Taoïsme (2)
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Cette philosophie religieuse se base sur des textes anciens tout en se pratiquant grâce au mysticisme quiétiste (via le zen japonais), une éthique emplie de libertés fondamentales (liée à la littérature), à une recherche d'équilibrage (yin-yang vers la médecine chinoise et le développement personnel) et au naturalisme visuel (lié aux arts et à la calligraphie).
C'est donc un enseignement lié à une approche muette du divin faite dans le calme et la sérénité, sorte de recueillement idéal s'appuyant sur une doctrine bouddhiste qui connaît certaines améliorations. Il se fonde sur un dogme nécessitant à revisiter le comportement adéquat en telle situation, offrant la liberté absolue de l'esprit en soi unissant le culte sacrée de l'écriture aux caractères chinois ou idéogrammes des Han. Il possède sa propre 'mesure' en deux catégories distinctes dans la nature : le yin (lune, féminin) et le yang (soleil, masculin) donnant la complémentarité associée au Tout unitaire (symbolique des poissons : duallité). Il a une vision restrictive de l'élargissement du mot 'nature' : philosophie annihilant le mot 'surnaturel'.
Cette doctrine se répartit sur 2500 ans d'histoire (textes, auteurs, croyances, pratiques, évènements historiques). Elle doit son origine à la dynastie Han (divisée en deux tendances, les occidentaux et les orientaux) ; sous les Han occidentaux, ce fut la prépondérance du taoisme puis du confucianisme, à l'inverse avec les Han orientaux ce fut le bouddhisme tout en gardant les deux autres courants philosophiques déjà en place. Cette dynastie par sa longévité a améliorer la pensée, les arts, la calligraphie, la littérature, les techniques (invention du papier)...
C'est un apprentissage faits d'enseignements multiples d'origines diverses mais toujours basé sur le bien-être et la recherche du 'dialogue' direct avec le divin : le comportement de la personne devient alors prépondérant pour entrer en communication avec son moi profond (méthodologies de relaxation-respiration-concentration-méditation) et certaines idées médicales s'axant sur la trilogie physiologie-psychologie-anatomie. Il fonde plusieurs théories sur l'alchimie (science ésotérique de la matière et de sa transformation) ainsi que des pratiques sur des traditions collectives (rites de prières, manière d'être, de pensée reliant l'invisible du visible mais pouvant tout autant le critiquer).
Les taoistes, adeptes et enseignants ou prêtres, ont été par moments persécutés : c'est ainsi qu'un amalgame entre religion et philosophie s'est formé ; pourtant entre le confucianisme et le taoisme se trouve de grandes similitudes dans le sens des origines de base : ce sont des complémentaires ! Le taoisme s'appuie notamment sur deux livres essentiels (le Dao de Jing, livre de la voie et de sa vertu : recueil de prières et de posies ; le Zhuanhzi : recueil de fables dialoguées). Il étudie principalement l'harmonie en tout et en soi (développement personnel) donnant une notion du vide absolu positif. Le 'vide' est perçu en tant que plénitude et donc est un terme 'plânant', c'est ainsi que la mort devient un beau voyage et non pls une fin en soi. Ce sentiment d'éternité devient sérénité, repos de l'âme, calme intérieur. Tout émotivité contrariée peut donner lieu à un 'laisser-faire' non objectif car frustration d'où le sentiment d'une obligation de laisser faire la magie du don, du talent car 'chaque objet ou acte désiré est digne d'être respecté, voire honoré du moment où celui-ci est fabriqué ou réalisé avec désir et amour d'autrui'...
Grâce à Sima Qian (père de l'historique mis en bibliographie chinoise) le taoisme devient chronologiquement possible mais peu fiable quant aux origines les plus anciennes (théories d'hommes vécues voire parfois cachées et non de dieux). Son positionnement face à l'histoire se situe sur plusieurs échelons : mystères initatiques (entre ésotérisme avec la théomancie (feuilles de thé) et alchimie, devins (scapulomancie : craquelures sur les carapaces des tortues), chamanisme, sinogrammes (écriture) et immortalité (sagesse créée du vivant de l'individu par son hygiène de vie et une ascèse remarquable en des lieux de retraite spécifique (montagne, île, grottes...).
