Liberté/libertinage; démocratie/démoncratie...

"la liberté" idéale dérive souvent vers "le libertinage" en réalité, et "la démocratie" vers "la démoncratie"...

Faut-il accuser "la liberté" et "la démocratie", ou remettre en cause des défauts innés incurables de l'humanité?

道高一尺, 魔高一丈 (le Bien s'élève d'un mètre, le Mal rattrape 10 mètres)...

J'apprécie toujours tes pensées philosophiques du jour !

Pour précision, le "libertinage" ici est-il : la remise en cause les dogmes établis, une façon libre de penser ou l'abandon aux plaisirs charnels ?

"Pour précision, le "libertinage" ici est-il : la remise en cause les dogmes établis, une façon libre de penser ou l'abandon aux plaisirs charnels ?":

Si tu considères que ma réflexion soit un peu philosophique, "le libertinage" dont je parle doit être autant mental que charnel...

"le libertinage" et "la démoncratie" sont quelque chose de dérivé, dont "la liberté" et "la démocratie" ne devraient pas être le bouc émissaire...

LA LIBERTE .

CONFUCIUS a dit :
" Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. "

" Ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fasse à vous-même."

Constitution de la 1ere République 1793
ART. 6. - La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui :
elle a pour principe la nature; pour règle la justice; pour sauvegarde la loi; sa limite morale est dans cette maxime :
Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Article 4 - La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la societe la jouissance de ces même droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.

De nos jours, on dit :
" La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres "


Je crois avec la Liberté, toute la difficulté du problème, c'est de savoir oû se trouve " la frontière " entre vôtre liberté et la liberté des autres ?
Je pense que :
- Pour délimiter cette frontière, c'est par LA LOI.
- Les passeports pour franchir cette frontière, ce sont : la bienséance, la politesse, le savoir-vivre, l'éducation, le respect, faire du bien, etc ...

A mon humble avis, le facteur principal de la violence, verbale et physique, dans la société, c'est l'utilisation déplacée de la liberté d'où le manque de respect.

Ne pas confondre liberté d'expression et culte de l'insonlence :
- Dans la liberté d'expression, il y a un critique objectif, développer des arguments, un raisonnement logique.
- Dans le culte de l'insolence, il y a un critique déplacé, c'est critiqué pour critiquer avec la langue de bois.


LAO-TSEU a dit :
" La voie du ciel, c'est de faire du bien envers les autres " .

Cette phrase est gravée sur la stèle d'Octave Mirbeau (+ 1917) :
"Ne hais personne, pas même le méchant. Plains-le, car il ne connaitra jamais la seule jouissance qui console de vivre, faire le bien."

CONFUCIUS a dit :
" Au delà des quatre mers, tous les Hommes sont des frères..."

L'homme n'a jamais été libre. Ce qu'on avait annoncé dans la Déclaration des droits de l'homme : les hommes naissent libres et égaux en droit était par rapport à l'esclavage. Pour libérer les hommes de l'esclavage, on avait besoin de préciser que tout le monde était libre et que tout le monde avait les mêmes droits.

Un homme n'est vraiment libre que s'il vit tout seul dans la nature. En société, il y a des lois, des règles, des coutumes, etc., un homme ne peut pas faire tout ce qu'il veut. La liberté d'un homme dans une société comme la France est toute relative. Comme dit Ckdeux, notre liberté est délimitée par les lois. Or, qui c'est qui fait les lois ? Les hommes eux-mêmes !

Oui Ckdeux, aujourd'hui, on considère que 'la liberté s'arrête là où ça commence à gêner les autres.' Vous voyez bien la notion de la vie communautaire dans cet énoncé, la mention 'les autres' ! La liberté n'est qu'un ensemble de choses qu'on a le droit de faire ; cet ensemble de choses définies par le consensus de la communauté. Ou plutôt, c'est un ensemble de choses qu'on ne peut pas faire parce que cela gêne les autres ! Comme par exemple téléphoner au volant parce que cela met en danger la vie d'autrui, ou encore ne pas payer son ticket de métro parce que cela met en péril le financement des transports publics, etc. etc...

Pour répondre à la question de Tong.Z, je dirais Oui, le libertinage et la démoncratie sont des dérivés créés par l'homme par l'abus de la liberté et de la démocratie. La nature humaine est certainement en cause. C'est la vanité et l'arrogance de l'homme qui lui font croire qu'il est au-dessus des lois, au-dessus de tous les autres qui le poussent à outrepasser les règles de la société.

Mais n'est-elle pas ainsi la nature humaine ?

C'est par ce même désir de transgresser les règles et d'aller au-delà des évidences établies que l'homme arrive à créer et à inventer.

A propos des lois (CKdeux) et de la transgression (Stardust), j'ai en mémoire une phrase d'Alain (mais là je ne suis plus tout à fait dans le sujet proposé par Tong) : "Résistance et obéïssance, voilà deux vertus du citoyen. Par l'obéïssance il assure l'ordre, par la résistance il assure la liberté."

y'a de quoi plancher ;o)

@ CKdeux:
C'est intéressant de citer Confucius pour interpréter "la liberté"! Trouvez vous que Confucius défende plutôt l'ordre social ou la liberté individuelle?

@ Stardust:
"en société un homme ne peut pas faire tout ce qu'il veut": croyez vous vraiment qu'un homme dans la nature sans aucun moyen civilisé puisse faire tout ce qu'il veut? Les limites de la liberté en société et celle hors société?

@Michel:
"Par l'obéissance il assure l'ordre, par la résistance il assure la liberté": entre l'obéissance et la résistance, où se trouve l'équilibre pour assurer la paire contradictoire ordre/liberté?

L'équilibre Tong, se trouve derrière le concept de justice....
Ainsi j'obéis à la Loi qui me semble juste et je résiste à celle qui me semble injuste...

sujet intéressant qui souffrirait de définitions philosophiques.
le libertinage et la démoncratie sont les dérivés respectifs de la liberté et et de la démocratie.

Mais selon moi ce ne sont pas des dérivés négatifs, bien au contraire.Ils représentent seulement la part individuelle de nos actes contre le sens commun de justice ou de moralité publique.
le libertinage revendique le droit à une sexualité libre et provocatrice : on montre aux yeux du monde que l 'on est capable d 'assumer ses plaisirs et ses pulsions en les partageant avec une communauté avertie.
La démoncratie ( néologisme qu il faudrait peut être un peu plus définir) encourage l 'individu à se faire interprête de ce qu' il a cru comprendre des effets et des régences de la démocratie pour se l approprier à son compte personnel.
Le libertinage et la démoncratie sont ,selon moi ,des dérivés individuels et privés de l 'homme sur les biens ou la morale collective et commune.
Ces 2 derives sont nécessaires pour permettre à l' individu d' exister en dehors du groupe et de satisfaire un égo de plus en plus surdimensionné.

@ TINTIN66:
D'accord pour "le libertinage et la démoncratie ne sont pas forcément des dérivés négatifs". Mais ces deux dérivés peuvent apporter des effets négatifs. Un libertinage et la démoncratie démesurés pourraient nuire à la vie publique, ou offenser la vie privée d'autres.

En fait, dans ma question, mon interrogation pointe surtout "faut-il accuser la liberté et la démocratie?"... Dans le contexte que beaucoup d'amis français me disent souvent que la démocratie ne convient pas aux Chinois, parce qu'elle se porte mal en France...