On peut aujourd'hui aller de Paris à Pékin en 10 h d'avion. Si la Chine semble de moins en moins lointaine, son pouvoir d'attraction et son mystère demeurent. Depuis son ouverture économique commencée en 1992, la voilà devenue enfin accessible aux voyageurs et aux routards. Pour aller en Chine, un simple visa suffit. Aucun permis n'est plus nécessaire pour circuler dans les nombreuses provinces.
Dès l'arrivée en Chine, c'est un choc. Se perdre dans la foule chinoise compacte, observer les visages si différents, apprendre quelques mots de cette belle langue, sentir les odeurs et entendre les bruits de la rue, goûter aux subtilités et aux saveurs multiples de la cuisine, vraiment, on est bel et bien dans un autre univers.
Le voyage en Chine débute souvent par un séjour à Pékin, Shanghai ou Hong Kong. Il faut marcher de longues heures dans les avenues envahies par les automobiles et les bicyclettes pour mesurer la vitesse des changements aujourd'hui à l'oeuvre dans ce pays. Partout, des villes-chantiers hérissées de grues et de tours modernes. Du Yunnan au Jiangsu, le vent du progrès technologique souffle aussi dans les campagnes. Voilà un pays de 1,3 milliard de citoyens qui veut rattraper le temps perdu, s'intégrer à l'économie mondiale sans pour autant vendre son âme au diable.
pour l'hebergement il ya : Le camping
Il n'y a pas de terrain de camping organisé en Chine. Le camping sauvage est théoriquement interdit mais de plus en plus pratiqué par les routards chinois, et de même lors de randos organisées avec des agences locales.
Les auberges de jeunesse
En pleine expansion, elles se multiplient dans les grandes villes comme Shanghai, Hong Kong et les lieux touristiques peuplés de « routards » tels que Yangshuo, Dali, Lijiang, Pingyao...
En général affiliées au réseau des AJ ; la carte de membre (Fédération internationale), jamais obligatoire, permet souvent de bénéficier d'une réduction automatique de 10 à 20 %. On peut parfois l'acheter sur place.
Dans leur grande majorité, qu'il s'agisse d'annexes d'hôtels classiques ou de lieux propres, les AJ sont plutôt bien conçues et bien tenues. Elles offrent une multitude d'équipements et de services annexes qui rendent la vie du routard plus facile et agréable : anglais parlé ; eau chaude 24 h/24 ; clim' et chauffage dans les régions où ils sont utilisés (sauf parfois dans les dortoirs premier prix) ; blanchisserie ; consigne pour les bagages (et souvent un casier dans les chambres) ; téléphone international à prix réduit « IP ka », fax et Internet ; café-resto pas cher (parfois une cuisine en libre-service) ; vélos à louer ; livres et DVD ; panneaux d'informations touristiques et, commode, de petites agences de voyages.
Il n'y a pas de limite d'âge pour séjourner en AJ. Il faut simplement être adhérent.
La FUAJ offre à ses adhérents la possibilité de réserver en ligne grâce à son système de réservation international.
Autres sites intéressants pour les auberges de jeunesse : hostelworld.com, hostelz.com et chinayha.com.
Logement sur les campus universitaires
On peut loger à des prix vraiment économiques dans des centres d'hébergement qui dépendent soit d'une université (campus universitaire), soit d'un centre officiel destiné à la jeunesse.
Dans les grandes villes (Pékin, Shanghai, Hangzhou), les dortoirs des universités sont accessibles aux étudiants étrangers sur présentation de leur carte internationale d'étudiant. Mais, souvent, cette carte n'est même pas demandée.
La tendance actuelle est d'ouvrir ces dortoirs d'université aux jeunes voyageurs à petit budget autant qu'aux étudiants, parfois selon un quota attribué. Pas ouverts toute l'année, et bien sûr plus de lits pendant la période des vacances estivales.
