Histoire de la médecine traditionnelle chinoise
© Chine Informations -
Tout au long de l'histoire de la Chine, la médecine traditionnelle chinoise a joué un rôle important dans le domaine de la santé. Elle a notamment sauvé des millions de vies en Chine grâce aux diagnostiques, au traitement des maladies les plus courantes et l'accent mis sur la prévention. Persuadé que les connaissances anciennes ne doivent pas devenir une chose appartenant au passé, China Pictorial ouvre cette année une nouvelle rubrique sur la médecine traditionnelle chinoise. Si vous avez essayé la médecine occidentale sans succès, l'acupuncture est peut-être la solution à vos problèmes de santé. La médecine chinoise est une expérience culturelle qui outre l'amélioration de votre santé vous permettra d'enrichir votre vie.
Ayant apporté une grande contribution à la santé des Chinois et à la prospérité de la Chine, la médecine traditionnelle chinoise (MTC) continue de se développer au fur et à mesure que les peuples luttent contre les maladies et les virus.
Au long de ses 2 000 ans d'histoire, la Chine a souffert d'épidémies mais grâce à la médecine traditionnelle, les conséquences n'ont jamais été aussi dramatiques que dans les pays occidentaux, ravagés encore il y a 700 ans par la peste.
La théorie de la médecine traditionnelle chinoise vient principalement du bilan de l'expérience clinique des médecins. Elle est parvenue à une certaine maturité grâce au développement des pratiques médicales dont les origines remontent aussi loin que l'âge de pierre. L'homme primitif a ainsi rapidement découvert que certaines matières pouvaient alléger ou dissiper certaines indispositions et que les pierres chaudes enveloppées de peaux d'animaux ou d'écorces d'arbre soulageaient de certains maux. Cette découverte a marqué le début des traitements par la chaleur et le moxa. Les êtres humains ont également découvert qu'une douleur localisée pouvait être soignée en agissant sur une autre partie du corps, ce qui a donné son origine à l'acupuncture et à la théorie de jingluo (méridiens principaux et collatéraux).
Des herbes sont appliquées sur les points d'acupuncture pour guérir la maladie.
Le Classique de médecine de l'Empereur Jaune a été écrit il y a plus de 2 000 ans. D'après la légende, ce livre était un recueil de discussions entre l'empereur Jaune et son subordonné Qi Bo sur la prévention des maladies et la protection de la santé. Fondation théorique de la médecine chinoise et bible des étudiants et experts chinois en médecine, le Classique de l'Empereur Jaune sur da médecine interne a présenté de manière détaillée la dissection, la physiologie, les pathologies, les diagnostiques, la prévention et le traitement. Presque à la même période, le Classique de Shennong sur les herbes médicinales ou Le Traité de pharmacopée, le plus vieux tome de pharmacologie chinois est apparu. Mis en pratique au fil des siècles par les praticiens et utilisé par la science moderne, l'ouvrage présente les descriptions d'environ 365 herbes véritablement curatives.
A la fin de la dynastie des Han de l'Est (25-220), une épidémie s'est répandue à Nanyang, dans la province du Henan. Un jeune homme appelé Zhang Zhongjing, qui fut témoin du décès de plus de 130 membres de sa famille, s'est consacré à l'étude de la médecine. Grâce à l'étude des anciens textes médicaux et une riche expérience dans le domaine médical, Zhang a produit l'un des livres de médecine traditionnelle chinoise les plus influents. Sous la dynastie des Jin de l'Ouest (265-316), Huangfu Mi a publié le Classique d'acupuncture et de moxa, le plus vieux livre sur l'acupuncture aujourd'hui trouvé en Chine. Dans cet ouvrage, qui a eu une grande influence sur l'acupuncture moderne, Huangfu donnent le nom à 349 points d'acupuncture, leur localisation exacte, les indications et méthodes de manipulation.
La médecine traditionnelle chinoise est vaste et profonde. En hiver, de nombreuses échoppes vendent des aliments médicamenteux. Une seule dose de médicaments traditionnels chinois renferme de nombreuses variétés d'herbes.
