mamahuhu
Légende de l'expression 马马虎虎 "mamahuhu", traduisible en français par "couci-couça" mais aussi par "mi-chèvre mi-chou", "mi-figue mi-raisin" ou encore "mi-chair mi-poisson".
Sous la dynastie des Song, il y avait un peintre animalier particulièrement habile. Un jour, alors qu'il venait tout juste de peindre une superbe tête de tigre, quelqu'un lui demanda de peindre un cheval. Pour gagner du temps, l'artiste décida d'ajouter un corps de cheval à la tête du tigre. Celui qui lui avait demandé de peindre un tigre trouvant l'animal bizarre lui demanda : « Ce que tu as peint, est-ce un tigre ou un cheval ?» et le peintre lui répondit, « c'est un cheval-tigre ». Mais le client refusa d'acheter la toile, et le peintre, la lui prenant des mains, l'accrocha fièrement au mur de sa propre maison.
Lorsque son fils aîné désira savoir ce que son père avait peint, celui-ci lui répondit qu'il s'agissait d'un tigre, mais, lorsque le cadet lui posa la même question, il lui dit que c'était un cheval !
Un jour, l'aîné chassait lorsqu'il vit un cheval ; pensant que c'était un tigre, il le tua d'une flèche de son arc. Moralité, il ne put faire autrement que d'indemniser le propriétaire du cheval pour la perte qu'il avait subie. Son fils cadet, s'étant trouvé nez à nez avec un tigre dans un champ, pensant que c'était un cheval, se mit quant à lui en devoir de le monter et se fit dévorer.
Le peintre décrocha alors tristement la toile du mur pour la brûler puis il écrivit ce poème : « cheval-tigre, cheval-tigre, tu ressembles à la fois au cheval et au tigre. A cause de toi, mon fils aîné a tué un cheval de son arc, à cause de toi, mon fils cadet s'est fait dévorer par un tigre. Ce dessin d'un cheval-tigre a réduit en cendres ma maison. Puissent les honnêtes gens ne jamais m'imiter ! »