Les entreprises étrangères doivent se syndiquer – le syndicat officiel
Toutes les entreprises à capitaux étrangers en Chine seront syndiquées vers la fin de l'année prochaine, c'est ce qu'a affirmé mardi dernier un représentant de la structure supérieure des syndicats chinois.
Wang Ying, la chef de la division des organisations de base et du département de capacité de construction de la Fédération chinoise des syndicats (ACFTU) a dit que plus de 4 100 grandes compagnies étrangères, faisant partie du classement américain Fortune 500 ont une activité commerciale en Chine.
Elle a annoncé que 82% des compagnies ont formé des syndicats à ce jour, et ce chiffre atteindra 90% vers la fin de cette année. A partir du mois de juillet de cette année, les employés étaient autorisés à s'organiser en syndicats dans moins de 50% d'entreprises, faisant partie de la liste Fortune 500.
Wang a dit que le changement dramatique était le résultat de la campagne d'union nationale de 3 mois, qui a commencé en juin dernier.
L'ACFTU est directement responsable de la supervision et la formation des syndicats dans 10 compagnies faisant partie de Fortune 500.
Actuellement, Maersk Logistics, Lotus, IKEA, TNT, Kodak, FedEx, Home Depot, Emerson, Canon, Sony et ABB ont des syndicats.
« La plupart des compagnies étrangères ont coopéré, surtout qu'elles savent, qu'elles doivent obéir aux lois chinoises si elles mènent une activité économique en Chine », a-t-elle dit.
Elle a ajouté que l'ACFTU a également rencontré une « forte résistance » de la part des entreprises étrangères, surtout des compagnies américaines.
« Certaines compagnies américaines, comme Wyeth, Microsoft, 3M, AstraZeneca et PwC ont été peu coopératives en utilisant plusieurs prétextes pour reporter la création des syndicats », a-t-elle annoncé.
« Les travailleurs n'ont pas besoin d'approbation de leur employeur pour former des syndicats, car la loi sur le syndicalisme, promulguée en 1992 leur en donne le droit », a-t-elle annoncé.
« Cependant, il est toujours très important en pratique pour les travailleurs de gagner le soutien des employeurs pour former les syndicats ».
Elle a par ailleurs expliqué que la Chambre américaine du commerce en Chine et la Chambre japonaise du commerce et de l'industrie en Chine ont toutes les deux apporté leur soutien à l'ACFTU sur ce point.
D'après la législation, les employeurs doivent déduire 2% du salaire des employés, qui seront versés aux syndicats. Wang a expliqué que 40% des fonds vont au syndicat supérieur et 60% reste dans l'entreprise.
Le représentant général de l'ACFTU Yang Honglin a dit que certaines compagnies étrangères ont toujours des idées erronées sur le syndicalisme.
« Non seulement les syndicats en Chine sauvegardent les droits et les intérêts des travailleurs, mais ils apportent aussi une contribution au développement de la compagnie », a-t-il dit.
Le vice-président de l'ACFTU Sun Chunlan a expliqué à la conférence de presse mardi dernier à Beijing que l'ACFTU est en train de mener une autre action nationale pour faire pression sur les négociations collectives des rémunérations.
Elle a dit que les 108 Wal-Marts en Chine ont signé les contrats collectifs avec leurs employés, suite aux négociations du 16 septembre dernier.
Source:le Quotidien du Peuple en ligne