C'est culturel aussi les boissons alcoolisées en Chine, et ça remonte à bien longtemps.
Les poètes chinois, dès les premières dynastie, s'enivraient et écrivaient leurs sentiments poétiques grandissant avec l'ivresse, se santant en accord avec le cours des choses, selon la voie du Dao.
Certains moines Zen n'hésitaient pas non plus à consommer du "vin".
On consommait entre amis mais aussi seul, en pleine nature ou chez soit en méditant sur la beauté de l'harmonie des choses.
Plusieurs ouvrages sur le sujet, bilingues, édités par Moudarren, reliés à la façon traditionnel chinoise :
"Éloge de l'ivresse", un recueil de poèmes.
Li Bai, "Buvant seul sous la lune", recueil de poèmes de Li Bai (Li Po).
"Dans la cuisine du poète", recueil de poèmes (chinois et japonnais), sur l'art de la table et de la boisson.
J'aime beaucoup la note de l'éditeur dans "Éloge de l'ivresse" :
" Pour un usage poétique des poèmes réunis dans ce recueil, le lecteur est naturellement convié, si ce n'est déjà fait, à se munir de "la chose dans la coupe". A quoi bon, en effet, parler de cela à quelqu'un de sobre ?"
Et un petit extrait (je n'ai pas le livre sous la main mais j'ajouterai le nom de l'auteur du poème dès que possible) :
composé en voyage.
le bon vin de Lan Ling, parfumé au curcuma
le bol de jade est rempli de sa lueur ambrée
l'invité, par son hôte enivré,
en oublie qu'il est en pays étranger