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Gardes Rouges

© Chine Informations - La Rédaction
   

Gardes RougesLa Révolution Culturelle de 1966 à 1976 (officiellement), est le dernier coup porté à la Chine dans un processus de violence et d'atrocités qui n'a cessé d'augmenter tout au long du "règne" de Mao. En effet comme l'a été le Grand Bond en Avant en son temps, la Révolution Culturelle a sacrifié une génération entière faisant des millions de morts et atteignant un degré de violence jamais atteint. Un des intermédiaires de cette monté de violence réside dans l'action des Gardes Rouges 紅衛兵 (Hóng wèi bīng). En effet ces petites unités que l'on retrouve dans tout le pays ont quasi plongé le pays dans une guerre civile, ayant sans doute eu une action déterminante dans l'escalade de la violence. En ce sens, il semble normal de se demander quel a été le rôle de ces Gardes Rouges, quels moyens ont-ils employés pour accomplir leur mission. Il paraît alors intéressant d'étudier ce problème sous trois angles, avec en premier lieu, tenter de voir comment les Gardes Rouges ont émané de Mao dans le contexte de la Révolution Culturelle et donc revenir aux raisons qu'il l'ont conduit à l'arrivée des Gardes Rouges. Dans un second point de vue on pourra développer l'organisation des Gardes Rouges et finalement voir que au début on a un véritable système dans le système et enfin dans un troisième temps tenter de voir et de comprendre pourquoi l'expérience des Gardes Rouges a échoué et comment ont-ils conduit le pays dans un tel chaos.

I. La Révolution Culturelle mère des Gardes Rouges.

A. Pourquoi une Révolution Culturelle en 1966 ?

Dès 1963, Mao reprend l'offensive contre les deux principaux dirigeants chinois qu'il juge engagés dans la voie révisionniste: Liu Shaoqi-le "Kroutchtchev chinois"-et Deng Xiaoping. Une gigantesque offensive de propagande, la Campagne d'éducation socialiste, réaffirme les grands thèmes maoïstes : contrôle du parti par les masses, suppression des hiérarchies entre travail manuel et intellectuel, entre ville et campagne. Lin Biao, commandant de l'"Armée populaire de libération" contribue à organiser, un véritable culte de la personne de Mao. Celui-ci s'oppose à nouveaux aux experts économistes et, en lutte pour le pouvoir, dirige la Révolution Culturelle (1965-1969) contre l'appareil du parti. Entreprise utopique qui projette d'éliminer les Quatre Vieilleries (vieilles idées, culture, coutumes et habitudes) et de "créer l'homme nouveau", la Révolution culturelle ne se contente pas de critiquer la bureaucratie. Elle se veut une nouvelle phase de la lutte des classes : il s'agit d'éliminer tous ceux qui retardent l'"édification du socialisme". Mao estime qu'on ne peut atteindre ce résultat que par une nouvelle révolution. Les violences commencent dans les collèges et les universités, où les enseignants sont brutalisés, puis la terreur culmine au cours de l'année 1966 avec la mobilisation de millions de Gardes Rouges, étudiants en majorité, qui prennent possession des villes et commencent à détruire les symboles du passé. L'habilité de Mao et de ses partisans consiste à savoir utiliser la force de la jeunesse dans le cadre de leur stratégie, sans gâcher la spontanéité de celle-ci, en l'orientant toujours vers la préservation et le renforcement de l'idéal révolutionnaire. Les Gardes Rouges accomplissent des déplacements considérables afin d'apporter leurs idées et leur esprit critique dans les centres où la révolution culturelle est un peu vivace. Il faut aussi rappeler que la vrai raison d'aide de Mao c'est qu'il voulait purger le parti et les Gardes Rouges sont apparus comme le meilleurs moyens de le faire. Il convient à présent de voir quelle a été l'étincelle qui fit émerger les Gardes Rouges.

