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Les chinois et la 1ère guerre mondiale de 1914-18 en Belgique


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Xian
27/09/2010 à 05:31 - Les chinois et la 1ère guerre mondiale de 1914-18 en Belgique
A partir de 1917 , 140000 travailleurs chinois ont rejoint la première guerre mondiale, dans le nord de la France et en Belgique aux environs de Ypres , dernière contrée de Belgique à ne pas être envahie par les armées allemandes.
Connaissez vous des personnes ( descendants bien sur) dont les ancêtres auraient participé à ces pénibles évènements?

pour en savoir plus
http://wang888.skynetblogs.be/archive/2010/02/07/140000-chinois-engages-en-france-et-belgique-pendant-la-guer.html

ouvrage de Madame Fabienne Tisserand " Voyage au Pays des Souvenirs 1914-1918"
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27/09/2010 à 16:03 - Les chinois et la 1ère guerre mondiale de 1914-18 en Belgique
L'article est intéressant.Il me semble que le sujet de ces travailleurs Chinois contraints de venir travailler en France avait déjà été évoqué ...

S'ils n'ont pas été enrôlés et participé aux combats, ils ont toutefois participé à l'effort de guerre en travaillant à l'arrière, comme le souligne cet extrait de l'article.

Les Chinois ont accompli un dur labeur à l'arrière du front.Le manque de main d'oeuvre amenèrent Français et Anglais à faire venir travailler ces gens, dans des usines d'armement, comme docker pour charger et décharger le matériel de guerre,la réfection des routes.

Certains de ceux qui sont au service de l'armée britannique creusent des tranchés pour les soldats, ce qui constitue une violation de leur contrat de travail. Au lendemain de la guerre, des travailleurs constitués en unités sont encore employés au déminage des champs de bataille, ou encore l'exhumation et à l'ensevelissement des soldats tués pendant les combats.


Il n'est par contre pas indiqué dans quelles conditions ces travailleurs ont été "recrutés ..."
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Xian
27/09/2010 à 17:06 - Avis de recherche....
michelem a écrit :
L'article est intéressant.Il me semble que le sujet de ces travailleurs Chinois contraints de venir travailler en France avait déjà été évoqué ...

Il n'est par contre pas indiqué dans quelles conditions ces travailleurs ont été "recrutés ..."

cest ma foi vrai Michelem, et je profite de votre pertinente question pour faire un avis de recherche de réponse ou de témoignage...

ou peut être dans l ouvrage de Fabienne Tisserand ( cité plus haut ) ?

Dernière édition : 27/09/2010 17h13

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27/09/2010 à 23:27 - Les chinois et la 1ère guerre mondiale de 1914-18 en Belgique
j' ai un petit élément de réponse, avec cet extrait d' une conférence sur la présence des chinois en France :

Durant la Première guerre mondiale, les Alliés recherchent de la main d'oeuvre et des soldats dans leurs colonies. Foch a l'idée de se tourner vers la Chine : un syndicat est créé afin d'en faire venir des travailleurs, cependant que les Britanniques effectuent la même démarche. Entre 135.000 et 145.000 chinois (la plupart du nord, car jugés « plus résistants ») vont ainsi être recrutés. On les installe sur la ligne de front afin d'y effectuer des tâches diverses, ainsi que dans les usines d'armement et les chantiers navals. Les premiers viennent du Shandong (où sont installés les Allemands depuis 1898, et où ils produisent dès 1903 la Germania, ancêtre de l'actuelle bière Qingdao...), puis de toute la façade maritime de la Chine, selon deux modalités de recrutement.
La première consiste à vider les prisons (d'où de nombreux faits divers liés à cette présence chinoise en France), la seconde à « shanghaïser » : les recruteurs entreprennent, dans les ports, d'enivrer des jeunes puis de leur faire signer un contrat. Il existe néanmoins des volontaires, essentiellement originaires de Jingtian. Après la guerre ces derniers vont rester, et s'installer dans l'îlot Chalon, près de la gare de Lyon, vendant bibelots, maroquinerie, vêtements.


