Histoires et anecdotes de la Grande Muraille
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Quel rôle a joué la Grande Muraille dans l’histoire ?
Depuis l’antiquité la Chine est un pays multi-ethnique. Dans l’histoire, le développement économique et culturel n’était pas en équilibre entre les diverses ethnies. Après les Qin et les Han, les tribus nomades du Nord harcelaient souvent la plaine du Centre, assez développée dans le domaine économique et culturel. La Grande Muraille a donc joué un rôle important pour protéger la plaine du Centre des activités de sabotage.
Aujourd’hui, la Grande Muraille a terminé sa mission de système de défense, et elle restera toujours un symbole de la civilisation chinoise.
Quand a été construit le plus ancien tronçon de la Grande Muraille ?
En général, on dit que le premier tronçon de la Grande Muraille fut construit à l’époque des Royaumes combattants, au Ve siècle av. J.-C. Mais les documents historiques révèlent que des murailles existaient sous la dynastie des Zhou de l’Ouest (entre 1121 et 771 av.J.-C.) : au IXe siècle, le roi Xuan des Zhou, après avoir réussi à repousser les Xirong et les Yanyun, deux tribus du Nord, construisit des murailles au Grand Méandre du fleuve Jaune. Ce qui est, fort probablement, le plus ancien tronçon de la muraille.
A quoi servent les tours d’alerte ?
De part et d’autre de la Grande Muraille, aux sommets de nombreuses montagnes, on a construit des tours d’alerte, ouvrages destinés à la transmission de renseignements militaires. Si l’ennemi attaquait dans la journée, on allumait des excréments de loup, dont la fumée pouvait se voir de très loin. Si c’était dans la nuit, on allumait des flambeaux.
En l’an 2 (en 1466) du règne de l’empereur Chenghua des Ming, les règlements stipulaient qu’un feu et un coup de canon annonçaient la venue de cent soldats ennemis ; deux feux et deux coups, celle de 500 ennemis ; trois feux et trois coups, celle de 1 000 ; quatre feux et quatre coups, celle de plus de 5 000, cinq feux et cinq coups, celle de plus 10 000. Ce système d’alarme précisait tant la direction de l’attaque des ennemis que leur nombre, ce qui décidait du déplacement des forces armées et l’organisation de la résistance.
Comment se présente la Grande Muraille de Mutianyu ?
La Grande Muraille de Mutianyu se situe dans le district de Huairou, dans la banlieue nord-est de Beijing. Longue de 2 250 m avec 17 terrasses, elle se dresse à 535 mètres d’altitude. Un téléphérique peut conduire les touristes au plus haut point de ce tronçon. C’est là le deuxième site de visite de la Grande Muraille de Beijing, qui peut recevoir 20 000 touristes par jour.
Le tronçon de la Grande Muraille dans le district de Huairou date des Qi du Sud (479-502) de l’époque des dynasties du Nord et du Sud. Vers la fin de la dynastie des Tang, on y a entrepris des travaux de reconstruction et d’extension.
En août 1984, la Grande Muraille de Mutianyu a été remise en état, et ouverte au public en avril 1986.
Pouvez-vous nous raconter l’histoire de Meng Jiangnu ?
En parlant de la Grande Muraille, les Chinois pensent aussitôt à une femme nommée Meng Jiangnu. Sous le règne de l’empereur Shihuangdi des Qin, d’innombrables paysans ont été recrutés de force pour construire la Grande Muraille, et ils ont éprouvé toutes sortes de peines et de souffrances. Le mari de Meng Jiangnu, Wan Xiliang, en était un. Il fut forcé de partir pour le chantier trois jours après leur mariage. Ne le voyant pas revenir, la femme voulut lui apporter des vêtements. Après avoir surmonté d’innombrables difficultés, elle arriva au pied de la Grande Muraille, sans pouvoir retrouver son mari. Ayant appris que son mari était mort sur le chantier quelques mois auparavant, et que sa dépouille avait été jetée à l’intérieur du mur, Meng Jiangnu fut si triste qu’elle pleura la Grande Muraille jour après jour, jusqu’à ce qu’un tronçon de 20 km de celle-ci s’écroulât subitement. Dans les débris de briques et de pierres, elle reconnut le squelette de son mari parmi de nombreux autres. Après l’avoir enterré Meng Jiangnu se jeta dans la mer. Les gens des époques ultérieures ont construit un temple dédié à cette femme malheureuse, qu’on peut trouver aujourd’hui à l’est de la passe Shanhaiguan.
Où en sont les travaux de restauration de la Grande Muraille ?
En 1984, le Quotidien de Beijing et le Beijing Soir ainsi que le Bureau de la zone spécial de Badaling ont conjointement lancé une campagne intitulée : « Aimer la Chine et restaurer la Grande Muraille » Cette activité a bénéficié du soutien de divers milieux sociaux, et les camarades Deng Xiaoping et Xi Zhongxun ont calligraphié des épigraphes pour cette campagne. De nombreuses personnalités amies de Suède, du Japon, du Canada, des Etats-Unis, de France, d’Allemagne, du Danemark, d’Australie ont aussi apporté un généreux soutien financier.
A la fin de septembre 1984, les première et deuxième tranches des travaux de restauration étaient achevées. La Grande Muraille de Badaling a retrouv ?son aspect original, et les touristes peuvent aujourd’hui monter jusqu’à la terrasse Beibacheng située à 887,5 mètres d’altitude.
La troisième phase des travaux concerne trois tours de la Grande Muraille de Mutianyu. Pour que davantage de personnes puissent participer à cette activité le minimum des dons a été fixé à 10 yuan au lieu de 100 yuan. Pour celui qui offre 20 000 yuan, une somme d’argent suffisante pour la restauration d’une tour, une stèle à sa mémoire sera dressée sur cette tour.
Beijing Information
