recherche
sous-menu
Vous êtes ici : Accueil  ❭  Guide  ❭  Chine  ❭  Histoire et politique de Chine  ❭  Histoires de la Chine Antique

Héroïnes de la Chine antique

© Chine Informations - La Rédaction

Dans la Chine antique où la soumission des femmes était la règle, quatre jeunes héroïnes ont su sortir des rangs. Leur histoire s'est transmise à la postérité.

Il y a souvent des films qui racontent l'histoire de malfaiteurs qui tendent un guet-apens à quelqu'un ou qui commettent un attentat pour détrousser un passant, sans parler de ceux qui agressent les femmes. Juste à ce moment critique, des jeunes filles à l'esprit chevaleresque et qui ont la maîtrise des arts martiaux se portent au secours de ces victimes. Grâce à ces qualités, ces redresseuses de torts font toujours en sorte que les détrousseurs prennent la fuite.

Pour témoigner de la reconnaissance envers ces jeunes filles et chercher à les payer de retour, les victimes leur demandent de laisser leur nom. Mais ces jeunes héroïnes estiment unanimement que ce n'est pas la peine de rappeler une chose aussi insignifiante…

On doit l'histoire de certaines héroïnes à une oeuvre de l'époque des Han de l'Ouest, Les Mémoires historiques (Shi ji) de Sima Qian (né en 145 av. J.-C.).

Sous sa plume, ne pas reculer devant son devoir était considéré comme une conduite morale à l'époque féodale de l'ancienne Chine, et la générosité chevaleresque faisait partie de l'esprit de l'époque. Cependant, la conception de Sima Qian n'était pas approuvée par l'échelon supérieur. C'est pourquoi l'histoire des époques suivantes n'a pas enregistré les actes héroïques de jeunes filles à l'esprit chevaleresque et redoutable dans les arts martiaux.

Depuis l'Antiquité, les redresseurs de torts à l'esprit chevaleresque constituent un groupe social. Leur position et leur rôle dans la société étaient des questions discutées car les avis étaient partagés. Dans la société féodale inégalitaire, étant donné que les masses vivaient dans la couche inférieure et étaient victimes d'injustices, elles plaçaient leur émancipation et leur espoir dans ce groupe. Aux yeux de certains, ce dernier était l'incarnation de la justice et de la sagesse.

Aujourd'hui, les recherches sur ce groupe sont plus faciles. Ces gens-là ont joui d'une grande réputation pendant longtemps en Chine. D'après certaines légendes, nous savons que des jeunes filles à l'esprit chevaleresque et redoutable dans les arts martiaux ont aussi connu un grand renom. En voici des exemples.

Shi San Mei
Weng Meiling joue le rôle de Shi San Mei dans le film du même nom

Mu Guiying
L'histoire de la jeune héroïne Mu Guiying se transmet de génération en génération. Mu Guiying a grandi sous la bannière de Mukezhai, une place forte dans une montagne. Cette jeune bénéficiait d'une grande réputation sous la dynastie des Song du Nord (960-1127). Pendant les années où la guerre faisait rage, le trône des Song du Nord était toujours menacé par les barbares liao (960-1125). À la passe Yanmenguan, les troupes des Liao réalisèrent une nouvelle disposition des forces pour entraver l'avance des troupes des Song du Nord. Pour obtenir l'aide de la jeune Mu Guiying qui s'était retirée dans ses terres, Yang Yanzhao, généralissime des troupes de la Famille Yang, usa de subterfuges. Mu Guiying descendit finalement de sa montagne et épousa le fils de Yang, Yang Zhongbao. L'empereur lui offrit le commandement de l'armée pour donner l'assaut aux troupes des Liao à Tianmen. Mu Guiying monta à l'assaut à la tête de ses troupes et brisa à maintes reprises l'encerclement de l'ennemi. Cette jeune fille infligea non seulement une grande défaite aux envahisseurs, mais encore se distingua par ses faits d'armes.

Un jour, pour chercher du bois Xianglong (dompter le dragon) servant à faire d'excellents manches de hache, Yang Zhongbao fut capturé vivant par Mu Guiying. Mu Guiying admirait beaucoup ce jeune général élégant, de sorte que Yang Zongbao devint prisonnier de son amour. Un an après leur mariage, Mu Guiying était enceinte et sur le point d'accoucher. Même à ce moment-là, Mu Guiying conduisit des troupes au combat et l'armée ennemie dut battre en retraite en essuyant défaite sur défaite. Alors que ses troupes exploitaient leur victoire en poursuivant l'ennemi, Mu Guiying accoucha. En entendant cette nouvelle, l'armée ennemie organisa un retour en force. Très faible, Mu Guiying porta quand même son armure et l'arme à la main. Constatant que Mu Guiying était une général sur une terrasse de désignation, l'armée ennemie se retira hors de la frontière, craignant de tomber dans un traquenard. Aujourd'hui, dans le district de Yanqing, on conserve encore une grande masse de pierre. On dit que c'est la terrasse de désignation du maréchal Mu Guiying ; sur cette terrasse, on trouve aussi 28 trous qui étaient destinés à installer sa tente et les traces de ses pieds.

Les opéras mettent en scène les faits d'armes de la jeune général Mu Guiying ; la jeune femme général de la famille Yang est l'héroïne de plusieurs opéras, tout issus du roman L'Héroïque Famille Yang

Hua Mulan
Le rôle de Hua Mulan déguisée en homme dans un numéro musical.
Qui était vraiment Hua Mulan dont l'histoire est très populaire en Chine ? Cette héroïne aurait vécu entre le IIIe et le IVe siècle en Chine du Nord. Déguisée en homme, cette fille s'est engagée dans l'armée à la place de son père afin de combattre les envahisseurs Huns. Après 12 ans de campagnes militaires, elle est rentrée au pays couverte de gloire. De nombreuses oeuvres artistiques et littéraires lui ont été consacrées : poèmes antiques, pièces d'opéra ou de théâtre, ballades chantées, etc.

ANNONCE
PARTAGER SUR FACEBOOK !
...
La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.