je crois savoir aussi qu' il y a un cimetière chinois , à Noyelles, en Picardie... le plus grand cimetière chinois de France, je crois...
voici quelques liens, dont un qui parle de leurs conditions de travail....

http://www.tao-yin.com/wai-jia/cimetiere_noyelles.htm
LE CIMETIÈRE CHINOIS DE NOYELLES SUR MER (SOMME)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Noyelles-sur-Mer
la page wikipédia

http://netia62.ac-lille.fr/bull/0623897z/les%20travailleurs%20chinois.html
les travailleurs chinois au camp de Noyelles

extrait (mais tout le site est à parcourir...) :

La vie des Chinois dans les camps

Les Chinois étaient généralement traités comme des hommes inférieurs

Les gardes et les officiers anglais battaient les Chinois comme des chiens.

Ils mouraient à cause des maladies, du manque de nourriture, des travaux inhumains et du climat.

La couleur de leur peau semblait déterminer le destin des rebelles : Ils étaient fusillés sans être jugés.

Les sorties étaient interdites. Si un Chinois s'évadait, il était battu à mort lorsque les Anglais le retrouvaient.

A Calais, ils travaillaient à pieds nus sans manteau d'hiver.



en outre, il y avait eu une émission sur le sujet , sur Arte il y a quelque temps......et une autre sur les descendants de ces travailleurs.... (j' ai oublié exactement quand...)

Dernière édition : 28/09/2010 00h27

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28/09/2010 à 00:21 - Les chinois et la 1ère guerre mondiale de 1914-18 en Belgique
un article wikipédia en parle spécifiquement..... le moins qu'on puisse dire, c' est qu' ils n' ont pas été bien traités....(statut "indigène"... ) bien qu' on les ai mieux payés que les anglais !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Diaspora_chinoise_en_France#Premi.C3.A8re_Guerre_mondiale_et_travailleurs_sous_contrat



En 1916-1917 durant le premier conflit mondial, le Royaume-Uni et la France connaissant de graves problèmes de logistique, décident de prendre sous contrat 135 000 Chinois afin de contribuer à l'effort de guerre, 100 000 et 35 000 respectivement. Le 14 mai 1916, un traité est signé entre la France et Cixi, l'impératrice de la Chine qui s'engage à fournir ses coolies (appelés « travailleurs célestes ») pour participer à des tâches non militaires (la Chine ne voulant pas entrer en guerre avec l'Allemagne), contrairement aux 4 000 soldats Annamites des colonies d'Indochine, recrutés dès 1915. La Grande-Bretagne fait la même chose le 5 octobre 1916.

Le recrutement devait se faire initialement dans le nord de la Chine car, croyait-on, les Chinois du Nord pourraient mieux s'acclimater au climat froid de l'hiver. Le 9 décembre 1915, le Lieutenant-Colonel Georges Truptil (retraité de l'infanterie coloniale) part pour Pékin et fait signer à de jeunes coolies illettrés des contrats de travail de 5 ans. Ces jeunes paysans robustes comptent bien faire fortune mais ne savent même pas que la guerre sévit sur le continent européen. Le recrutement commencé dans le nord se fera également dans le sud dû à des difficultés de recrutement. Les objectifs (150 000 chinois requis) ne seront jamais atteints. Des tâches éprouvantes leur seront confiées et de nombreux heurts opposeront les ouvriers chinois avec les autorités françaises dus aux durs traitements qu'ils subirent. Les ouvriers, cantonnés dans des camps de travail (principalement à Blangy-sur-Bresle au lieu dit "les tranchées", à Saigneville et dans la forêt de Crécy), ne peuvent même pas en sortir car il leur est interdit d'entrer en contact avec la population. Mal nourris, mal chauffés, de nombreux ouvriers seront spoliés et ne recevront jamais réellement leur salaire (1 franc par jour pour ceux recrutés par l'armée anglaise, 5 francs par les français qui leur donnent le statut d'indigène civil mais pratiquent de nombreuses retenues sur salaire) bien que la CGT les défende afin d'éviter un dumping social vis-à-vis des français. Ils effectuaient principalement des travaux de terrassement, de réfection des routes et des chemins de fer, de nettoyage des champs de bataille ou de manutention dans les ports, opérations primordiales pour la logistique militaire. Selon leurs contrats, ils ne devaient pas participer aux combats ou se trouver sur la ligne de front, mais malgré cela près de (10 000 se trouveront exposés aux combats sur le front de l'Est, à la demande de Foch qui les met à la disposition du corps expéditionnaire américain en février 1918 : non armés, ils creusent des tranchées, réparent les barbelés, etc. 20 000 Chinois trouveront la mort en Europe, plus de 800 d'entre-eux seront enterrés au cimetière chinois de Nolette[4] à Noyelles-sur-Mer dans la Somme et plusieurs recevront la Médaille commémorative de la guerre 1914-1918.