Ces Immortels sont essentiels (leur représentation reste anachronique : lobes et front immenses ou carrés, habillés de plumes ou de poils, aux sens d'ubiguité et de métamorphoses diverses, arrivant dans de grands halos de lumière : extra-terrestres ?...). Ces maîtres des éléments sont personnifiés en tant que déités répartis en sept catégories : l'empereur de jade (doublon terrestre du seigneur du ciel), les trois purs (de jade : Pangu, supérieur : Vénérable, faîte suprême : Lao Zi), les trois gouverneurs (Ciel, Terre, Eaux), les quatre majestés (empereur de jade, empereur du pôle céleste nord, empereur de la maison astrale supérieure et impératrice du sol) , Zenwudadi (ensemble des sept maisons astrales du nord), les huit immortels (oncle impérial Cao pour les acteurs, 'le pur' pour les musiciens, demoiselle immortelle He en émotionnelle, Lan Caihe en ermaphrodite, Lu Dongbin en alchimiste, Tieguai Li en maître-mendiant, Zhang Golao en devin spécialiste des elixirs de 'longue vie' patron des peintres et des calligraphes, Zhongli Quan en ranimeur des morts), l'immortel place celui qui va entrer grâce à ses compétences dans le domaine spirituel et sa propre vie menée sous des pratiques d'hygiène stricte via la générosité, l'altruisme, la bonté...
La théorie des cinq éléments est en cours dans la doctrine taoiste : métal, bois, eau, feu et terre soutenant que l'Univers est un Tout, une unité unique et indivisible dans sa complémentarité mais divisible à l'infini dans sa complexité. L'individu doit sa survie en cet espace par sa pratique naturelle en son sein (alchimie, construction, élimination, chauffage, alimentation). Ils correspondent avec une couleur, un point cardinal, une saison, une date du calendrier chinois, une planète, une note de musique, un viscère 'plein', un viscère 'creux', un sentiment, un doigt, un organe des sens, une humeur, une saveur, une 'médecine', un comportement, un animal symbolique, un animal domestique, un fruit, une graine, une 'technique martiale', une vertu liée à Confucius, un déséquilibre physiologique...
La quête en cet enseignement reste la recherche de l'immortalité dans l'harmonie : le comportement social, le comportement familial, le comportement spirituel en sont les fondements pour nourrir le principe vital. Ce principe est une pratique unissant le corps et l'esprit (se rapprochant ainsi du bouddhisme peu à peu). Le corps est nourrit grâce à la nourriture diététique, à l'alchimie, à la source même de la respiration, par les différentes méthodologies de gymnastiques, par la sexualité et la médecine. Pour alimenter l'esprit, il faut posséder une morale, prier le panthéon, croire à la science de l'exorcisme, pratiquer au mieux les divinations et se rendre aux diverses cérémonies.
Tout n'est certes pas à prendre au pied de la lettre ! L'alimentation progressivement disparaît : les mets élaborés, les viandes, le fromage puis tous les aliments fermentés, les céréales et domination de jeûnes à répétitions (eau, drogues, herbes en tisanes ou élixirs puis vin et alcool... Les techniques du yoga respiratoire aident l'adepte en sa quête d'immortalité ainsi que certains exercices corporels imputés au Daoyin, gymnique de mouvements ou dit corps en mouvance. La sexualité accorde aux deux sexes la même possibilité d'avoir des orgasmes sans aller jusqu'au bout soit l'éjaculation, ceciest un clin d'oeil emprunté autantrisme hindou. Un bon adepte atteint normalement l'âge de 90 ans, année symbolique ou âge pur.
Leur morale est en abrégée ceci : tout mauvais acte fait, d'autant tu reculeras (le règlement de la dette sera des jours de vie en moins). Leur panthéon réside surtout dans les Vertus humaines vers la quête éternelle. Le pratiquant se doit de connaître l'exorcisme pour aider autrui et apprendre toutes sortes de riteset sciences ésotériques telles que la magie et les différentes formes de divination. Le taoisme reste fertile en tant que philosophie et art de vivre : il vient où on ne l'attend pas forcément ayant au préalable façonné le terrain. Lui et l'occident commence à se regarder, se reconnaître dans la manière restructurante de sa propre personnalité. Ce courant inondera de sa pensée positive certaines 'élites' occidentales comme par le passé en son propre pays, la Chine de ses origines ancestrales. Cela a débuté depuis quelques décennies par la 'médecine douce' puis par les cabinets de relaxation via l'ésotérisme et ses différents coatchings en développement personnel ; il amène l'harmonie, l'amour vers autrui, la sérénité : à petites doses homéopathiques...
Aylcée
