15/01/2011 à 10:11 - Confucius se retourne dans sa tombe
J'ai tendance à croire que Confucius fût le premier grand pédagogue ... et que cette science pédagogique, ce savoir faire est devenu rare en Chine. Voyez les classes primaires de 70 élèves ... Dans le secondaire, on exclut assez facilement et définitivement les fortes têtes. Tout ceci laisse la responsabilité de l'éducation à la famille, père et mère, mais aussi grands parents omniprésents et attentionnés, voire oncles et tantes.
Tous ces adultes sont très motivés parce que le rejeton est l'avenir de la famille et de chacun de ses membres. Pas ou peu de retraites, des coûts de santé finalement assez élevés font que chacun compte absolument que le "Petit à qui l'on a tout donné" soit le leader de sa profession. Condition indispensable au bien être des parents et grand-parents. Souvenez-vous, il a été très difficile, pour les étudiants japonais, d'être à la hauteur. Peut-être se souvient-on des nombreux suicides d'adolescents dans les années 70. Il est aujourd'hui très exigeant d'être un jeune chinois avec la perspective que son couple ait à entretenir quinze personnes. Le couple, son enfant, les quatre parents et les huit grand-parents ... dur, dur.
Cette dame de Yale n'a pas les mêmes contraintes. Elle s'en est inventée d'autres, la nécessité de produire des enfants d'exception. Et il est vrai qu'il y a dans les bonnes universités en Chine des étudiants stupéfiants. Je me rappelle une étudiante qui ne savait pas un mot de français au moment de la sélection pour une grande école en France. Lui faisant confiance, j'ai recommandé de la sélectionner. On était en avril. Dés le mois de septembre, elle était capable de suivre des cours magistraux. Elle a trouvé son premier emploi, trois ans plus tard, dans un poste de responsabilité, d'une filiale en Chine de Danone.