B. L'émergence des Gardes Rouges

Gardes Rouges

Le 25 mai 1966, pourrait être considéré comme le point de départ de la futur formation des Gardes Rouges. En effet ce jour là une enseignante de l'Université de Pékin affiche un dazibao : elle y critique très violemment la politique élitiste du recteur, les résultats scolaires et la science étrangère. D'autres attaques contre l'académisme, le savoir "bourgeois" et leurs suppôts suivent bientôt, campus et collèges s'agitent : Mao a salué le dazibao de Beida; la presse reconquise appelle la jeunesse à "balayer les monstres et démons". De même que Jian Qing a fait agir Yo Wenyuan en novembre 1965, le dazibao du 25 mai est aussi une manipulation. Ces manipulations originelles résument la double nature de la Révolution culturelle : d'un côté, des rébellions enthousiastes contre une société corsetée, aux hiérarchies rigidifiées de l'autre, la lutte pour le pouvoir et le cynisme des factions. Mao loue la pureté, la disponibilité des jeunes (les écoles et universités seront d'ailleurs mises en vacances pour plusieurs mois afin que les jeunes puissent accomplir leur mission).

La poussée de mai-juin 1966 ne témoigne pas d'un esprit de concorde sociale. Elle annonce à l'image de la société maoïste, ce que sera le mouvement des Gardes Rouges, à parti de juillet : massif, politisé, terroriste et désuni. La violence se retourne d'emblée contre ses propagateur; ils se divisent en factions hostiles de Gardes Rouges. Puis, le 5 août, Mao placardait son propre dazibao ( à l'intérieur de l'enceinte de Zhongnanhai, le Kremelin chinois, où, tout comme Liu Shaoqi et d'autres hauts dignitaires du régime, il résidait....), où il lançait cet appel à l'insurrection qui allait faire le tour de la planète: "Bombardez les quartiers généraux!". Enfin, le 18 août, au cours de la première des huit grandes processions de "petits généraux" qui, jusqu'au 25 novembre, allaient être passées en revue par lui, sur la Place Tian'anmen, il acceptait, avec un sens consommé de la publicité, d'enfiler en personne le brassard de "Gardes Rouges". Ces pèlerinages, au cours desquels plus de 13 millions de jeunes, lycéens et étudiants de tout le pays, défilèrent, au pas cadencé, devant leur idole, posent un épineux problème. C'est celui de la spontanéité de ces manifestants d'hystérie collective et, par delà, des principaux tournants de la Révolution culturelle. Certes, tous ces jeunes étaient arrivés à Pékin, par des trains qu'ils avaient littéralement pris d'assaut, dans une liesse indescriptible. Mais, dans le même temps, la société des chemins de fer avait reçu la consigne de les laisser voyager gratuitement....De même, à Pékin, l'immense problème d'intendance que posaient ces millions de provinciaux qu'il fallait loger et nourrir pendant plusieurs jours dut résolu grâce au concours bénévole de l'armée et des forces de la sécurité dans les appareils furent les seuls qui échappèrent à la destruction, une directive centrale ayant dès le début, interdit qu'ils fissent l'objet d'attaques. Ce rôle 'encadrement, plus ou moins discret, tenu par l'armée et la sécurité est une caractéristique qui se maintint tout au long de la Révolution culturelle.

II. L'organisation et les moyens d'actions des Gardes Rouges

A. Un système dans le système ?

Bien que les Gardes Rouges dès le début furent divisées en différentes factions, une organisation émergea rapidement. On trouvait 4 puis 5 responsables:

  • Nie Yuan-zi, assistante à l'Université de Pékin, qui plaça les premières affiches en gros caractères contre le recteur en mai 1966, fut élu présidente du Congrès des Gardes Rouges de Pékin le 20 février 1967, puis 2 mois après vice-présidente du Comité révolutionnaire du Comité révolutionnaire de Pékin.
  • Tan Hu-lan, responsable des Gardes Rouges de l'École normal, vice-présidente du Congrès des Gardes Rouges et membre de l'exécutif du Comité révolutionnaire de la capitale.
  • Han Ai-jing, responsable de l'Institut d'Aéronautique "la faction du ciel", âgée de 23 ans. Aussi dans le Comité révolutionnaire de Pékin.
  • Wand Da-bing, responsable de l'Institut de Géologie, "la faction de la terre", appartenant aux Comité révolutionnaire.
  • Kuai Da-fu, responsable de la principale organisation rebelle de l'Université Quinghua.

