recherche
sous-menu
Vous êtes ici : Accueil  ❭  Forum  ❭  Tableau noir : l'Asie en général  ❭  Chine
LIENS COMMERCIAUX

La crise, une chance pour la démocratie en Chine


 2 pages 
photo
Ses participations : 55
Ses discussions : 12
10/12/2008 à 12:43 - La crise, une chance pour la démocratie en Chine
Bonjour,

j'ai lu un article très intéressant ce matin sur leséchos.com et je tiens à vous le faire partager. Cela parle de la crise et de son effet sur la société en Chine.

je pense que la crise par les problèmes économiques et par conséquent sociales qu'elle entraine peut encore faire évoluer la situation en Chine.

Quoi qu'il en soit, je pense que le problème durant cette crise est de savoir si le partie saura entretenir croissance économique et amélioration sociale, car selon moi, l'un ne va pas sans l'autre.

vous me direz votre avis.

Assez parlé, je vous passe l'article !



La crise, une chance pour la démocratie en Chine




Pour la première fois depuis 1989, le Parti communiste chinois a peur. L'organisation n'avait pas anticipé le brutal ralentissement de l'éco- nomie nationale. Souffrant du manque de dynamisme des exportations et des investissements étrangers qui ont alimenté sa spectaculaire envolée depuis les années 1980, la croissance de la Chine pourrait cette année se limiter à 9,5 % après avoir atteint 11,9 % en 2007. L'année prochaine, cette progression pourrait ne pas dépasser les 7,5 %, a prévenu la Banque mondiale.

Ayant toujours clamé qu'elles avaient besoin de générer une croissance d'au moins 8 % pour assurer un développement stable et créer suffisamment d'emplois, les autorités communistes craignent soudain d'être accusées d'avoir rompu « le contrat social » qu'elles ont passé avec la population, il y a trente ans, à la sortie des années noires du maoïsme. Le principe, défini par Deng Xiaoping et ses héritiers, en est simple : le Parti garde une mainmise autoritaire sur l'intégralité des pouvoirs mais s'engage, en échange, à rendre les citoyens plus riches, voire plus « heureux ». Malgré quelques heurts sévères, ce pacte a jusqu'à présent plutôt bien fonctionné. Le niveau de vie moyen de la population n'a cessé d'augmenter, une classe moyenne s'est formée et des centaines de millions de ruraux ont été tirés de « la pauvreté ». Le « rêve chinois » est devenu réalité. Mais depuis quelques mois, plusieurs incidents sont venus fissurer cette apparente « harmonie ».

La crise s'est invitée dans les médias. Après avoir gavé le public d'une douce propagande, ils commencent timidement à évoquer les grèves de la province du Guangdong où des ouvriers d'usines de jouets ou de textile manifestent violemment contre les licenciements massifs. A Sanya, Canton ou encore Chonqging, ce sont les chauffeurs de taxis qui se déclarent pris à la gorge et brûlent des voitures. Dans le Gansu, les paysans, les larmes aux yeux, racontent devant les caméras comment les autorités locales corrompues leur ont volé leurs terres.

Ces « mouvements sociaux » ne sont pas inédits. En 2005, Pékin en avait, par exemple, avoué 84.000 soit plus de... 230 par jour en moyenne. Mais cet automne, ils ont pris chair sur ordre du Parti. Redoutant la multiplication des rumeurs, le gouvernement chinois a opté, il y a quelques semaines, pour une communication contrôlée et a autorisé, pour la première fois, ses médias à rendre compte librement des tensions sociales. La colère du peuple doit pouvoir s'exprimer. La pression doit pouvoir être évacuée.

Devant les mêmes caméras, le pouvoir met en scène sa compassion et sa réactivité. Début novembre, le public chinois a ainsi pu découvrir, au cours d'un long direct inédit, Bo Xilai, l'un des membres du Politburo du PCC et patron du parti de la ville de Chongqing, s'entretenir avec des chauffeurs de taxis de sa ville ayant organisé une grève sauvage. Ces rencontres avec le peuple se multiplient. Partout, des solutions locales sont trouvées à ces problèmes isolés et économiques. On ne parle pas de politique. La capacité et la légitimité du Parti ne sont ainsi jamais questionnées.

Cette nouvelle stratégie témoigne de l'évolution du pouvoir chinois et de la perte d'influence des tendances les plus dures. La ligne « moderne », défendue par le Premier ministre, Wen Jiabao, s'impose à la majorité. La répression massive et musclée qui avait permis d'étouffer, il y a dix-neuf ans, la contestation étudiante et ouvrière ne peut plus être appliquée. Nous ne sommes plus en 1989.

