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La Chine et le néocolonialisme en Afrique ?


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Changsha
12/06/2011 à 15:07 - La Chine et le néocolonialisme en Afrique ?
L'Afrique doit prendre garde au "nouveau colonialisme" incarné par la Chine, a déclaré samedi la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton à Lusaka, première étape d'une tournée de cinq jours en Afrique.

"Nous ne voulons pas voir un nouveau colonialisme en Afrique. Nous ne voulons pas voir (les investisseurs) saper la bonne gouvernance en Afrique. Nous commençons à observer beaucoup de problèmes" en Chine qui ne feront que s'aggraver au cours des dix prochaines années. Il y a plus de leçons à tirer des États-Unis et des démocraties", a assuré Hillary Clinton.


Pensez-vous qu'elle a raison ou est-ce simplement une peur de la part des USA concernant les ressources naturelles ? ET en quoi peut-elle avoir raison ?
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12/06/2011 à 15:38 - La plaie colonialiste
Je ne peux que reprendre ici ce que je disais déjà ailleurs

Il y aurait d'ailleurs beaucoup à dire sur les relations actuelles de la Chine et de l'Afrique : achat des terres agricoles, politique industrielle dans laquelle les Chinois remplacent progressivement les anciennes puissances coloniales en exportant la main d'oeuvre chinoise avec les capitaux (alors que celles-ci, quel que soit le mal qu'on puisse penser de la colonisation occidentale, faisaient au moins travailler les gens du coin), exportation souhaitée d'un modèle politique aussi sans doute....


Le colonialisme à l'occidentale était une exploitation ouverte parfois plus ou moins déguisée en d'autres circonstances, il a laissé des blessures profondes, le colonialisme chinois ne vaut pas mieux ne serait-ce qu'en matière d'autosuffisance alimentaire de l'Afrique, gravement menacée par cette préemption des textes cultivables, et de paupérisation accélérée par le transfert de main-d'oeuvre.
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12/06/2011 à 18:59 - La Chine et le néocolonialisme en Afrique ?
Un article paru récemment me semble pouvoir donner quelque séléments de réponse.

La Chine applique en Afrique sa propre stratégie de développement
Catégorie actualité, interview
Quelques questions à Deborah Brautingam, professeur à American University (New York), auteur de « The Dragon's gift » The real story of China in Africa, Oxford University Press, 2009

Quelle est la marge de manoeuvre d'un pays tel que le Congo, lorsqu'une puissance comme la Chine lui propose un crédit de 9 ou 10 milliards de dollars afin de se doter d'infrastructures?
Il n'y a rien de surprenant à ce que les négociations aient été empreintes de suspicion ; elles ont duré longtemps, les accords ont été diffficiles à conclure... Il y avait déjà eu un précédent, où un riche pays d'Asie avait prêté de l'argent, promis des investissements et des transferts de technologie, en échange de matières premières dont il avait besoin, du charbon entre autres : c'est le « deal » qui avait été conclu autrefois entre le Japon et une Chine qui sortait du sous développement, disposait de matières premières et avait besoin de tout le reste. C'est ce qui s'appelle la « voie asiatique » : alors que les Occidentaux mettent l'accent sur la bonne gouvernance, la démocratie et en font une priorité, les Asiatiques croient que le développement est lié aux infrastructures, lesquelles permettent le développement des échanges, du commerce et donc de la production...

En Afrique, la Chine, qui se souvient d'avoir elle-même été un pays en développement, et qui a encore du chemin à faire dans les zones rurales, entend mettre en oeuvre sa propre expérience, pas si ancienne...
Depuis combien de temps étudiez vous cette « voie asiatique » ?

Depuis plus de trente ans je voyage en Chine, je parle le chinois et j'ai assisté aux changements de cette société. La Chine aujourd'hui se tourne vers l'Afrique, de la même manière que naguère le Japon avait entrepris de développer la Chine, la Corée du Sud...Aujourd'hui les élèves ont égalé le maître, suivant l'enseignement de Confucius, et les Asiatiques croient que ce décollage qui a été possible chez eux peut être envisagé pour l'Afrique également. Pour eux, l'Afrique n'est pas un « basket case » un cas désespéré, mais une opportunité d'investissements, d'échanges, de profits mutuels. Sur ce sujet, il n'y a pas de concurrence entre pays asiatiques : la Chine, la Corée du Sud et même Taïwan se concertent à propos de l'Afrique...