Quels ont été les mobiles qui ont guidé l'engagement des Gardes Rouges ? Il semblent bien qu'on puisse trouver ces mobiles en la présence de Mao. En effet Mao resta l'unique référentiel où les différents protagonistes inscrivirent leurs actions, par l'effet d'une sorte de fascination qui les empêcha d'inventer, ou de réinventer un système de valeurs en mesure d'exprimer le sens de leur combat. C'est dans cette fascination que se trouve en fait, le ressort principal de l'engagement de la jeunesse du moins au début. En effet, en 1966, Mao jouissait d'une authentique popularité qui faisait de lui le maître à) penser de l'ensemble de la jeunesse. Davantage qu'un maître à penser, c'était son maître spirituel, son gourou, son idole, comme le montrent les transes collectives auxquelles pendant la Révolution culturelle, la simple récitation de ses Citations pouvait donner lieu. On peut en effet dans ce contexte parler de système dans le système car les Gardes Rouges dans cet état d'esprit constituaient ce que nous appelons en Occident des sectes. Comme dans les sectes, la liturgie des Gardes Rouges était organisée autour d'un certain nombre d'articles de foi faisant appel à des notions dont la charge émotionnelle était très forte, mais dont aucune définition n'avait été donnée et qui, par conséquent était vide de sens. "Nouvelle bourgeoisie", "Voie capitaliste" furent les thèmes mobilisateurs de la Révolution culturelle. Mao et ces concepts eurent l'effet d'une sorte de lobotomie collective de la jeunesse et un endoctrinement massif. Cet apprentissage des pensées de Mao passaient par une sorte de petit stage à la capitale, où des étudiants écoutaient avec attention les différentes réunions et retournaient dans leur campagne afin de porter la Révolution dans tout le pays.

B. Des moyens d'action très persuasifs.

Les moyens utilisés par les Gardes Rouges pour faire appliquer l'idéologie de la Révolution culturelle furent assez radicaux. Conformément à la mission qu'il leur avait été confiée, ils entreprirent de démasquer les « coupables », d'abord parmi les professeurs, puis parmi tous les détenteurs d'une parcelle d'autorité qui croisaient leur chemin, en s'attachant à respecter scrupuleusement ce qui tenait lieu de procédure judiciaire en Chine. Uns fois un « coupable » arrêté ils commençaient par déterminer le chef d' « inculpation » de leurs « prévenus ». Pour cela, ils appliquaient les critères élaborés par le Parti, l' « origine sociale », par exemple. D'autres critères, inavoués, avaient aussi cours : ainsi, un professeur réputé pour sa sévérité n'avait aucune chance…Puis, comme cela s'était fait des millions de fois depuis le début des années 50, ils « instruisaient » leurs affaires, en fouillant dans le passé de leurs victimes, pour y découvrir matière à justifier leurs suspicions. C'est ainsi qu'une simple photo en compagnie d'un fonctionnaire du KMT-le parti qui a été au pouvoir en Chine de 1927 à 1949-, un frère, pouvait servir à « prouver » que vous étiez « espion à la solde de Chiang Kai-shek ». Depuis le début, bien entendu, vous n'étiez pas libre de vos mouvements, car la parodie n'aurait pas été complète si les Gardes Rouges n'avaient pas mis au point leur propre système de détention, des prisons improvisées, sur les lieux du travail et d'études, qui étaient joliment qualifiés « d'étables ». Une fois l' « instruction » close, venait le moment des « aveux » et de la « confession », qu'ils obtenaient par des procédés, la trique, des privations de nourriture et de soins et des travaux dégradants, dont les tortionnaires de métier avaient depuis longtemps compris que, pour parvenir au résultat escompté, il n'était pas forcement nécessaire de les mettre en œuvre avec cruauté. Cette phase était aussi celle où vous deviez fournir une « autocritique » complète, cette pratique disciplinaire interne aux partis communistes qui en Chine, avait été étendu au commun des mortels : que l'on essaie de se figurer la joie sadique avec laquelle les élèves du professeur de littérature, par exemple, décrétèrent, dix fois, cent fois, qu'ils avaient rendu une très mauvaise copie et qu'il leur fallait tout recommencer depuis le début. En même temps, vous étiez « lutté » par les « masses », c'est-à-dire que vous deviez comparaître devant vos anciens collègues, vos anciens élèves, vos anciens subordonnés, métamorphosés en une foule hystérique et, entre deux volées de coup, écouter, des heures durant, énumérer vos « crimes », dans une posture infamante, celle dite de « l'avion »-corps cassé en deux, mais le dos droit, bras à demi écartés-, les seuls moments de répit étant les génuflexions que vous étiez contraint d'effectuer devant la Sainte Image, l'inévitable portrait de Mao accroché au mur auquel s'adossait l'estrade sur laquelle vous vous trouviez. Ces séances furent appelées « meetings de lutte ». Ces méthodes radicales portaient leurs fruits car personne ne pouvait supporter de telles infamies.