La Chine a changé. Elle a vécu sa révolution technologique. Le moindre mouvement de protestation de l'Anhui, organisé par SMS, est aujourd'hui filmé sur un téléphone portable, envoyé par email puis mis en ligne sur les centaines de sites d'échange de vidéos chinois. La censure n'y peut rien. Pékin ne peut plus compter sur le contingentement de la contestation. Le pouvoir ne peut plus non plus s'aliéner la classe moyenne éduquée qu'il avait matée sur la place Tian'anmen. Encore peu nombreux, il y a vingt ans, les diplômés et les cadres se comptent aujourd'hui par centaines de millions. Principaux soutiens du « contrat social » chinois, ils ont placé le Parti sous surveillance. Pékin ne peut plus, enfin, se mettre à dos le reste de la communauté internationale pour ne pas remettre en cause son modèle de développement centré sur les échanges commerciaux.

Pour organiser sa survie, la ligne moderne du Parti communiste chinois a intégré ces bouleversements et commence à rendre la parole au peuple. Après les médias, Pékin devra bientôt se résoudre à développer des institutions politiques et judiciaires permettant à la population d'exprimer ses souffrances et ses critiques, sans avoir à recourir, faute de structures, à des protestations violentes. Une ébauche de démocratisation que la crise économique devrait précipiter.

Yann Rousseau est correspondant des « Echos » à Pékin.



Lien : http://www.lesechos.fr/info/analyses/4803326-la-crise-une-chance-pour-la-democratie-en-chine.htm

Dernière édition : 10/12/2008 19h40

photo
Ses participations : 847
Ses discussions : 13
10/12/2008 à 13:18 - La crise, une chance pour la démocratie en Chine
Bonjour Jeremkn,

C'est intéressant cet article, merci. Pourriez-vous nous donner le lien? J'aimerais l'envoyer à mes contacter mais je ne l'ai pas trouvé sur le site des Echos.
photo
Ses participations : 55
Ses discussions : 12
10/12/2008 à 14:17 - La crise, une chance pour la démocratie en Chine
Désolé, j'ai complètement oublié de mettre le lien. Voila. C'est réglé!
photo
Ses participations : 629
Ses discussions : 26
10/12/2008 à 14:43 - La crise, une chance pour la démocratie en Chine
La crise financière actuelle n'est une chance pour personne et la démocratie va en prendre un sale coup dans toutes les régions du monde. La montée de la misère généralisée à l'échelle mondiale va favoriser la montée et le durcissement des nationalismes en tous genres.
photo
Ses participations : 4850
Ses discussions : 146
10/12/2008 à 16:52 - La crise, une chance pour la démocratie en Chine
Je ne suis pas certaine non plus que la crise économique soit une chance pour la démocratie . Des exemples du passé nous ont montré au contraire une exacerbation de la colère du peuple et la montée en puissance de mouvements populistes ,national-socialistes ,fascistes ...Souvenez vous de la crise de 1929 ...
Il est vraiment à souhaiter que la crise actuelle ne pousse pas les Chinois dans ces extrémismes .

PS J'ai remis l'adresse en lien direct .

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4803326-la-crise-une-chance-pour-la-democratie-en-chine.htm


photo
Ses participations : 1136
Ses discussions : 384
10/12/2008 à 17:25 - Elle est bien bonne
Yann Rousseau est un grand optimiste, il doit être apparanté au philosophe des lumières du même nom qui nous disait que l'homme naît bon....

Hier, mon fils m'a mordu sauvagement (il a des dents l'animal maintenant), ils ne racontent que des c.... ces philosophes.

Blague à part, l'article est en effet intéressant mais très orienté de mon point de vue.
photo
Ses participations : 6
Jinhua - Zhejiang
10/12/2008 à 18:28 - La crise, une chance pour la démocratie en Chine
Merci Jeremkn d'attirer notre attention sur cet article.
Je discuttais avec un collègue chinois il y a qq jours et nous étions arrivés à une impression du même ordre.

N'en déplaise à d'autres personnes si qq chose peut faire avancer la démocratie (=pouvoir donné au peuple) il faut accepter le cas échéant de faire qq sacrifice ou si les conditions sont imposées (comme c'est le cas ici) il faut bien courber le dos en attendant et tout faire pour "survivre".
Mais au fait pourquoi qq'un serait "contre" le progrès de la démocratie dans la People Republic of China ?
On peut toujours progresser et toujours faire mieux demain.

Il n'y a aucunement d'utopie dans les dires de Yann Rousseau ! marchez, travaillez en Chine et vous verrez combien le téléphone/SMS est utilisé et petit à petit internet (encore avec une certaine prudence semble-t-il pour ce dernier lorsqu'il s'agit d'autre chose que jeux, chansons et videos P2P !).