Quelle est la différence entre l'attitude des Européens et celle des Chinois ?
Les gouvernements occidentaux assurent qu'ils aident l'Afrique, par des dons ou des prêts à taux d'intérêts très bas. Ils posent des conditions en matière de gouvernance, de droits de l'homme, envoient des coopérants, des experts, qui vivent dans des conditions très au dessus de celles des populations locales et multiplient rapports coûteux, séminaires et autres ateliers dispendieux. Mais ils ne pratiquent pas de transferts de technologie et sont focalisés sur certaines matières premières dont ils ont besoin, le pétrole, les produits miniers.

Pour les Chinois, tout est intéressant, tout peut faire l'objet d'échanges : le cacao du Ghana, les arachides du Sénégal...La Chine de consent pas de prêts concessionnels : tout doit être remboursé, car il s'agît d'accords commerciaux. Mais le remboursement peut se faire sous forme de livraisons de pétrole dans le cas de l'Angola, de produits miniers ou agricoles. De cette manière, l'argent ne circule pas, les coûts sont moindres, les possibilités de détournement, de corruption très réduites.

En Afrique, les Chinois vivent dans des conditions beaucoup moins coûteuses que les Européens, ils sont moins exigeants et les salaires qu'ils paient sont beaucoup plus bas.

Mais surtout, la Chine donne aux pays africains les moyens de rembourser les prêts consentis : en investissant dans les moyens de production, les infrastructures, les Chinois estiment que les ressources générales du pays vont augmenter, et donc, en même temps, les capacités de remboursement, et, plus largement, le pouvoir d'achat de la population. Ce qui permettra à cette dernière d'acquérir... des produits chinois...

Les articles chinois que l'on vend en Afrique sont de très mauvaise qualité..

Cela est du au fait que le pouvoir d'achat des Africains est encore très bas. On leur vend donc des articles de consommation courante de troisième catégorie. Mais la Chine peut faire mieux : ce qu'elle vend sur le marché américain ou européen est de qualité supérieure, car le pouvoir d'achat est beaucoup plus élevé. Dès que les Africains auront plus de moyens, on leur enverra des produits de meilleure qualité : avec les Chinois, tout est d'abord question de business...

A la suite des pressions du Fonds monétaire international, qui redoutait un nouvel endettement, le crédit chinois qui, en république démocratique du Congo devait financer les infrastructures est passé de 6 milliards de dollars à 3 milliards. Le montant initial pourra-t-il être rattrappé ?
Je ne le crois pas et je le regrette : l'accord initial prévoyait trois milliards d'investissements dans le secteur minier, six dans les infrastructures. Cela faisait partie d'un deal global et il a été amputé au détriment du Congo, sous la pression des Occidentaux. D'autres prêts pourront être consentis, mais plus aux mêmes conditions. Il faut savoir aussi que c'est la Chine qui a pris tous les risques : les travaux d'infrastructures ont déjà commencé, on voit les Chinois à l'oeuvre partout, alors que l'exploitation minière, qui devra permettre de rembourser ces travaux, n'a pas encore débuté...

On a accusé la Chine de vouloir réendetter des pays comme la RDC ; c'est théoriquement exact, à ceci près que la Chine entend aussi multiplier les investissements productifs afin de donner à ces pays les moyens de la rembourser. Quant au manque de transparence, c'est un faux argument : les contrats signés au Congo avec certaines sociétés occidentales ne sont pas transparents non plus. Et dans un pays comme le Niger, l'un des plus pauvres d'Afrique, il faudra tout de même m'expliquer comment il se fait que la société française Areva, qui exploite l'uranium depuis 40 ans, ne contribue pas plus à l'économie du pays que les exportateurs d'oignons...