Sous les dynasties des Sui (581-618) et des Tang (618-907), la stabilité et la prospérité de la Chine ont permis à la médecine traditionnelle chinoise de connaître un formidable développement. En 657, le Nouveau Précis de matières médicinales, appelé également Précis de matières médicinales des Tang, a été édité et compilé sous ordre impérial. Il s'agit donc de la première pharmacopée promulguée par une cour impériale en Chine et dans le reste du monde. Sun Simiao, praticien émérite de la dynastie Tang, a consacré tout son temps et toute son énergie à la pratique médicale et aux études. Dans ses célèbres travaux les Remèdes précieux contre les maladies aigüs et les Autres Remèdes précieux, il a apporté une grande contribution au traitement des maladies issues de la malnutrition en recommandant par exemple aux personnes vivant dans les régions montagneuses et souffrant de goitre, de changer de région et en conseillant du foie d'animaux aux personnes souffrant d'héméralopie.
Sous la dynastie Song (960-1279), la cour impériale a valorisé l'apprentissage de la Médecine traditionnelle chinoise et établi le Bureau médical impérial, concentrant tous les grands talents de l'époque. Durant les dynasties Jin (1115-1234) et Yuan (1206-1368), de nombreuses écoles de médecine traditionnelle ont fait leur apparition. Sous la dynastie Ming (1368-1644), Li Shizhen, l'un des grands naturalistes chinois, a passé 27 ans de sa vie à rédiger le Compendium des matières médicinales, une réflexion sur la réalité, qui comprend 1 892 herbes différentes et plus de 10 000 prescriptions.
Dès le XIe siècle, la médecine traditionnelle chinoise a commencé à employer l'inoculation contre la variole et à utiliser l'immunologie.
Entre le XVIIe et le XIXe siècles, les différentes écoles ont mené une guerre contre les maladies infectieuses, apportant des informations primordiales sur la transmission des gènes pathogènes en particulier pour les maladies sans gravité. Wu Youxing (1582-1652), un célèbre docteur, s'est aperçu que certaines maladies étaient dues à des agents contagieux qu'il a dénommé liqi (facteurs pestilentiels). Sa théorie a joué un rôle important dans l'évolution du traitement des maladies si l'on considère qu'au milieu du XVIIe siècle, personne ne connaissait l'existence des bactéries. Sous la dynastie Qing (1616-1911), l'école de Wu Youxing a connu un essor prodigieux et a grandement contribué au traitement des maladies épidémiques.
Avec 2 000 ans de développement, la médecine traditionnelle chinoise a formé aujourd'hui son propre système méthodologique. Dès la fondation de la République populaire de Chine, elle a su faire de rapides progrès avec le soutien du gouvernement et a notamment réussi à devenir plus scientifique. (Meng Yonghong)
Ayant apporté une grande contribution à la santé des Chinois et à la prospérité de la Chine, la médecine traditionnelle chinoise (MTC) continue de se développer au fur et à mesure que les peuples luttent contre les maladies et les virus.
Au long de ses 2 000 ans d'histoire, la Chine a souffert d'épidémies mais grâce à la médecine traditionnelle, les conséquences n'ont jamais été aussi dramatiques que dans les pays occidentaux, ravagés encore il y a 700 ans par la peste.
La théorie de la médecine traditionnelle chinoise vient principalement du bilan de l'expérience clinique des médecins. Elle est parvenue à une certaine maturité grâce au développement des pratiques médicales dont les origines remontent aussi loin que l'âge de pierre. L'homme primitif a ainsi rapidement découvert que certaines matières pouvaient alléger ou dissiper certaines indispositions et que les pierres chaudes enveloppées de peaux d'animaux ou d'écorces d'arbre soulageaient de certains maux. Cette découverte a marqué le début des traitements par la chaleur et le moxa. Les êtres humains ont également découvert qu'une douleur localisée pouvait être soignée en agissant sur une autre partie du corps, ce qui a donné son origine à l'acupuncture et à la théorie de jingluo (méridiens principaux et collatéraux).
Des herbes sont appliquées sur les points d'acupuncture pour guérir la maladie.
Le Classique de médecine de l'Empereur Jaune a été écrit il y a plus de 2 000 ans. D'après la légende, ce livre était un recueil de discussions entre l'empereur Jaune et son subordonné Qi Bo sur la prévention des maladies et la protection de la santé. Fondation théorique de la médecine chinoise et bible des étudiants et experts chinois en médecine, le Classique de l'Empereur Jaune sur da médecine interne a présenté de manière détaillée la dissection, la physiologie, les pathologies, les diagnostiques, la prévention et le traitement. Presque à la même période, le Classique de Shennong sur les herbes médicinales ou Le Traité de pharmacopée, le plus vieux tome de pharmacologie chinois est apparu. Mis en pratique au fil des siècles par les praticiens et utilisé par la science moderne, l'ouvrage présente les descriptions d'environ 365 herbes véritablement curatives.