En Octobre dernier certaine revue de Hongkong signalait déjà qq "mouvements critiques" et envisageait une situation d'obligation d'évolution dans le parti.

Ce type de situation n'est pas nouveau, il y a eu à plusieurs reprises des évolutions du parti, l'histoire depuis 40 ans mérite d'être considérée et non pas balayéee d'un revers de bon mot à 4 jiao !

Les vrais "pro chinois" souhaiteront ces évolutions, les autres se partageront entre les indifférents et les "contre" qui eux souhaiteront le statu quo qui mènerait à l'implosion... que l'on en soit préservé !

Les sujets de préoccupation sont graves et touchent bcp de classes sociales en Chine : pertes d'emplois pour la base, exode retro-rural, ralentissement des investissements (bâtiment), jeunes diplomés sans emploi etc...

à suivre, nous vivrons cette période "troublée" sans aucun doute.
photo
Ses participations : 847
Ses discussions : 13
10/12/2008 à 19:07 - La crise, une chance pour la démocratie en Chine
Je crois aussi que la crise, d'une certaine manière, peut pousser le PCC à changer un peu.

Il y a toujours des purs et durs au parti, les protestations donnent un bon excuse aux modernes de faire un pas vers le peuple. Mais cette opportunité est à prendre avec des pincettes. On a connu des contre-coups dans le passé: les Cent Fleurs, les murs démocratiques, les DaZiPao... et TianAnMen.


photo
Ses participations : 55
Ses discussions : 12
10/12/2008 à 19:33 - La crise, une chance pour la démocratie en Chine
michelem a écrit :
Je ne suis pas certaine non plus que la crise économique soit une chance pour la démocratie . Des exemples du passé nous ont montré au contraire une exacerbation de la colère du peuple et la montée en puissance de mouvements populistes ,national-socialistes ,fascistes ...Souvenez vous de la crise de 1929 ...
Il est vraiment à souhaiter que la crise actuelle ne pousse pas les Chinois dans ces extrémismes .

PS J'ai remis l'adresse en lien direct .

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4803326-la-crise-une-chance-pour-la-democratie-en-chine.htm



Personnellement, je pense qu'on est dans un contexte mondialisé et qu'on aura du mal à vivre les mêmes choses qu'avant. Les pays du monde entier sont trop dépendants les uns des autres économiquement en tout cas.

Je pense qu'aujourd'hui, la crise aura plus de chance d'entrainer des crises internes aux pays qu'à une crise entre les pays. Je pense voir plus un peuple se rebeller contre le gouvernement( ou plutôt le système en crise qu'il représente) qu'un peuple qui se replie sur lui-même.
Par exemple, en Grêce ou même en France (émeutes). Je pense que si aujourd'hui, il y aurait un problème ça sera plus du domaine social.

D'où, je pense que la crise pourra presser les autorités chinoises à mettre en place un plan social pour justement gérer la montée des misères.
La Chine a encore du potentiel en ce qui concerne le domaine social, c'est à dire qu'elle a encore le potentiel économique pour progresser socialement, même avec la crise aujourd'hui.(Ici, je pars du principe qu'on a du social avec de l'argent)

Je pense que les autorités ont bien conscience de la crise actuelle et de ses conséquences et que ne rien faire ne va qu'aggraver une crise sociale déjà amorcé.

Même si le temps nous le dira, je pense que SOCIALEMENT les choses peuvent changer, surtout que la Chine a le potentiel économique pour le faire. Et puis, la situation économique d'un pays dépend aussi de la stabilité au niveau social d'un pays.

Mr Rousseau parle de démocratie mais je pense que l'approche du gouvernement serait différente, c'est à dire améliorer le social pour garder la stabilité dans le pays.

La stabilité, un mot clé pour le gouvernement.


C'est la raison pour laquelle je pense que Mr Rousseau a une approche intéressante.

Cela reste mon avis. Mais quand même j'espère de tout coeur que la Chine progressera au niveau social et saura changer son système économique pour pouvoir se développer économiquement sans trop dépendre des autres et ainsi assurer son développement sur tous les plans.


En tout cas, Le temps nous le dira .

Dernière édition : 10/12/2008 22h48

photo
Ses participations : 1136
Ses discussions : 384
10/12/2008 à 19:39 - Nul n'est prophète
Je suis totalement d'accord avec ta phrase de conclusion. Les experts nous ont déjà prédits douzes guerres mondiales, 8 cracks boursiers pour les 3 ans qui viennent...personne ne peut prédire l'avenir (Elizabeth Tessier et Madame Soleil peut-être...).
La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.