Il se dit souvent que la Chine envoie en Afrique des prisonniers, des gens privés de liberté, qui doivent accepter des contrats de trois ans...
Je connais cette rumeur, j'ai essayé de la vérifier, mais je n'y suis jamais parvenue. Ce qui est vrai, c'est qu'une partie des salaires des ouvriers des grandes sociétés est payée en Chine, il s'agît donc d'une sorte d'épargne forcée..

La Chine est aussi accusée de vouloir acheter en Afrique de vastes terres cultivables, pour y produire de la nourriture...
Cela aussi c'est une légende : plusieurs de ces projets ont été abandonnés, tout simplement parce qu'ils n'étaient pas rentables, les coûts de transport étant trop chers. La Chine préfère produire de la nourriture pour sa population dans des pays d'Asie, plus proches géographiquement...

Alors que les autorités de Kinshasa voulaient développer rapidement leur pays, avaient elles un autre choix que se tourner vers la Chine ?
Elles n'avaient pas de meilleur choix, tous les autres étaient pires. Alors que ce pays sortait de la guerre, que tout était détruit, que l'Occident avait peur de s'engager, ce sont les Chinois qui ont fait le pari... Comment l'Europe aurait-elle pu relever le défi ? La seule mise à niveau de l'Allemagne de l'Est absorbe 62 milliards d'euros par an, pendant dix ans : les priorités de l'Europe se situent ailleurs et les Congolais, qui ne voyaient rien venir, ont été obligés de se tourner vers la Chine. Sinon, ils attendraient encore...

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2011/05/31/la-chine-applique-en-afrique-sa-propre-strategie-de-developpement/

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12/06/2011 à 19:08 - La Chine et le néocolonialisme en Afrique ?
Un autre article très intéressant aussi, complétant le précédent qui concernait essentiellement la R.D.C (République Démocratique du Congo)

http://www.france24.com/fr/20100208-afrique-chine-partenaire-economique-matieres-premieres-colonies-france
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13/06/2011 à 00:04 - La Chine et le néocolonialisme en Afrique ?
articles très intéressants, Michelem !

en voici un autre, sur ce sujet...qui intéresse décidément tous les médias....

l' article est très long , aussi je donne simplement le lien :
http://www.nationspresse.info/?p=29067
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Xian
13/06/2011 à 04:03 - Chine Informations parlait déjà de ces relations commerciales en 2006
merci Michelem et Fredi pour ces liens et les articles .
mais DA/CI parlait déjà de ces relations entre l Afrique et la Chine en 2006...

tout aurait commencé avec Zheng He au 15e siècle..homme de confiance de l'amiral Yongle,il prenait la tête d'une armada de 300 navires et partait vers l'ouest. Cet eunuque, fils d'une famille musulmane du Yunnan, atteignit les côtes de la Somalie, du Kenya et de Zanzibar.L'amiral mourut en 1434, un an après que le Portugais Gil Eanes ait doublé le cap Bojador, ouvrant ainsi l'Afrique noire à ses compatriotes. Comme le note Rémi Kauffer, dans Historia, il s'en est fallu d'un cheveu que l'Afrique soit chinoise. Sitôt l'amiral disparu, Pékin renonce à ses ambitions maritimes par manque de moyens financiers et aussi, pour concentrer ses forces contre les invasions mongoles. L'Empire du Milieu se referme sur lui-même. La flotte est démantelée et les commerçants chinois se voient interdire, sous peine de lourdes amendes ou de mort, de construire des navires de fort tonnage. Ils doivent se contenter de jonques qui assurent, tout au plus, un cabotage le long des côtes. Les étrangers ne sont pas les bienvenus à Pékin, hormis, au XVIIè siècle, quelques Jésuites bien introduits à la Cour.
La disparition de Zheng He marque en tous les cas l'interruption des relations entre la Chine et l'Afrique
. Elles reprendront dans la seconde moitié du XIXè siècle. Pour pallier le manque de main d'oeuvre provoqué par l'interdiction de la traite et l'abolition de l'esclavage, la France et l'Angleterre vont chercher en Asie‚ en Inde, en Indochine, en Chine‚ des milliers d'engagés recrutés pour travailler sur les plantations de canne à sucre, voire comme blanchisseurs lors de la construction du chemin de fer reliant Mombasa à Kampala ou à proximité des mines d'or d'Egoli, la cité de l'or, Johannesburg. Ces engagés sont à l'origine des prospères colonies de commerçants chinois qu'on trouve à La Réunion, à Maurice aux Seychelles ou à Madagascar.

