Institut franco-chinois de Lyon
L'Institut franco-chinois de Lyon 里昂中法大学 (Lǐ'áng zhōng fǎ dàxué) a été fondé en 1921 par Li Shizeng et Wu Zhihui, dans le cadre du "Mouvement Travail-Études" qui est né au commencement du XXe siècle, avec pour principe la vigilance dans le travail et la sobriété.
Mouvement travail-études
Le projet contribue à amplifier un important réseau dans tous les domaines. Il permet aux Chinois de venir faire leurs études en France tout en travaillant afin de pourvoir à leurs besoins.
Li Shizeng fonde une fabrique de traitement du soja à la Garenne Colombes, aux alentours de Paris, et applique cette action. Il ouvre un institut aux alentours, avec Wu Zhihui, à l'endroit même où ils apprennent le français et le chinois ainsi que divers cours scientifiques aux travailleurs chinois.
Il s'agit alors du seul modèle de faculté asiatique établi en dehors de Chine ou du territoire sinophone. La faculté a reçu des centaines d'élèves chinois, parmi lesquels un quart ont eu un doctorat français. Ces derniers, une fois rentrés en Chine, intègrent le rang des cadres et des intellectuels et concourent à l'actualisation du payscomme ce fut le cas pour Li Shizeng, Cai Yuanpei, Chu Minyi, Tsen Tsonming ou Dai Wangshu.
Lyon
Les usines de soierie, qui font la popularité de Lyon sont spécialement prospères au cours du XIXème siècle. Lyon devient une ville d'échanges et de croisement de grandes voies telluriens et maritimes. Elle maintient aussi des relations durables avec la Chine. L'accroissement des rapports commerciaux et culturels au XIXème siècle et notamment la mission lyonnaise qui est conduit par Ulysse Pila en Chine du sud entre les années 1895 à 1897, divulguent rapidement l'utilité de saisir le dialecte et la civilisation asiatique.
En coopération avec la Chambre de Commerce, l'Université de Lyon débute donc à exempter un enseignement du chinois mandarin.
En 1913 a été fondé le premier tréteau universitaire d'enseignants de la langue et de la culture chinoise.
En septembre 1921, la première promotion d'étudiants chinois est sélectionnée et, arrivée à Marseille, s'apprête à venir à Lyon, lorsque les travailleurs-étudiants, parmi lesquels Zhou Enlai, Li Lisan et Chen Yi, membres du mouvement réclament de pouvoir intégrer l'Institut. Mais les autorités refusent, et leur réaction est très vive : ils marchent sur Lyon, venus de différentes villes françaises. Une centaine d'entre eux sont alors expulsés.
Fort Saint-Irénée
Naguère, le Fort Saint-Irénée abritait l'Institut franco-chinois de Lyon dans les années 1921 à 1939, étant l'unique université chinoise hors de Chine n'ayant jamais existé. Les règles de l'Institut précisent que les universitaires que l'on recrute uniquement sur concours ont le droit d'être accueilli. C'est la raison pour laquelle le pouvoir français, sous la poussée du pouvoir chinois, a refusé l'entrée aux étudiants qui sont déjà en France, particulièrement les ouvriers-étudiants du groupement travail-études présents dans des institutions et industries françaises : provoquant ainsi différentes manifestations telle que la marche sur Lyon dans les années 1921.
Salle d'exposition
Une exposition continue au fort Saint-Irénée et est aujourd'hui ouverte sur réservation à l'Office de Tourisme. L'exposition est effectuée dans les locaux qui ont jadis abrité l'Institut Franco-chinois de Lyon. Ainsi, dans une première salle, on explique les raisons de la venue de jeunes asiatiques et dans une seconde salle, on découvre l'historique de l'Institution.
Fermeture de l'établissement
Durant vingt-cinq ans, soit entre 1921 et 1946, l'Institut a parfaitement réussi son devoir. 500 étudiants chinois approximativement ont étudié au sein de cette Institution. Avec la révolution chinoise, le Fort Saint-Irénée n'héberge plus d'universitaires. Cela va durer plus d'une trentaine d'années.
Toutefois, les rapports avec la Chine ne sont pas interrompus dans la totalité. C'est au cours de l'année 1965, suite à la reconnaissance de la République Populaire de Chine, que se réalise l'aboutissement des pourparlers commerciaux ainsi qu'une clause de vente de voitures lourdes qui est paraphée. C'est la première visite de Paul Berliet en Chine. A compter de 1970, Paul Berliet réalise de nombreuses missions en Chine et des ambassadeurs chinois sont accueillis dans les fabriques Berliet.
Réouverture de l'institut Franco-chinois
L'Institut Franco-chinois rouvre ses portes en 1980, afin de développer des rapports ludiques qui contribuent à la propagation de la civilisation française en Chine.
On évalue plus de 200 professeurs savants qui ont pu profiter de cette formation de haut standing en 2008.
Ces formations ou formations complémentaires de jeunes asiatiques les apprêtent à être dirigeants en Chine et s'effectuent dans certains d'excellents instituts d'enseignement de Lyon.