III. L'échec des Gardes Rouges ou le coup de grâce de la politique de Mao ?

A. Les dérives des Gardes Rouges et l'escalade de la violence.

Très tôt des dérives dans les pratiques des « meetings de lutte » firent jour. Mais ce fut dans une escalade de violence et d'abomination sans nom. Pour ne prendre qu'un exemple précis mais de taille, c'est le passage de simple « meetings de lutte » à de vrais cas anthropophage. La frénésie anthropophagique a commencé au lycée du chez lieu du district de Wuxuan, un établissement pourtant réputé dans la province. Elle allait très vite s'étendre à la proche campagne, puis aux districts avoisinants. La première victime fut Wu Shufang, une professeur de géographie et de dessin. Le 18 juin 1968 au soir, elle était battue à mort à l'issue d'une « séance de lutte ». Ces assassinats collectifs faisaient partie d'une sorte de banalité de la Révolution culturelle. Mais, cette fois, un degré supplémentaire était franchi dans l'horreur : le proviseur et trois professeurs, étaient requis, par les élèves en armes, de procéder au dépeçage du cadavre. Voici ce que le proviseur a déclaré à Zheng Yi : « Fu Bingkun, élève de 2ème année du second cycle jeta un couteau de cuisine à côté du corps en disant : « Espions, coupez dans la chair ! Mangeons-en cette nuit ! N'abîmez pas l'intestin en le découpant ! Si vous le faites, je vous précipite avec dans le fleuve ! Je veux seulement le cœur et le foie ». Nous nous agenouillâmes sur le sol et quelqu'un me fourra d'abord le couteau dans la main. Je tenais le couteau. Ma main n'arrêtait pas de trembler. Il n'y avait rien à faire : je n'arrivais, pas à passer à l'action, je ne pouvais pas commencer à trancher. Tout en m'insultant, les élèves donnèrent le couteau à Tan Chineng. A la lumière d'une lampe de poche, celui-ci se mit à l'œuvre, en serrant les dents. S'il ne s'était pas exécuté, les élèves nous auraient sans doute vraiment liquidés, nous aussi ! Ils avaient l'air prêts à en découdre. Après le cœur et le foie, ce fut le tour de la chair des cuisses d'être découpée. Certains en remplissaient des sacs en plastique, d'autres repartaient, des morceaux de viande dégoulinante de sang accrochés aux long canons de leurs fusils. Puis vint l'étape de la cuisson, qui se prolongea très tard dans la nuit. Elle eut lieu dans les marmites des cuisines de l'école, permettant ainsi de 70 à 80 élèves de se repaître de la chaire de leur professeur, mais aussi, sur des barbecues improvisés, dans les dortoirs, dans la cour et sous les auvents devant les salles de classe.

Le 26 juin l'ensemble du district –une circonsciption administrative comparable à un de nos départements-, on dénombrait déjà plus de 120 cas de meurtres suivis par ces festins. Cette violence était légitimée, car c'est au nom de la « Révolution » que les enfants-bourreaux battaient et tuaient les victimes qu'ils s'étaient désignés, après les avoir dûment diabolisées. Et on dirait que, dans la province du Guangxi en tout cas à ce stade de la Révolution culturelle (nous sommes en juin-juillet 1968, deux après son déclenchement), leur mort, invariablement atroce, n'arrivait plus à assouvir la fureur déchaînée des Gardes Rouges et que, en conséquence, ils ont éprouvé le besoin d'une nouvelle conclusions paroxystique, qu'ils ont trouvé dans l'ingestion de leurs cadavres.