....puis des années après...vers 1960 " Purement commerciales, les relations entre la Chine et l'Afrique prennent un tour plus politique au lendemain de l'arrivée au pouvoir des communistes et de l'accession à l'indépendance, à partir de 1957, des anciennes colonies européennes. Dès 1955, la Conférence de Bandoeng en Indonésie est l'occasion, pour nombre de responsables de mouvements de libération nationale, de solliciter de Chou-en-Laï (alors Premier ministre chinois), armes et subsides.
A partir de 1960, ces relatons deviennent interétatiques. Dans le contexte de la Guerre froide, l'Occident observe, avec une irritation croissante, l'établissement de relations diplomatiques entre Pékin et plusieurs pays africains progressistes dont le Mali..."


source

https://chine.in/actualite/afrique-chine-une-longue-histoire_5464.html


Dernière édition : 13/06/2011 04h32

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15/06/2011 à 10:31 - La Chine et le néocolonialisme en Afrique ?
Un autre article sur Chine-Afrique.

Chine-Afrique : un partenariat en débat

L'arrivée en force des opérateurs chinois en Afrique oblige les pays du Nord et du continent noir à se remettre en question. Débat autour de ce que les Occidentaux sont enclins à qualifier de colonialisme économique. "Lorsque je veux construire une autoroute, il me faut cinq ans pour conclure avec la Banque mondiale. Avec la Chine, c'est réglé en quelques jours : je dis oui ou non, et je signe." C'est en ces termes que le président sénégalais, Abdoulaye Wade, résumait, lors du sommet Union européenne-Chine de 2007, la nouvelle alliance entre l'Empire du Milieu et les pays africains.
Ruée vers le pétrole au Soudan, déferlement des constructions routières et autres infrastructures en Algérie ou en République démocratique du Congo, exploitation tous azimuts des industries minières en Zambie ou en RDC... Les exemples se multiplient à l'infini : la Chine a fait de l'Afrique son « Far West », selon l'expression de Michel Beuret et de Serge Michel dans leur trépidant recueil de reportages intitulé La Chinafrique. Pékin à la conquête du continent noir.
Ces dernières années, les investissements directs chinois en Afrique se sont taillés la part du lion, passant de 327 millions d'euros en 2003 à 5,2 milliards en 2008. Leurs échanges commerciaux, qui se montaient à 12 milliards de dollars en 2002, ont quasi décuplé pour atteindre aujourd'hui 107 milliards de dollars. La Chine est devenue, après les USA, la deuxième partenaire de l'Afrique.
Prises de cours, les anciennes puissances coloniales critiquent cette irrésistible montée en puissance que rien ne semble arrêter, invoquant notamment l'absence d'exigence du partenaire asiatique en matière de respect des droits de l'homme et de lutte contre la corruption. Mais sur quels intérêts repose cette alliance ? Après la "Françafrique", la "Chinafrique" ? Ces questions brûlantes ont fait l'objet, fin avril, d'un débat animé lors du Salon africain du livre à Genève.
"Une compétition larvée"
Pour l'économiste congolais Fweley Diangitukwa, auteur de Les grandes puissances et le pétrole africain. Etats-Unis-Chine : une compétition larvée pour l'hégémonie planétaire, si les Chinois sont aujourd'hui en Afrique c'est parce que les colonisateurs n'ont pas fait correctement leur travail.
Cette vision, quelque peu victimisante à l'égard des pays africains, est nuancée par le journaliste suisse Michel Beuret. C'est en se posant comme exemple enviable pour l'Afrique que la Chine a pu s'imposer comme partenaire, affirme-t-il en substance. "Une chose que les Chinois ne comprennent pas, c'est bien la vision colonisatrice, soutient Michel Beuret, fort de son expérience en Afrique. Les Africains sont fascinés par ces hommes jaunes qui débarquent et triment jour et nuit dans les mêmes conditions qu'eux, et dorment aussi dans la rue. Cela force le respect. En ce sens, ils ne voient pas forcément les Chinois comme arrogants." Une différence de taille, selon lui, avec leur perception du colon occidental.
