Les femmes tibétaines portent la moitié du ciel
Depuis la libération pacifique il y a plus de 50 ans, des changements prodigieux se sont accomplit dans tous les domaines, et les femmes tibétaines ont secoué le joug de la féodalité, sortant des bas-fonds de la société. Leur statut politique, économique, culturel et familial, de même que leur état d’esprit, a suivi le progrès social, et leurs droits et intérêts sont maintenant protégés. Aujourd’hui, la silhouette de la femme tibétaine se dresse partout : de dirigeantes à divers échelons de la région autonome à alpinistes qui domptent le plus haut sommet du monde, les femmes soutiennent « la moitié du ciel » du nouveau Tibet et constituent une force vitale de la construction socialiste.
Dans l’ancien Tibet, sous le régime esclavagiste des Tubo, le peuple était divisé en neuf catégories dont les femmes occupaient la dernière. Le Code d’alors interdisait aux esclaves et aux femmes de participer aux affaires militaires et administratives. D’ailleurs, dans l’ancien Tibet, plus de 95 % des femmes étaient illettrées, et beaucoup d’entre elles ne connaissaient même pas leur âge. Le régime esclavagiste cruel étouffait l’intelligence et la sagesse des femmes tibétaines, considérées comme des « outils doués de parole ». De plus, sous le servage féodal, le mariage était aux ordres des propriétaires de serfs, qui, en mariant leurs esclaves masculins, augmentaient leur main-d’œuvre féminine.
Les femmes tibétaines ont participé à la réforme et à la construction du socialisme au Tibet sous la direction de la Fédération des femmes, surtout au cours de la lutte contre la révolte en 1959. Les travailleuses ont organisé des équipes pour mettre à nu le complot des rebelles en vue de scinder la patrie. Après la réforme démocratique, elles se sont engagées dans la construction du Tibet, et ont organisé des groupes d’entraide pour développer la production. Particulièrement, la politique de réforme et d’ouverture leur a accordé un espace où déployer leur talent. Comme les hommes, les femmes tibétaines sont devenues des forces essentielles de la nation. Grâce à la Fédération des femmes, beaucoup de Tibétaines ont été alphabétisées, et ont appris des techniques modernes. La monoculture s’est diversifiée, de même que les modes d’exploitation. Par exemple, le kardian (coussin en poil de chèvre) tissé par elles se vend maintenant aux États-Unis, au Canada, en Finlande, etc.
Dans la lutte contre les activités sécessionnistes de la bande du dalaï-lama, les femmes tibétaines sont aussi une force non négligeable. Elles s’opposent sans ambiguïté à la séparation et sauvegardent l’unité de la patrie. Des représentantes tibétaines ont participé à la Ve Conférence internationale des femmes et ont surpris le monde par l’ouverture d’esprit et l’émancipation des femmes tibétaines, ainsi que par les énormes changements des 50 dernières années sous la direction du Parti communiste chinois.
Suivant la publication de la « Loi de la RPC sur la protection des droits et intérêts des femmes » en 1992, les femmes tibétaines ont participé davantage aux affaires d’État. Parmi les députés de l’APN et les membres de la CCPPC à l’échelon de la région autonome, les femmes représentent respectivement 20 % et 18 % du nombre. Le gouvernement de la région autonome stipule aussi qu’il y a une ou deux femmes dans le groupe dirigeant à l’échelon de la région autonome et à l’échelon préfectoral ; les dirigeantes doivent représenter 14 % du total. En réalité, les femmes occupent des postes dans les groupes dirigeants de tous les niveaux au Tibet et y jouent un rôle important ; de ces dirigeantes, 90 % sont d’ethnie tibétaine.
Suivant le statut politique et économique, la condition féminine dans le mariage et la famille s’élève sans cesse. Actuellement, les femmes tibétaines décident elles-même de leur mariage basé sur l’amour, et leur vie familiale repose sur l’égalité entre l’homme et la femme et la monogamie. Du fait qu’elles peuvent travailler et sont indépendantes économiquement, leur statut dans la famille a augmenté, réalisant l’égalité des sexes authentique. Elles ont aussi la liberté de divorce, et peuvent obtenir une protection particulière dans tous les domaines de la vie.
Le gouvernement porte beaucoup d’attention à la santé des mères et enfants et a établi plus de 300 institutions sanitaires dans la région autonome du Tibet. Le taux d’accouchements à l’hôpital dans les zones urbaines est de 92 %, d’accouchement par un moyen moderne dans les régions rurales, de 58 %. Le taux de mortalité des femmes enceintes et accouchées et des nouveau-nés a atteint le niveau le plus bas dans l’histoire, tandis que l’espérance de vie moyenne des femmes tibétaines s’est élevée de 35 ans avant la libération à 67 ans actuellement. Par ailleurs, les femmes tibétaines ont la liberté de participer aux activités religieuses normales, comme les hommes. Les femmes deviennent bonzesses de leur plein gré, et des subventions gouvernementales sont accordées aux religieuses permanentes.