B. La Chine au bord de la guerre civile, l'échec des Gardes Rouges, pourquoi cet échec ?

Le problème qui se posa assez rapidement c'est que les Gardes Rouges en vinrent rapidement à accuser et à vouloir destituer de leur poste des hauts dirigeants du parti. De plus l'escalade de la violence n'avait cessé depuis l'arrivée des Gardes Rouges et bien que Mao leur ai demandé de « prendre le pouvoir », les résultats espérés n'étaient pas au rendez-vous. Cette prise de pouvoir devait d'ailleurs passer par le soulèvement des ouvriers par l'intermédiaire des Gardes Rouges, ce qui provoqua bien sûr de nouveaux conflits, de nouveaux morts et encouragea l'escalade de la violence. A Shanghaï, par exemple, le conflit appelé « la Tempête de janvier 1967 » prend la forme de grèves massives et confuses où chaque camp rivalise de promesses démagogiques. Le port est paralysé. Le 5 février, les rebelles, menés par Zhang Chunqiao et un agent des services de sécurité d'une usine cotonnière, Wang Hongwen, proclament la Commune de Shanghaï, sur le modèle de la Commune de Paris (mais uniquement dans un esprit révolutionnaire). Les cadres élus en assemblées générale, sont révocables. Ce que Mao condamne aussitôt en disant qu'il faut un « noyau permanent » à tout mouvement. C'est justement cette perte d'emprise de pouvoir sur son peuple qui va conduire Mao petit à petit à être lassé des Gardes Rouges et il finira par les dissoudre le 28 juillet 1968. Mao était fatigué de toute cette frénésie délirante. La Révolution culturelle avait cependant atteint les buts personnels de Mao à savoir que ses ennemis avaient été neutralisés et le Parti était en pièces. Maintenant était venu le temps de la reconstruction. L'échec des Gardes Rouges et il faut bien parler d'échec réside dans la politique même de ces factions et les divisions firent jour dès le début de leur existence.

Conclusion :

La Révolution culturelle et les Gardes Rouges apparaissent aujourd'hui comme un total échec et un fiasco total. Le pays ne s'était à peine sorti de la terrible crise que fut le Grand Bond en Avant qu'une nouvelle crise survint émanent de Mao une nouvelle fois. Les conséquences sont les même et on peut noter que comme pour le GBA la Révolution culturelle à sacrifier une génération de jeunes et à fait des millions de victimes. Pire encore elle a totalement déboussoler le pays à tous les niveaux. L'expérience des Gardes Rouges montre sans doute les limites de la politique d Mao et globalement les limites de la Révolution chinoise. Il semble que la Révolution culturelle soit la dernière tentative de Mao pour mener à bien sa Révolution. La seule satisfaction sera pour Mao d'avoir finalement atteint son objectif en purgeant une nouvelle fois le Parti et en apparaissant une nouvelle fois comme le seul homme capable de remettre de l'ordre, oui mais ceci à quel prix ?

BIBLIOGRAPHIE :

  • Bergère M.C, La République Populaire de Chine de 1949 à nos jours, U Histoire, Armand Colin, Paris, 1989.
  • Chevrier Yves, Mao et la Révolution Chinoise, XXè siècle, Casterman Giunti, 1993
  • Domenach Jean-Luc & Richer Philippe, La Chine, Tome 1 1949-1971, Point Histoire, Seuil, Paris, 1987
  • Esmein Jean, La révolution culturelle, Seuil, Paris, 1970
  • Legrand Cahterine & Jacques (dir.), Chronique de Mao Zedong, Chroniques de l'histoire, Editions Chronique, Paris, 1998,
  • Leys Simon, Essais sur la Chine, Robert Laffont, Paris, 1998
  • Roux Alain, La Chine au XXè siècle, Campus Histoire, Sedes, Paris, 1998
  • Roux Alain, La révolution culturelle en Chine, Document Histoire, PUF, 1976
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