Exemple à suivre, certes, mais Jean-Claude Péclet, journaliste au quotidien Le Temps et modérateur du débat, a rappelé que la Chine c'est aussi l'opacité, la corruption, les promesses non tenues, le pillage des ressources naturelles... "Quand les Occidentaux accusent la Chine de piller les matières premières en Afrique, cela fait ricaner les Africains", ironise Thierry Bangui, consultant en développement, originaire de la République centrafricaine.
Contrepartie concrète
Pour Thierry Bangui, les critiques des Occidentaux sont faciles à démonter. Et de rappeler la masse d'argent africain blanchi en Occident. Un point de vue partagé par Fweley Diangitukwa, qui rappelle que seuls les Occidentaux s'inquiètent de la présence chinoise en Afrique, alors que 90 % des armes revendues sur le continent le sont par les pays membres du Conseil de sécurité.
Michel Beuret souscrit : "La contrepartie proposée par les Chinois consiste en des réalisations très concrètes. Ceux-ci irriguent le continent noir et proposent de le raccrocher à la locomotive de la mondialisation. Mais pour cela, il faut des infrastructures de base. On ne peut pas congeler de la viande sans réfrigérateurs. Les Chinois construisent les barrages, les routes, les ponts, les réseaux électroniques." Une façon concrète de proposer de l'aide au développement sans contrepartie visible, avec effet immédiat.
Mais peut-on pour autant parler d'un partenariat gagnant gagnant ? "Les Chinois ont une stratégie vis-à-vis de l'Afrique. Mais qu'en est-il de la stratégie africaine ?", interroge Thierry Bangui. Pour Fweley Diangitukwa, l'économiste congolais, la relation gagnant gagnant n'existe pas. En exportant sa main-d'oeuvre, la Chine a d'abord cherché à résoudre le problème de son chômage interne. Maintenant, les Chinois occupent le petit commerce qui était assuré par les Africains.
Les trois intervenants s'accordent pourtant à reconnaître un réel pouvoir de négociation aux pays africains. "Les Africains peuvent faire valoir leurs intérêts dans les contrats avec leurs partenaires chinois. Mais pour cela, ils doivent se responsabiliser et jouer d'égal à égal non seulement économiquement, mais aussi politiquement," souligne Thierry Bangui.

http://www.infosud-belgique.be/index.php/dossiers/anniversaire-independance/208-chine-afrique-un-partenariat-en-debat


Remarques :

1°- Depuis toujours les compagnies pétrolières occidentales ont exploité le pétrole en Afrique, essentiellemet des exploitations off shores. C'est maintenant seulement que la Chine vient acheter le pétrole en Afrique. D'autre part avant 2009, les Etats-Unis sont le premier partenaire commerciele de l'Afrique, depuis c'est la Chine. Donc on diabolise la concurrence.

2°- Toutes ces attaques de l'Occident contre la Chine, c'est aussi parcequ'il y a encore du mackartisme en Occident et surtout une remontée de l'extrème droite en Occident et en France en particulier. Même en Suède, l'extrème droite vient d'entrer au parlement. En France, les sondages montrent que Marine Le Pen est bien placée pour passer au 2e tour à l'élection présidentielle. Si ça continue, certains disent qu'elle va devenir le président de la République Française.
En tout cas il y a aussi beaucoup de choses à dire sur la France. C'est pourquoi Patrick Lozès, fondateur et président du Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN), vient d'abandonner la présidence du CRAN pour se consacrer à son projet de candidature à l'élection présidentielle de 2012 en France. Il sera le premier français d'origine africaine à se présenter à l'élection présidentielle en France, me semble-t-il ?

