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Pour percer dans la musique quand on est breton…il faut aller en Chine


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14/10/2011 à 11:09 - Pour percer dans la musique quand on est breton…il faut aller en Chine
Un petit clin d'oeil à tous les bretons !

Son pseudo d'artiste, Inophis, ne trahit pas ses origines bretonnes. Olivier Le Bras, ancien musicien de Merzhin et de la Kevrenn Sant-Mark, à Brest, est aujourd'hui une vedette en Chine, au point qu'une guitare porte désormais sa griffe.

Inophis n'a pas grandi à l'ombre des pyramides comme son pseudo pourrait le faire croire. «Ce nom est une pure invention de ma part. Ça ne veut rien dire mais ça sonne bien dans toutes les langues», explique Olivier Le Bras. Et même en chinois! Car en l'espace de trois années, le guitariste, né à Bodilis (29) mais Brestois d'adoption, s'y est fait une place enviée.
Seul étranger invité à se produire dans les rassemblements rock comme le «Guitar China Music Festival» de Pékin ou le fameux salon d'instruments MAO de Shanghai, Inophis restera dans l'histoire du rock comme le premier artiste non chinois à sortir un album de metal instrumental, au pays du guzheng et du dòngxião .

Une guitare à son nom
Le succès du disque lui a ouvert d'autres portes et non des moindres. À l'issue d'une tournée de plusieurs mois, l'artiste vient de connaître la consécration avec la sortie, dans le commerce, de guitares à son nom, réalisées par le plus grand constructeur d'extrême orient, le Taïwanais Farida. Une six-cordes haut de gamme qui sera vendue plus de 2.000 €.
Comment un modeste guitariste finistérien, âgé de 31 ans, se retrouve-t-il propulsé au rang de vedette en l'espace de quelques mois ? «En 2005, j'étais étudiant en biologie et je suivais des cours d'initiation au chinois. J'avais déjà joué dans des groupes de punk et de metal, comme Destroy Jam, Van Guard et Equinox. Tout en accompagnant la Kevrenn et Merzhin, je créais mes propres compositions. Au culot, j'ai envoyé une démo à Farida. Ma musique leur a plu et ils m'ont invité à venir jouer chez eux».
Le début d'une belle aventure qui ne semble pas prête de s'arrêter. Parallèlement à son travail d'artiste solo, et tout en composant des musiques de films, Inophis a, en effet, monté un groupe de pop-rock, Dail Liang, en compagnie d'un compatriote et de deux musiciens du cru et tente actuellement de mettre sur pied une formation purement orientée heavy-metal. Car, comme son parcours et ses goûts le démontrent, Inophis ne veut surtout pas s'enfermer dans un style musical. «J'écoute de tout mais je garde un petit faible pour le punk avec des gens comme Sum 41. Je suis également fan d'artistes comme les Red Hot ou Gary Moore».

Dextérité exceptionnelle
Pourquoi sa musique a-t-elle un tel impact là-bas ? «Je ne sais pas vraiment mais j'ai constaté que le public chinois est très amateur de technique, de virtuosité». Le terme est on ne peut plus approprié pour notre Yngwie Malmsteen brestois qui s'astreint à cinq heures de guitare quotidiennes, minimum. Mais sa dextérité exceptionnelle est aussi le fruit d'un entraînement digne d'un champion. «Je fais beaucoup de sport et au moins trois séances de musculation chaque semaine». Les Bretons devraient pouvoir rapidement vérifier que le statut d'Inophis n'est pas usurpé. «J'espère pouvoir revenir jouer ici, peut-être pour des festivals, l'été prochain».

* Guzheng, cithare à 21 cordes; dòngxião, flûte verticale.


Source : http://www.letelegramme.com/ig/loisirs/musique/guitare-un-breton-star-en-chine-12-10-2011-1461401.php

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