Temple du ciel
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Le temple du ciel 天坛 (Tiān Tán) est un monument chinois situé au sud de la capitale chinoise, Pékin, dans le district de Xuan Wu.
Depuis janvier 2008, le Temple du ciel est jumelé avec le château de Chambord. Il s'agit d'une première entre deux monuments français et chinois.
Introduction
Le temple du ciel a été créé durant la première moitié du XVe siècle, et est composé de plusieurs édifices à l'allure imposante et qui étaient dédiés majoritairement à la prière. Les bâtiments sont construits dans des jardins et tout autour sont plantés des pinèdes historiques. Le temple du soleil ainsi que les bâtiments qui composent le site, ont une architecture qui a été étudiée suivant un agencement qui symbolisait la relation entre le ciel et la terre, le monde des hommes et celui des Dieux.
Au sud du temple du ciel se trouve entre l'Autel du tertre circulaire à ciel ouvert et dans la direction opposée on trouve la Voûte impériale du ciel à toit conique. Ces parties étaient reliées par une voie sacrée, qui était surélevée à la Salle destinée aux prières destinées à l'abondance des récoltes. Cette pièce avait une forme circulaire, avec une hauteur de trois étages et est recouverte d'un toit en cône. Elle était située dans une partie plus au nord. Dans les temps anciens, les empereurs étaient considérés comme les intermédiaires entre les hommes et le royaume des cieux. Durant les dynasties Ming et Qing, les empereurs utilisaient cette salle afin d'y offrir des sacrifices au ciel et pour prier afin que les moissons à venir soient exceptionnelles. Dans la partie ouest du site, l'empereur entreprenait un jeûne dans la Salle de l'abstinence, avant de faire la cérémonie du sacrifice. Autour de tout cet ensemble de bâtiments, on avait bâti une enceinte à double muraille et qui était boisée principalement par des pins. La Salle d'Administration de la divine musique et l'édifice affecté afin de servir d'Etable des animaux destinés aux sacrifices étaient érigés dans la partie qui se trouvait entre les murs interne et externe. En tout, on peut compter 92 vieilles bâtisses ayant quelques 600 pièces au sein du complexe. En Chine, c'est l'édifice destiné aux sacrifices impériaux dont les travaux sont les plus achevés et c'est le plus grand complexe au monde parmi tous les édifices construits afin d'offrir des sacrifices au ciel.
Histoire
A l'origine, le site de l'Autel du ciel et de la terre a été construit au sud de la Cité Interdite, dans la partie est de Yongnei Dajie. Les travaux lors de sa construction ont été terminés en 1420, en même temps que ceux de la Cité Interdite, durant la 18e année où l'empereur Yongle de la dynastie Ming a accédé au trône. En 1530, durant le règne de l'empereur Jiajing, des cérémonies de sacrifices distincts au ciel et à la terre furent établies. L'Autel du tertre circulaire au sud de la salle principale a ainsi été construit pour les sacrifices consacrés spécialement au ciel. Et quatre ans plus tard, durant la 13e année de l'accession au trône de l'empereur Jiajing, en 1534, le nom de l'Autel du ciel et de la terre fut transformé en Temple du ciel. La surface occupée par le Temple du ciel est de 273 ha et son architecture actuelle a été instaurée en 1749, après que des travaux de reconstruction aient été entrepris durant les règnes des empereurs Qing, Qianlong et Guangxu.
Des doctrines très anciennes régissaient la construction du Temple du ciel, que ce soit sur sa situation, ou sur le plan et l'architecture adoptés lors des travaux. Mais ces dogmes établissaient aussi les règles suivies lors des cérémonies destinées aux sacrifices et de la musique qui y était jouée. Les nombres et l'aménagement de l'espace établis par ces dogmes étaient reliés à des croyances concernant le ciel et au lien qui l'unissait à la population sur terre par l'intermédiaire des empereurs "Fils du ciel". Plusieurs autels dédiés à l'adoration du ciel ont été construits par d'autres dynasties mais le Temple du ciel de Pékin est une merveille représentant la culture de la Chine ancienne et est l'édifice le plus exemplaire représentant tous les édifices chinois consacrés aux sacrifices.
Patrimoine
Le plan historique du paysage et des chemins qui traversent le jardin a été bien conservé. Tous les éléments essentiels à l'évaluation de la valeur des biens au sein du site ont été conservés dans la zone qui délimitait l'endroit qui abrite le Temple du ciel. L'authenticité de l'aménagement du paysage ainsi que l'architecture des bâtiments historiques a été préservée depuis leur construction d'origine ou du moins depuis les travaux de reconstruction qui ont été effectués durant la dynastie Qing. Le site est scrupuleusement géré et entretenu conformément aux indications trouvées dans les textes historiques et les témoignages archéologiques, afin que soit conservé en son état initial et historique le site. Des expositions ainsi que des présentations muséales sont organisées au sein même du site afin de refléter encore plus son côté authentique.
La loi sur la protection des vestiges culturels de la République populaire de Chine a été établie afin de protéger au plus haut niveau le Temple du ciel. En 1961, le Temple du ciel a été inscrit dans le premier groupement des Sites sous protection prioritaire établi par le Conseil d'Etat de la République populaire de Chine. Des techniques de gestion et de conservation en corrélation avec la situation réelle au sein du site ont été mis en place, et cela suivant des textes de référence tirés de la Constitution de la République populaire de Chine, du Code pénal de la République populaire de Chine, de la Loi sur la protection de l'environnement de la République populaire de Chine, et de la Loi sur l'aménagement urbain de la République populaire de Chine. Un accord de l'administration nationale du patrimoine culturel est obligatoire avant d'effectuer tous travaux sur le site, que ce soit dans la partie interne ou externe délimitant la zone des biens concernés, et qui pourraient avoir un impact sur les valeurs du patrimoine. En vue de la protection du site, les autorités ont procédé à la création d'une zone tampon.
De nos jours, la majorité des édifices consacrés aux sacrifices, à savoir la Salle des prières pour l'abondance des moissons, l'Autel du tertre circulaire, le Palais du jeûne et l'Administration de la musique divine, sont dans leur totalité dans un état de préservation remarquable.
Le Temple du ciel, autel sacrificiel impérial, est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1998.
Chiffre "neuf"
On retrouve partout dans la conception du tempe le chiffre 9, dont le nombre de marches, de balustrades, de cercles de dalles de pierre, de clous sur les portes et probablement encore d'autres détails sont toujours un multiple. En effet, dans la culture populaire chinoise, les chiffres impairs étaient "célestes", et 9 est le plus élevé d'entre eux.