On estime que 2 000 à 3 000 d'entre-eux sont restés en France après la guerre. Ils furent recrutés par l'industrie et, particulièrement, par les usines Louis Renault de Boulogne Billancourt et les usines Panhard et Levassor, formant ainsi le premier noyau de la communauté asiatique française.


Live Yu-Sion, Chinois de France : un siècle de présences de 1900 à nos jours, Ed. Mémoire Collective, 1994

Dernière édition : 28/09/2010 00h22

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28/09/2010 à 00:31 - Les chinois et la 1ère guerre mondiale de 1914-18 en Belgique
Dans cette série sur l' histoire de la chine, sur France culture, on trouve aussi cette page, qui parle des descendants de ces immigrés chinois de 1917 :

http://www.franceculture.com/emission-la-fabrique-de-l-histoire-histoire-de-la-chine-24-2010-06-08.html

La Grande Guerre des célestes, un documentaire de Anaïs Kien et Doria Zenine



Entre 1916 et 1917 les armées françaises et britaniques ont recruté des dizaines de milliers de travailleurs chinois selon un accord passé avec le gouvernement chinois. La seule condition fixée par l'Etat chinois était de se voir garantir que ceux-ci ne combattraient pas et seraient employés comme ouvriers ou manoeuvres.

Le père de Gérard Tchang arrivé en 1917 à Marseille assure des téches logistiques à proximité du front occidentale dans le Nord de la France avant de casser son contrat après l'Armistice.Mineur à La Machine dans la Nièvre à partir de 1920 il y rencontre également sa future épouse avec laquelle il aura 13 enfants. Naturalisé en 1926, André Tchang s'engage dans la Résistance pendant la seconde guerre mondiale. Gérard Tchang nous raconte l'histoire de son père, une de ces petites mains oubliées de la Grande Guerre qui ont payé si cher le rêve d'une vie meilleure, tombés soous les bombardements, les accidents ou les épidémies.

A Nolette en Picardie, la Commonwealth War Graves Commission entretient le plus grand cimetière chinois d'Europe où l'on compte où reposent plusde 800 membres des Chinese Labor Corps.



Avec: Li Ma, maître de conférences à l'Université du Littoral Côte d'Opale à Boulogne-sur-mer et
organisatrice du colloque récent de Boulogne-sur-mer et d'Ypres sur les travailleurs chinois dans la
Première guerre mondiale, Yves Tsao, historien amateur, spécialiste de la rémunération des travailleurs chinois de recrutement français et Gérard Tchang, fils d'André Tchang.

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Xian
28/09/2010 à 03:44 - Les chinois et la 1ère guerre mondiale de 1914-18 en Belgique
merci beaucoup Fredi pour ces informations et ces précisions...
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29/09/2010 à 11:28 - Les chinois et la 1ère guerre mondiale de 1914-18 en Belgique
Encore à ce sujet....
Pour information, voir cet article (en anglais ) du South China Morning Post (SCMP, Hong Kong) du 12 septembre sur une exposition a venir a Beijing sur les chinois et la 1ere guerre mondiale.
les photos en noir et blanc, sur la droite, sont intéressantes aussi !


http://www.scmp.com/portal/site/SCMP/menuitem.bf3ae7c60e5b09e02af776b8cba0a0a0/?vgnextoid=c54d3e61a41fa210VgnVCM100000360a0a0aRCRD&vgnextfmt=magteaser&issue=20100912&ss=Post+Magazine&s=Magazines#top

Dernière édition : 29/09/2010 11h30

La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.