Les petits hôtels privés
Ce sont des pensions (ambiance guesthouse). Certains établissements servent des repas, mais c'est exceptionnel ; et souvent il n'y a même pas de petit déjeuner. En général, les chambres offrent un confort très sommaire. Elles peuvent être immenses ou de la taille d'un placard à balai. Les toilettes sont bien souvent collectives et à la turque, et les douches en plus ou moins bon état. L'accueil est bien sûr variable d'une maison à l'autre et les propriétaires parlent assez rarement l'anglais, le français encore moins.
Les auberges de charme
Ue catégorie très rare en Chine. Mais les choses, là aussi, pourraient évoluer. On peut ainsi dormir dans un décor à l'ancienne tout en bénéficiant d'un bon niveau de confort (toilettes, clim', téléphone). Les prix des chambres ne sont pas nécessairement élevés (catégorie moyenne).
Les hôtels de chaîne à tarif économique
On assiste à l'expansion des chaînes hôtelières comme Jinjiang Inn, Home Inn, Motel 168 et les Green Tree Inn.
Celles-ci proposent des hôtels fonctionnels, de petite ou de moyenne taille, situés au coeur ou à la périphérie des grandes villes.
D'autres chaînes hôtelières internationales ont ouvert des établissements : Ibis (Accor) et Super 8. Prix et emplacement intéressants, chambres au confort et à la déco standard et pratiques (ils sont généralement équipés du wifi).
Les hôtels de catégorie moyenne (hôtels standard)
Ils sont d'un assez bon rapport qualité-prix mais n'offrent aucun caractère, aucun charme particulier, parfois même du genre immeuble en béton des années 1950 destiné aux groupes. Dans cette catégorie, on peut tomber sur des hôtels de bon confort comme sur d'autres plus vétustes.
Les grands hôtels de luxe
Cette catégorie commence à trois étoiles et inclut les chaînes internationales. La décoration rassemble souvent les mêmes éléments : hautes colonnes dorées, balustrades clinquantes, couleurs criardes. Les chambres, toujours bien équipées, sont aux normes internationales. Leurs tarifs sont souvent plus avantageux si vous faites une réservation avant de partir auprès d'une agence de voyages. On peut ainsi dormir dans une chambre assez luxueuse au prix d'un hôtel de chaîne moyen en Europe. Toutefois, s'il s'agit d'un 5-étoiles, les prix peuvent monter très, très haut.
Conseils et rappel
- Réductions sur le prix des chambres : si vous n'avez pas effectué de réservation, n'hésitez pas à négocier un rabais sur le prix de la chambre. Selon l'hôtel et la période de l'année, la réduction peut être de 10 à 50 %, voire plus au creux de la saison basse. Parfois, quand vous vous renseignez, le réceptionniste vous donne les prix les plus élevés. Puis, aussitôt après, selon votre demande, il peut vous indiquer le prix « promotionnel ». Les prix dits promotionnels sont eux-mêmes négociables une seconde fois. À vous de discuter habilement. Parfois, on vous annonce directement les prix promotionnels, les prix affichés étant là pour amuser la galerie.
- En période de fête (Nouvel An chinois fin janvier-début février et durant la Golden Week début octobre), les prix des chambres augmentent et passent du simple au double (parfois plus encore).
- Chambres simples et doubles : en Chine, le standard c'est la chambre double à lits jumeaux (twin) appelée shuangrenjian. Curieusement, les « simples » danrenjian correspondent souvent à des chambres doubles avec un grand lit (king ou queen size) où l'on peut évidemment loger à deux, mais pour un prix parfois supérieur à celui d'une double, car elles sont plus rares ! À l'opposé, danrenjian peut aussi faire référence à de vraies simples, parfois même à des minichambres avec lit étroit une personne (1,20 m), proposées 40 % environ de moins que les grandes. Pour info, « grand lit » se dit dachuang...
- En Chine, le 1er étage correspond au rez-de-chaussée en Europe.
- L'eau du robinet n'est PAS POTABLE.