Légendes autour du maquillage chinois
Dans la Chine ancienne, Il était très à la mode de peindre un "xiehong" (dessin ornemental sur le front) ou un point rouge, sur l'une des pommettes et de dessiner les lèvres en formes de rond, de noyau d'abricot, d'oiseau ou de fleur, en ajoutant des fossettes de chaque côté de la bouche.
Les modes anciennes de maquillage ont souvent trouvé leurs origines dans des légendes.
Les dessins ornementaux sur le front furent attribués à une princesse nommée Shouyang, favorite de l'Empereur Songwudi (363-422) de la Dynastie du Sud. Une fleur tomba sur le front de la princesse un après midi alors qu'elle dormait à l'ombre d'un prunier dans le jardin du palais. Comme elle aimait cet effet, Shouyang porta la fleur quelques jours. Les autres dames de la Cour l'imitèrent, en peignant des dessins ornementaux ou en collant des motifs métallisés sur leurs fronts. Cette mode attint son pic durant le boom économique de la dynastie Tang qui succéda à une période de chaos à l'échelle nationale.
Le héros d'une autre légende sur la mise en valeur du front est un homme nommé Weigu. Un jour, il rencontra Yuelao, le dieu des mariages, qui liait par paire, avec un fil rouge, hommes et femmes destinés à s'épouser. Quand Weigu demanda à Yuelao qui serait sa future femme, le dieu lui répondit qu'elle était la fille, âgée de trois ans, d'un colporteur vivant au nord de la ville. Peu disposé à épouser une femme d'origine si modeste, Weigu ordonna à son serviteur de la trouver et de la tuer. Le serviteur répugnait à accomplir cette cruelle mission et ne put rien faire de plus que d'entailler le front de la fillette. Des années plus tard, Weigu se maria à la fille adoptive d'un seigneur féodal de province.Il était curieux de savoir pourquoi sa nouvelle femme portait toujours un dessin ornemental sur le front, même au lit. Weigu découvrit alors qu'elle était la fille dont Yuelao lui avait parlé comme devant être sa future femme.
Une autre légende explique les origines du “xiehong” (le point de fard rouge sur l'une des pommettes). L'Empereur Weiwendi (187-226) de la période des Trois Royaumes (220-280) avait une concubine appelée Xue Yelai qu'il aimait passionnément. Un jour, un paravent de cristal tomba sur la tête de Xue Yelai et du sang coula sur son visage. Quand la blessure guérit, la cicatrice rouge qu'elle laissa sur un côté du visage sembla inspirer au roi une passion encore plus grande pour sa favorite. Les autres dames de la Cour commencèrent donc à peindre de fausses cicatrices sur les deux pommettes dans l'espoir d'attirer son attention.
Il existe de nombreuses légendes à propos des sourcils, la caractéristique particulière à la beauté féminine Chinoise. La plus célèbre parle de l'Empereur Suiyangdi (569-618) qui se focalisa et tomba instantanément amoureux d'une femme parmi des centaines qui faisaient du bateau dragon en raison de ses sourcils longs et gracieux.