Kimono
Le kimono 着物 vient du mot kiru et mono qui signifient, dans un sens littéral, une "chose que l'on porte sur soi". On confond la plupart du temps le kimono avec le keikogi, le judogi, le karategi, qui sont en général des tenues d'entrainement dans les arts martiaux, or il s'agit d'un vêtement traditionnel japonais. Le kimono désignait tous les types de vêtements avant que les vêtements occidentaux ne soient introduits au Japon. Actuellement, il s'identifie à la robe traditionnelle japonaise, qui est présentée en forme de T. Il est particulièrement porté durant les grandes occasions.
Le kimono vient aussi du kosodo qui, dans le temps, était utilisé comme sous-vêtement. Sa structure est rectiligne ; sa longueur atteint les pieds ou les chevilles, mais cela dépendait de l'affinité de l'ensemble et de celui ou de celle qui le met. Il est formé de rectangles de tissus pliés et cousus, qui ne sont jamais recoupés.
Les manches, très longues, constituent la particularité du kimono. Pour les kimonos des jeunes femmes ou encore appelés furoside, ces manches peuvent atteindre le sol. De nos jours, le furisode est seulement porté pour le jour des vingt ans lors de la photo traditionnelle, et c'est à partir de ce fait que le kimono est rendu célèbre un peu partout dans le monde entier.
Le prix d'un tout nouveau kimono est toujours très élevé. Il peut coûter environ plusieurs milliers d'euros, et de plus, il est notamment difficile à enfiler. Le prix du furisode figure parmi l'un des plus chers. Et ce n'est qu'à l'occasion des fêtes que les jeunes japonaises le louent. Sur ce fait, louer des kimonos d'occasion ou des Yukata est un fait très courant ces dernières années. Mais si l'on veut voir différents kimonos hors de prix, ce sont chez les membres de la "très grande bourgeoisie" que l'on peut les trouver car ils mettent fréquemment le kimono grâce à leur possibilité de s'en offrir plusieurs. Ces kimonos correspondent même aux phases de la vie, c'est-à-dire des kimonos adaptés selon leur âge, et la plupart du temps, selon les saisons.
Le port du kimono se fait perpétuellement du côté gauche au côté droit car de cette façon, il permet de cacher une arme tandis que les vêtements des morts sont posés en croisant dans le sens opposé. Le kimono possède une large ceinture appelée Obi, qui est attachée dans le dos afin de le maintenir en place.
Histoire
Le kimono est aussi connu sur le nom de gofuku qui signifie "vêtement des Wus". Mais les vêtements des Hans ou le hanfu ont beaucoup influencé les premiers kimonos. Au Ve siècle, le Japon favorise l'adoption de nombreuses traditions chinoises de l'implantation d'ambassades en Chine. Et c'est seulement au VIIIe siècle que la mode chinoise est appréciée au Japon, y compris le décolleté féminin. C'est principalement au Japon, pendant la période Heian (794-1192), que le kimono s'est raffiné. Ensuite, pendant la période Muromachi (1392-1573), le kosodo a été utilisé sans le pantalon hakama mis par-dessus. Enfin, à la période Edo (1603-1867), les manches prennent de la longueur pour les filles, et le Obi se fait dans divers styles en fonction de la tendance du moment. Et depuis cette période, que ce soit chez la femme ou chez l'homme, la forme du kimono n'a plus changé, et les kimonos fabriqués avec talent dans des matériaux précieux ont été considérés comme des œuvres d'art.
Le kimono est aussi un vêtement professionnel. Mais de nos jours, le costume occidental l'a remplacé en vêtement quotidien. Avant tout, la tenue occidentale a été adoptée par les policiers, les professeurs, les agents des transports publics selon un édit de l'empereur Meiji1. Puis, l'armée et les écoles l'ont aussi adopté. En 1923, des gens habillés en kimono ont été pris dans le vol à la tire après le tremblement de terre. Depuis, des vêtements occidentaux ont été promus par une association de fabricants de vêtement pour femme et enfant. Entre 1920 et 1940, l'habit de marin et l'uniforme national ont été rendus obligatoires pour les hommes. Présentement, les vêtements occidentaux sont habituellement portés par les japonais même si le kimono est toujours inclus dans la culture.
Kimono des femmes
Savoir choisir un kimono présente une grande importance. Des messages sociaux, qui parfois sont précis, sont reflétés à partir de la façon de porter ce vêtement. Le choix d'un kimono par une femme se fait selon sa situation maritale, son âge et bien sûr, la cohérence avec l'évènement. Malgré le mode de vie actuel, la femme n'a presque plus l'occasion de mettre le vêtement traditionnel. Mais quand une femme s'habille suivant la tradition, on dit qu'elle est bien éduquée.
Différents types de Kimono pour femme :
- Le kurotomesode : il s'agit d'un kimono noir présentant des motifs en bas de la taille. Il est le kimono adéquat pour les femmes déjà mariées. Les mères des mariés le portent aussi lors des mariages. Le kurotomesode présente cinq blasons de famille dont l'un est situé sur le dos de chaque manche, un autre sur le devant de chaque épaule et un dernier au milieu du dos.
- Le Furisode : il comporte régulièrement des manches flottantes mesurant entre 100 et 110cm de long. Ce type de kimono est adéquat pour les jeunes filles célibataires. Les motifs sont situés en haut et en bas du vêtement. Les jeunes femmes de la famille des mariés portent ce kimono au seijin shiki et aux mariages.
- Le Tomesode ou l'Irotomesode: il est à peu près semblable au kurotomesode mais avec une seule couleur autre que le noir. Les motifs se situent en bas de la taille. Les femmes mariées de la famille des mariés le portent lors des mariages. Un tomesode possède trois ou cinq blasons de famille ou kamon.
- Le tsukesage : il présente des motifs plus discrets et moins continus que pour ceux des hōmongi. Les femmes mariées et célibataires peuvent le porter.
- Le Hōmongi : il s'agit d'un vêtement de visite. Les motifs sont continus sur les épaules, les manches et en bas de la taille. Un hōmongi est plus formel que le tsukesage. Les femmes, qu'elles soient mariées ou célibataires, peuvent le porter. Et lors des mariages, ce sont les amies de la mariée qui le mettent. Mais, lors des sorties formelles, l'hōmongi peut aussi servir.
Il peut être porté autant par les femmes mariées que les célibataires.
- L'Iromuji : il s'agit d'un kimono muni d'une seule couleur que les femmes mariées et célibataires peuvent porter. Mais c'est à la cérémonie du thé ou chanoyu qu'il est le plus porté. La soie peut être un jacquard et les motifs ne sont pas colorés.
- Le Komon: C'est un genre de kimono non formel et portable en ville. Si on y ajoute une jolie obi pou sortir au restaurant, cela va faire plus formel. Il est porté par les femmes mariées et célibataires
- Le Yukata : vêtement simple souvent en coton ou en lin porté en été lors des festivals par les deux sexes.
Les Kimonos masculins sont sensiblement les mêmes que les féminin avec moins d'acessoires et des motifs et des couleurs différents.