A la fin de la dynastie des Han de l'Est (25-220), une épidémie s'est répandue à Nanyang, dans la province du Henan. Un jeune homme appelé Zhang Zhongjing, qui fut témoin du décès de plus de 130 membres de sa famille, s'est consacré à l'étude de la médecine. Grâce à l'étude des anciens textes médicaux et une riche expérience dans le domaine médical, Zhang a produit l'un des livres de médecine traditionnelle chinoise les plus influents. Sous la dynastie des Jin de l'Ouest (265-316), Huangfu Mi a publié le Classique d'acupuncture et de moxa, le plus vieux livre sur l'acupuncture aujourd'hui trouvé en Chine. Dans cet ouvrage, qui a eu une grande influence sur l'acupuncture moderne, Huangfu donnent le nom à 349 points d'acupuncture, leur localisation exacte, les indications et méthodes de manipulation.
La médecine traditionnelle chinoise est vaste et profonde. En hiver, de nombreuses échoppes vendent des aliments médicamenteux. Une seule dose de médicaments traditionnels chinois renferme de nombreuses variétés d'herbes.
Sous les dynasties des Sui (581-618) et des Tang (618-907), la stabilité et la prospérité de la Chine ont permis à la médecine traditionnelle chinoise de connaître un formidable développement. En 657, le Nouveau Précis de matières médicinales, appelé également Précis de matières médicinales des Tang, a été édité et compilé sous ordre impérial. Il s'agit donc de la première pharmacopée promulguée par une cour impériale en Chine et dans le reste du monde. Sun Simiao, praticien émérite de la dynastie Tang, a consacré tout son temps et toute son énergie à la pratique médicale et aux études. Dans ses célèbres travaux les Remèdes précieux contre les maladies aigüs et les Autres Remèdes précieux, il a apporté une grande contribution au traitement des maladies issues de la malnutrition en recommandant par exemple aux personnes vivant dans les régions montagneuses et souffrant de goitre, de changer de région et en conseillant du foie d'animaux aux personnes souffrant d'héméralopie.
Sous la dynastie Song (960-1279), la cour impériale a valorisé l'apprentissage de la Médecine traditionnelle chinoise et établi le Bureau médical impérial, concentrant tous les grands talents de l'époque. Durant les dynasties Jin (1115-1234) et Yuan (1206-1368), de nombreuses écoles de médecine traditionnelle ont fait leur apparition. Sous la dynastie Ming (1368-1644), Li Shizhen, l'un des grands naturalistes chinois, a passé 27 ans de sa vie à rédiger le Compendium des matières médicinales, une réflexion sur la réalité, qui comprend 1 892 herbes différentes et plus de 10 000 prescriptions.
Dès le XIe siècle, la médecine traditionnelle chinoise a commencé à employer l'inoculation contre la variole et à utiliser l'immunologie.
Entre le XVIIe et le XIXe siècles, les différentes écoles ont mené une guerre contre les maladies infectieuses, apportant des informations primordiales sur la transmission des gènes pathogènes en particulier pour les maladies sans gravité. Wu Youxing (1582-1652), un célèbre docteur, s'est aperçu que certaines maladies étaient dues à des agents contagieux qu'il a dénommé liqi (facteurs pestilentiels). Sa théorie a joué un rôle important dans l'évolution du traitement des maladies si l'on considère qu'au milieu du XVIIe siècle, personne ne connaissait l'existence des bactéries. Sous la dynastie Qing (1616-1911), l'école de Wu Youxing a connu un essor prodigieux et a grandement contribué au traitement des maladies épidémiques.
Avec 2 000 ans de développement, la médecine traditionnelle chinoise a formé aujourd'hui son propre système méthodologique. Dès la fondation de la République populaire de Chine, elle a su faire de rapides progrès avec le soutien du gouvernement et a notamment réussi à devenir plus scientifique. (Meng Yonghong)
ANNONCE
PARTAGER SUR FACEBOOK !