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15/06/2011 à 17:45 - Un monstre froid
Il ne suffit pas d'agiter le spectre de la candidature de Marine Le Pen en France pour dissiper, comme par magie, les problèmes que posent les stratégies de la Chinafrique.

Ce n'est pas parce que le racisme existe encore en France, ce n'est pas parce que l'exploitation coloniale ou néo-coloniale a existé en Afrique, qu'on doit sanctifier la politique africaine de la Chine ! Les politiques, qu'ils soient chinois ou occidentaux, visent d'abord leurs propres intérêts. Tous les politiques sont peu ou prou les héritiers de Machiavel ! L'Etat, fût-il l'Etat chinois, est un "monstre froid", comme aurait dit Nietzsche....

Ce n'est pas des Occidentaux qui le disent, mais bien des Africains :

Pour Fweley Diangitukwa, l'économiste congolais, la relation gagnant gagnant n'existe pas. En exportant sa main-d'oeuvre, la Chine a d'abord cherché à résoudre le problème de son chômage interne. Maintenant, les Chinois occupent le petit commerce qui était assuré par les Africains.


A cela s'ajoute, encore une fois, le problème de la propriété des terres agricoles dans lesquelles les Chinois investissent masssivement et cela pose le problème de l'auto-suffisance alimentaire de l'Afrique.
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16/06/2011 à 14:39 - La Chine et le néocolonialisme en Afrique ?
Dans un précédent post, j'avais écrit :
" Un africain a dit à la TV française : Nous avions fait des erreurs avec l'Occident, nous ne ferons pas la même erreur avec la Chine."
Autrement dit, les africains sont conscients de la situation, ils savent ce qu'il faut faire de leur relation avec la Chine.
L'Afrique aussi n'a pas besoin de vos leçons. Est-ce-que pour vous aussi "l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire" ?

Dans un autre précédent post, j'avais écrit :
" Si la Chine aide la Grèce et l'Afrique, bien sûr elle y trouve son intéret, c'est logique, me semble-t-il ? Existe-il un pays au monde qui aide un autre en sachant qu'il n' y a aucun intéret ? "
Autrement dit, la Chine n'a jamais dit qu'elle n'a pas besoin des matières premières en Afrique.
Puis j'avais ajouté :
" Ce post est dèjà trop long, je ne vais pas y parler des exemples négatifs que je connais pour ne pas l'alourdir. "
Autrement dit, je sais que la présence de la Chine, s'il y a un coté positif, mais aussi un coté négatif.

Pour avoir les autres informations, à l'Université, on peut discuter avec des étudiants africains de la fac, et surtout assister à des conférences organisées par des associations des étudiants africains de la fac. On y apprend des informations qu'on ne trouve pas sur les médias.
On peut aussi s'informer en regardant la TV africaine.


J'ai dit qu'il y a " une remontée de l'extrème droite ... En France, les sondages montrent que Marine Le Pen est bien placée pour passer au 2e tour à l'élection présidentielle. "
Autrement dit, si Marine Le Pen est bien placée dans le sondage, ceci montre qu'il y a une remontée de l'extrème droite en France.
Est-ce-que pour vous le Front Nationale n'est pas un partie d'extrème droite ?
Pourquoi Patrick Lozès, premier français d'origine africain, veut se présenter à l'élection présidentielle de 2012 ?


PS : Pour répondre à Hillary Clinton.
On vient en Afrique pour faire des affaires et non pour stigmatiser, pour diaboliser un autre pays.


Dernière édition : 16/06/2011 23h19

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16/06/2011 à 17:53 - La Chine et le néocolonialisme en Afrique ?
Il me semble qu'à ce jour la Chine n'a pas envoyé d'armée pour défendre ses intérêts en Afrique ... Notre pays ne peut pas en dire autant ...

Où sont les néocolonialistes ???

carte des opex
La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.