'émergence et à l'évolution de l'univers. Dans le fameux chapître 42 du Laozi où il est dit que "le Dao engendre l'Un, l'Un le Deux, Deux le Trois, Trois les dix mille êtres", le Deux né de l'unité du Dao se comprend comme la dualité des souffles Yin et Yang issus du souffle originel. Yin et Yang représentent donc "le principe de la différence qui crée attraction, ainsi que du devenir et de la multiplicité qu'ils font naître par leurs combinaisons ; mais aussi, par la corrélation étroite qui les unit, ils sont témoins de l'Unité de fond sous-jacente au monde".
A la même époque, le Grand Commentaire du Livre des Mutations résume ainsi l'alternance de ces deux principes : " Un Yin, un Yang, tel est le Dao". Le Yang, principe dynamique, et le Yin, principe de repos, alternent en une "formule rythmique du régime de vie", pour reprendre l'expression de Marcel Granet qui fait remarquer qu' "au lieu de constater des successions de phénomènes, les chinois enregistrent des alternances d'aspect".
Le rythme binaire Yin/Yang est le rythme fondamental qui anime le principe vital : le qi qui se meut, s'ouvre, s'étend, est Yang ; quand il revient à la quiètude et se replie sur lui-même, il est Yin. Lorsqu'un être advient à l'existence, son qi se meut vers le dehors dans sa phase Yang, puis se stabilise dans la phase de recueillement Yin pour se fixer dans une forme durable. En d'autres termes, Yin et Yang ne désignent pas deux forces opposées qui s'appliqueraient au qi conçu comme matière inerte, l'une la mettant en mouvement et l'autre au repos, ils sont deux phases du qi en circulation, en expansion/contraction.
Wang Chong, un auteur des Han du Ier siècle apr. J;-C., illustre ainsi ce double processus :
Au plus fort de l'hiver, c'est le qi glacé qui l'emporte, et
l'eau se fige en glace. Au printemps, le qi tièdit, et la glace
fond en eau. La vie de l'homme entre Ciel et Terre est à
l'image de la glace : les qi Yin et Yang se coagulent en un
être humain qui, arrivé à la fin de ses jours, meurt pour
redevenir qi inidifférencié.
Le couple Yang/Yin, ainsi devenu prototype de toute dualité, peut servir de paradigme à tous les couples (Ciel-Terre, dessus-dessous, devant-derrière, masculin-féminin, etc.). Bien que de natures contraires, Yin et Yang sont en même temps solidaires et complémentaires : l'un ne peut opérer sans l'autre, le déclin de l'un signifiant en même temps le développement de l'autre. En cela, la dualité du Yin et du Yang est la caractéristique par excellence de la pensée chinoise qui conçoit volontiers les contraires comme complémentaires et non comme exclusifs l'un de l'autre. Même en étant placé en position de supériorité, le Yang n'exclut pas le Yin à la façon du bien qui exclut le mal, la vérité l'erreur, ou l'absolu le relatif ... "
3°- Je suis pour le
Taoisme.
François Cheng
(En 2001, reçoit le Grand Prix de la francophonie de l'Académie française. En 2002, élu à l'Académie Française. En 2009, élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur. )
a écrit :
"Le Taoisme est la doctrine qui a éxalté l'idée de la liberté humaine : celle-ci, selon elle, ne devait obéir qu'à la loi naturelle de la Voie régie par le Souffle-Esprit ".
C'est cette "
liberté humaine" qui m'a incité à construire une Philosophie sur la Vie que j'ai appelée : Tao de Wen-Wu.
Pour lire mon texte (
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